Avec Macron, il y a des choses élémentaires qui ne fonctionnent pas : ce n'est pas une machine à rêves...!
Article rédigé par Brigitte Bouzonnie le 11 mars 2017, mais totalement d'actualité aujourd'hui en 2022
SUPER MACRON PERDU EN MER...!
La baudruche hors sol Macron se dégonfle. Oublié "le jeune Bonaparte qui monte", cher à Christophe Barbier. Ne reste plus qu'un homme qui rame compulsivement, entre son programme clairement impopulaire et les "affaires" qui affluent sous son nom.
1)-Une campagne payée aux frais des contribuables ou de Servier
Selon “Le Canard enchainé” de mars 2017, Macron a participé à la French Tech Night le 6 janvier 2016. Au cours de cette soirée, il a rencontré des employeurs français à Las Vegas. Pour quoi Faire ? Là les avis divergent : Laurence Heim, porte-parole de Macron affirme qu'il s'agissait d'une soirée consacrée au numérique (cf BFM-Story d'hier soir). Le Canard donne un caractère plus électoral à cette réunion, concluant : "la soirée s'était achevée sur une standing ovation, le modérateur américain conquis, concluant : "si j'étais français, je voterai pour vous" (sic).
Autrement dit, ce qui était au départ un grand raout de la high tech s'est transmué en soirée électorale on ne peut plus classique.
Or, cette réunion avait un coût : 381 759 euros, chaque chambre facturée 300 euros la nuit. Qui a payé ce meeting de Macron à Las Vegas ? C'est Business France, dépendant de Bercy, sur demande expresse du cabinet de Macron. Qui, in fine, va payer cette petite sauterie, sinon nous avec nos impôts ? La présence ou l'absence d'un appel d' offres est très secondaire : ce ne sont pas aux français a payer les meetings électoraux de Monsieur Macron. Là, il ne s'agit pas des seuls 120 000 euros de frais de bouche, mais d'une dépense proche de 400 000 euros !
2)- Le conseiller Jean-Jacques Mourad, rémunéré par Servier a été oblige de démissionner de l'équipe de Macron. Il est accusé d'avoir payé 80000 euros en frais de restaurant sur la cassette de Servier. De plus, c'est lui qui conseillait Macron sur les questions santé : par exemple, Macron a propose le remboursement intégral d'un médicament contre l'hypertension artérielle, le domaine de Servier ! On est dans le conflit d'intérêt et dans le financement occulte de la campagne Macron par de riches employeurs : on comprend ensuite que ces derniers ne soient pas oubliés dans le programme Macron !
3)-Un programme qui fait pssschitt :
Jeudi dernier (mars 2017), Macron a présenté devant la presse un programme de 40 pages, dont 11 pages occupées en photos attrayantes du leader d'En Marche. Ce texte est plein de formules ultra creuses, découverte d'évidences ridicules comme "la nécessité de partir du réel pour apporter des réponses neuves"(sic). Mais la lecture de ce document fait aussi apparaitre un projet ultralibéral aux yeux de pierre : spoliant gravement le pouvoir d'achat de la population au travail et des retraités, comme le propose le MEDEF depuis des années !
Mais ce qu'il est intéressant de noter, c'est que l'on ne constate aucune ferveur populaire autour de ce programme. Hier soir sur BFM-story, pendant que Laurence Haim parlait, on voyait Macron s'avançait le premier et serrer des mains réticentes : tout le contraire d'un candidat débordé par la ferveur de ses fans enthousiastes...! Autre constat : sur Tweeter, des internautes se sont interrogés sur la partialité extrême de Pujadas, lorsqu'il a interrogé Macron. S'il existait une macronmania populaire, les internautes n'auraient pas critiqué Pujadas pour se partialité, l'ayant trouvé juste comme il faut.
Avec Macron, il y a des choses élémentaires qui ne fonctionnent pas : ce n'est pas une machine à rêves. Sarkosy 2008, en promettant aux français qu'il serait le "Président du pouvoir d’achat" était bien meilleur que lui...!
Pire encore, le sujet (Macron sur BFM) a été divisé en deux : une partie afin de parler de cette réunion à Las Vegas organisée sans appels d'offre. Puis une seconde partie sur l'arrivée de Delanoe dans l'équipe de Macron. Pas un mot sur le programme du leader d'En Marche, un vide sur les questions essentielles que se posent les français qui participent de la fausse campagne, dont je parlais hier sur ce mur. Comme si aussi les journalistes à sa botte craignaient de faire apparaitre les nombreuses reculades sociales attachées à ce programme.
La conclusion revient à l'inénarrable Christophe Barbier : "Macron est fragile et opportuniste" a-t-il assené hier matin. Ajoutant : "A peine un électeur sur deux est sûr de voter pour lui"(sic). Macron est en perdition : malgré les milliards dépensés sur son nom, ce ne sont pas les rires et les bravos qui l'attendent le soir du premier tour...!