SUR FRANCE 2, DE FACON FALLACIEUSE, MACRON REFUSE DE RETABLIR L'ECHELLE MOBILE (l'indexation des salaires sur les prix) !
Article rédigé le 26 octobre 2022 par Brigitte Bouzonnie et Jean-Baptiste Daoulas pour l'OBS
1°)-Brigitte Bouzonnie : Pour des raisons fallacieuses, au cours de son intervention devant tous les français, le sieur macron a refusé de rétablir l'échelle mobile, c'est à dire l'indexation des salaires sur le niveau d'inflation. Il a osé dire : "«Si je vous disais [cela] ce soir […] alors nous détruirions des centaines, des milliers d’emplois.»(sic).
Un tel raisonnement participe de l'intox la plus noire ! Il est digne du patronat le plus archaïque d'avant-guerre. C'était l'argument qu'avait opposé Duchemin, chef du patronat français, -la CGPF-, à Léon Blum, lors des accords Matignon de 1936. Disant qu'une hausse des salaires de +15% mènerait tout droit le pays au chômage et à la faillite.
En réalité, si l'échelle mobile était rétablie, telle qu'elle existait au cours des années soixante sous Pompidou, cela créerait un nouveau pouvoir d'achat aux salariés, qui serait de nature à relancer l'économie. Créer des centaines de milliers d'emplois durables. Diminuer le chômage de masse dans lequel nous pataugeons depuis les années 80.
C'est d'ailleurs ce que propose depuis toujours le programme du Rassemblement "Pouvoir au Peuple".
Comme on disait dans les années 70;
ON A RAISON DE SE REVOLTER !
2°)- Article de l'OBS : A peine six mois de mandat, pas la moindre annonce dans sa besace, mais déjà le besoin de rappeler «le cap» de son quinquennat. Emmanuel Macron s’est invité mercredi soir pour un second grand oral en deux semaines sur France 2. L’occasion de se poser en capitaine d’un navire dans la tempête, dans un pays frappé par l’inflation et inquiet de son approvisionnement en énergie cet hiver. «Nous sommes en train de traverser une crise. Des crises, même», lâche-t-il en préambule.
Sur le plateau de «l'Evenement», sur France 2, le 26 octobre 2022.
© Stéphane Lagoutte
En baisse dans les enquêtes d’opinion, avec à peine 35 % de Français satisfaits de son action dans le dernier baromètre du Journal du dimanche, le chef de l’Etat semble soucieux de répondre au procès en déconnexion que lui a intenté l’opposition au moment des pénuries d’essence. «Ça touche nos vies. Ça touche la vie de beaucoup de compatriotes qui ont du mal», compatit Macron en évoquant les conséquences de l’inflation, allant même jusqu’à citer le pourcentage («50 %») de hausse des prix du poulet ces dernières semaines.
«La France du travail et du mérite»
Sans surprise, ni nouvelle dépense, il tente d’endosser le costume du président protecteur et raisonnable. «Protecteur» du pouvoir d’achat des Français, à qui il rappelle au passage que leur situation – avec 5,6 % d’inflation en rythme annuel – est moins délicate que les 10 % en moyenne dans le reste de la zone euro.
«Un peu plus de la moitié de ce choc a été pris en charge par l’Etat», fait-il valoir en rappelant les divers boucliers tarifaires et ristournes sur les prix du carburant déjà mis en place.
Raisonnable, en se disant soucieux des équilibres budgétaires. Non sans piquer à la droite la rengaine de la «France du travail et du mérite», il rappelle son opposition à l’indexation des salaires sur l’inflation : «Si je vous disais [cela] ce soir […] alors nous détruirions des centaines, des milliers d’emplois.»
Revenant très rapidement sur les «méthodes musclées» de négociation de Total, il a rappelé qu’il prévoyait, dans le cadre de son Conseil national de la refondation (CNR), de mettre en place «une grande conférence sur le partage de la valeur» qui pourrait aboutir à sa proposition de campagne de «dividende salarié». «Quand on crée de la valeur, la première chose c’est d’investir, dit-il en direction des grandes entreprises sans, pour autant, annoncer de mécanisme contraignant. Ça ne marche pas si on donne trop aux actionnaires et que les travailleurs n’en voient pas la valeur.»
Emmanuel Macron tente alors de convaincre que son gouvernement «fait» payer les grandes entreprises qui ont réalisé des «superprofits» durant la crise. «Ces profits, on les reprend et on vous les distribue dans les aides», ajoute-t-il, précisant très (trop ?) rapidement que cette «contribution» se fait à l’échelle européenne.