2022, année de crise? Pour Total, c’est une année de bénéfices
Face aux conflits géopolitiques, à l’inflation record et aux tensions énergétiques, les grands groupes pétroliers restent les grands gagnants en encaissant des profits colossaux avec la flambée des prix de l'énergie.
Le géant français de l'énergie, Total, a par exemple annoncé un bénéfice de 5,7 milliards de dollars au deuxième trimestre, soit une hausse de plus de 60% par rapport à l'année dernière.
«C'est la première fois depuis vingt-cinq ans que je vois toutes nos activités profiter d'un tel contexte de prix», avait commenté Patrick Pouyanné, le PDG du groupe, lors de l'annonce des résultats..
Shell, ExxonMobil, Chevron ne sont pas en reste non plus…
Source :@effet_sanctions
Ces superprofits sont le fruit d'un racket géant :
- une guerre locale que les USA, via l'Otan, font dégénérer au nom de leurs propres intérêts,
- des sanctions anti Russie qui se retournent contre nous.
- le sabotage des gazoducs Nord Stream.
- l'OPEP+ qui diminue sa production pour remonter les prix.
Il faudrait évidemment taxer ces superprofits, massivement, et redistribuer l'argent intelligemment.
La Macronie n'en veut pas, bien sûr (on rackette pas ses potes), mais la grève d'aujourd'hui porte-t-elle cette revendication ?
Non, au contraire : les profits de Total servent de justification pour des hausses de salaire, il ne faudrait donc pas qu'ils disparaissent.
Il y a-t-il une protestation contre la participation de la France à cette guerre, contre les sanctions qui enrichissent Total, les Russes et les Américains à nos dépens ? Non plus.
Je me demande quand même si toute cette énergie, certes très humaine et sympathique, est vraiment dirigée là où il le faut.