Solo, film de Jean-Pierre Mocky (1969)
Vidéo Les mutins de Pangée. Film inoubliable, tourné en 1969, où on voit de gros riches répugnants se livrer à des partouzes sur des jeunes.
En ce moment, je pense souvent au film “Solo” réalisé par Jean-Pierre Mocky en 1969. Je l’ai vu à 15 ans au ciné club de mon lycée à Périgueux. Depuis, il ne sort plus de ma mémoire. Le héros joué par Mocky, -mais en fait ce devait être Alain Delon, qui a eu peur de la violence du scénario-, est violoniste et petit trafiquant de bijoux. Son frère, Virgile est chef d’un mouvement d’extrême-gauche, et pose des bombes. Il est recherché activement par la Police. A son tour, Mocky cherche son frère pour le protéger.
Politiquement, il n’est ni pour la Bourgeoisie, ni pour les bombes. Mais au fur et à mesure de sa recherche, Mocky voit et dénonce les moeurs perverses de la Classe dirigeante : notamment une scène inoubliable, où on voit de riches vieillards, gros et répugnants, se livrer à des partouzes sur des mineurs. Mocky n’invente rien. 1969, c’est l’année, où Madame Pompidou est accusée de participer à des balais roses. Dans un de ses livres, le dealer du tout Paris, Gérard Fauré dit que ces accusations son fondées.
Ce film montre, mieux que moi dans mes modestes articles sur la sociogenèse de la pédophilie, en tant que phénomène idéologique et pratique sexuelle historiquement et géographiquement localisés, combien les années 1970 ont été des années fastes, pour la perversité sexuelle de la petite et de la grande bourgeoisie.
Le témoignage de Mocky n’est pas isolé. Xavier Raufer raconte comment, à Manhattan, dans les années 1970, il y avait des boites à partouzes à chaque coin de rue, (cf TVLibertés , le samedi politique, intervention de Xavier Raufer sur Jean Epstein, fin 2023).
Quand Poutine dit aujourd’hui, que “la pédophilie est devenue la norme pour les occidentaux”(sic), il n’y a pas une virgule d’exagération dans son propos. Sauf que cette situation préexistait déjà dans les années 1970.