Situation en Ukraine : conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des affaires étrangères russe !
Le cri du Peuple du 17 mars 2022
Date: 23 mars 2022Author: lecridespeuples3 Commentaires
Conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 17 mars 2022.
Source : Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie
Sur l’anniversaire de la réunification de la Crimée avec la Russie
[…] Ce 18 mars, nous célébrons le huitième anniversaire de la réunification de la Crimée avec la Fédération de Russie.
Cette année, les festivités en Crimée se dérouleront sous le slogan « Printemps de Crimée: ensemble à tout jamais ». Il reflète la disposition de la grande majorité des Criméens qui, au printemps 2014, étaient confrontés à un choix crucial: s’incliner devant la volonté des autres ou se battre pour le droit de vivre selon sa propre conscience, parler sa langue natale, honorer ses héros et non les collaborateurs banderites fascistes. C’était une question existentielle. La lutte pour la liberté, pas celle qu’il est convenu d’appeler « processus démocratique » (il ne reste rien d’une véritable démocratie). Le sort de la liberté était en jeu.
Les habitants de la Crimée n’ont pas fléchi face aux menaces des nationalistes et néonazis ukrainiens, et lors du référendum du 16 mars 2014 ils ont voté pour la réunification avec la Russie.
Si un autre choix avait été fait à ce moment fatidique, les Criméens auraient fait les frais de toute la cruauté des nazis ukrainiens qui se manifeste aujourd’hui pendant la libération des territoires des régions de Donetsk et de Lougansk qui se trouvaient sous le contrôle du régime de Kiev pendant l’opération militaire spéciale de la Russie. Tout est visible maintenant. Il est impossible de ne pas voir les faits. Ils sont devenus de notoriété publique.
Qu’en déplaise à certains, l’avenir de la Crimée est avec la Russie à tout jamais. Pour nous, cette question est définitivement close. Aucune sanction, menace, chantage des États-Unis ou de leurs satellites qui se prennent pour des maîtres collectifs du monde ne pourra faire changer notre position.
En huit ans, la Crimée a foncièrement changé, a acquis un second souffle et rythme de vie. Ceux qui visitent la région peuvent s’en assurer personnellement. L’image sera déformée en regardant les médias de l’Occident collectif. Il faut venir, voir, profiter des opportunités qu’offre cette région.
L’intérêt pour établir des liens diversifiés avec la péninsule ne cesse de grandir dans le monde. Le nombre de partenaires étrangers de la Crimée aurait décuplé sans le travail subversif mené sciemment et avec d’immenses moyens avant tout par les États-Unis.
Nous poursuivrons le travail diplomatique, juridique international et médiatique pour faire voir à la communauté internationale l’image réelle du monde, notamment dans le contexte de la Crimée.
Nous souhaitons une bonne fête commune aux Criméens et à tous les citoyens russes. […]
Point de situation en Ukraine
L’opération militaire spéciale se poursuit en Ukraine. Ses principaux objectifs ont été exprimés encore une fois hier pendant l’allocution du Président russe Vladimir Poutine.
Je souligne de nouveau ce que l’establishment et les médias occidentaux refusent de voir: l’opération spéciale n’est pas dirigée contre la population civile de l’Ukraine, elle n’a pas pour objectif d’occuper le territoire du pays, de détruire sa structure étatique, de renverser le Président en exercice. Nous ne cessons de le répéter. Nous attirons l’attention des médias occidentaux qui créent une image déformée des faits. Étant une arme de propagande entre les mains de leurs politiciens, ils désinforment leur propre population.
Nous sommes révoltés par les méthodes militaires de l’Ukraine. Le 14 mars dernier, l’armée ukrainienne a tiré un missile Tochka-U à sous-munitions sur le centre de Donetsk. Des dizaines de personnes ont été tuées et blessées. C’est un acte terroriste barbare. Les radicaux de Kiev ont une nouvelle fois montré leur vrai visage.
La tragédie de la capitale de la République populaire de Donetsk (DNR) a failli se reproduire le surlendemain. Les bandits ont été visiblement « inspirés » par le nombre de victimes à Donetsk et ont décidé de reproduire leur « exploit ». Ils ont tiré de tels missiles contre Makeïevka. Des conséquences terribles ont été empêchées grâce au travail de la milice populaire de la république. Heureusement, cette fois il n’y a eu aucune victime. Mais des civils ont été blessés, notamment des enfants. Dont une fillette de neuf ans avec une blessure à l’œil. L’armée ukrainienne continue de faire la guerre aux enfants du Donbass. L’Allée des anges de Donetsk ne suffit-elle pas à Kiev? Nous assistons de nouveau à une réaction passive de l’Occident, qui a ignoré et tu la nouvelle cruauté de ses protégés ukrainiens. Comme si rien ne s’était passé. Comme si de nombreux civils n’avaient pas été tués. Les passants ont enregistré ces images terribles sur leur portable dans les premières minutes qui ont suivi la tragédie.
La situation est bien pire. Le mensonge est une chose terrible et dangereuse, mais il peut être réfuté. Les médias du mainstream occidental ne font plus simplement des fakes. C’est une altération de la perception des faits par son propre public à l’échelle mondiale.
Ce que le journal italien La Stampa a fait hier est un véritable crime. En pleine tragédie qui prenait de l’ampleur à cause de la complaisance, avec le consentement des pays de l’Otan et le silence total des médias occidentaux, un nouveau massacre de civils a été commis à Donetsk par l’armée ukrainienne. Elle est constituée de bataillons nationalistes dont font partie des néonazis. En fait, l’armée ukrainienne est complètement contaminée par le bacille néonazi.
À ce moment, le journal italien a fait passer ces images pour les images des atrocités à Kiev. Le monde a connu beaucoup de falsifications, de substituions des notions, de déformation de sens, mais là, c’est quelque chose d’impensable. C’est à part. Sachant que c’est un parfait exemple de ce qui se passait en Occident pendant toutes ces années, notamment ces huit dernières années. Comme dans un miroir déformé, tout était mis sens dessus dessous: les ennemis étaient proclamés amis, les malfaiteurs étaient proclamés héros, les faits étaient remplacés par le mensonge. Et des décisions politiques de portée mondiale étaient prises sur cette base, l’histoire contemporaine du monde était réécrite.
Les journalistes des quotidiens, des magazines, des émissions télévisées et dans l’ensemble des médias occidentaux qui le faisaient de leurs propres mains ne pourront pas se dégager de la responsabilité. Ils ne sont pas venus une seule fois en huit ans à Donetsk ou à Lougansk, mais décrivaient le prétendu non-accomplissement des Accords de Minsk par Moscou, parlaient des horreurs qui avaient soi-disant lieu en Ukraine, tout en oubliant de dire que pendant huit ans (et avant cela) le territoire de l’Ukraine se composait notamment de Donetsk et de Lougansk. Ils contournaient par tous les moyens ce qui s’y passe. Pour eux, ces horreurs commençaient seulement de l’autre côté de la ligne de séparation contrôlée par le régime de Kiev. Comme s’il n’y avait pas d’horreurs de l’autre côté. C’est normal, le statu quo. C’était acceptable.
Il a été rapporté hier que des bataillons nationalistes avaient fait explosé le bâtiment du Théâtre dramatique de Marioupol où, comme l’ont rapporté les réfugiés qui ont réussi à duit la ville et un combattant d’Azov fait prisonnier, auraient pu se trouver des otages parmi des locaux. Cette « méthode » pourrait choquer ceux qui l’ignoraient auparavant. C’est cette méthodologie qui était à la base, dans l’idéologie et la philosophie de ceux qui avaient incendié la Maison des syndicats d’Odessa. C’est ainsi qu’ils agissaient: ils enfermaient des civils dans des bâtiments civils non pas comme des otages, mais comme des victimes. La Maison des syndicats d’Odessa et le Théâtre dramatique de Marioupol sont des bâtiments civils. Ils les enferment et les sacrifient. Vous pourriez penser que c’est une expression imagée. Non. Il y a un sens profond. Ce sont de véritables sacrifices de gens d’idéologie néonazie. Ils le trouvent normal, juste, leur « base » – sacrifier ceux qui ne leur ont pas obéi. Ils ne font pas la distinction entre les civils et les militaires. Ce ne sont pas des forces armées classiques, ils ne représentent pas des militaires qui ont été éduqués, prêté serment, ayant des notions d’honneur, de conscience et de dignité et comprenant ce qu’est le droit humanitaire, qui connaissent l’histoire. Ces gens ont été éduqués sur le sang. Ils ont été éduqués par le nationalisme. Ils ont prêté serment au néonazisme et au fascisme, ils arborent des symboles fascistes et nazis. Ils glorifient ceux qui, il y a bien des années (comme eux aujourd’hui), exécutaient des civils, célèbrent leurs anniversaires comme des fêtes nationales.
Évidemment, le régime de Kiev a immédiatement tenté de rejeté la responsabilité pour l’incident de Marioupol (explosion du Théâtre dramatique) sur les militaires russes qui, disait-il, auraient lancé une bombe aérienne sur le bâtiment. C’est un mensonge. Nos forces armées ne bombardent pas les villes. C’est bien connu. Peu importe le nombre de vidéos montées par les structures de l’Otan et de fakes publiés, la vérité remontera tout de même à la surface. Nous ferons tout pour que ces crimes contre l’humanité ne restent pas impunis.
Le régime de Kiev continue de distribuer inconsidérément des armes à la population. Selon le Ministère ukrainien de l’Intérieur, plus de 25.000 fusils automatiques, 10 millions de cartouches, des milliers de grenades et des centaines de lance-roquettes antichars circulent déjà parmi la population. Ce sont des informations du Ministère ukrainien de l’Intérieur. C’est visiblement un objet de fierté pour lui.
Nous sommes très préoccupés par la signature par le Président ukrainien Vladimir Zelenski d’une loi permettant aux Ukrainiens et aux étrangers d’utiliser des armes à feu pendant la « résistance nationale ». Des criminels et anciens combattants de bataillons punitifs ayant une expérience de combat dans le Donbass sont relâchés de prison. Ils ne s’empressent pas de se battre pour le pays, pour le régime ni même pour ceux qui les ont libérés. Après avoir reçu des armes « de Zelenski », ils commettent des pillages et des violences contre la population civile. Ils n’ont rien de sacré. En principe, cela fait longtemps que ces individus ont perdu leur aspect humain. À tel point que le régime de Kiev avait jugé nécessaire d’isoler ces gens. Maintenant ils ont été relâchés. Exprès. Après tout, ceux qui avaient le pouvoir en Ukraine n’ont pitié de personne. Ils ne considèrent pas le peuple ukrainien comme leurs compatriotes. Plus il y a de victimes, mieux c’est. De toute évidence, les dirigeants ukrainiens se moquent des vies humaines. Ils se moquent si des citoyens russes ou ukrainiens se font tuer. Une chose les intéresse maintenant – le plus grand nombre de victimes possible. Ils sont prêts à tout pour leurs « performances » folles. C’est évident à présent.
Nous avons remarqué le recrutement de citoyens étrangers par les missions diplomatiques ukrainiennes à l’étranger dans le « corps volontaire étranger Zelenski ». Les idéologues de Daech auraient envié un tel « élan de fantaisie ». De nombreux « soldats de la fortune » sont envoyés en Ukraine principalement via la Pologne. Manifestement sous l’égide et la direction de ceux qui ne songeront certainement pas au sort du peuple ukrainien et de l’Ukraine. La plupart d’entre eux le font consciemment, confirmant un attachement aux « idéaux » du néonazisme ukrainien, leur orientation antirusse. La frappe chirurgicale des forces armées russes contre la base d’entraînement des mercenaires à Iavorovo près de Lvov a ramené ces « soldats de la fortune » à la réalité austère. Nous voudrions croire qu’une telle prévention ramènera à la raison les « légionnaires » qui ont exprimé la volonté de venir en Ukraine. Cet accueil leur sera garanti.
Nous voyons l’aspiration de Kiev à intimider davantage la population qui n’est pas d’accord avec sa ligne antirusse destructrice. La base législative a déjà été préparée à ces fins. Le 15 mars, le Président ukrainien Vladimir Zelenski a signé une loi sur le collaborationnisme appelé à élargir considérablement les fonctions punitives du gouvernement. Il sera désormais possible de faire cesser l’activité des partis politiques indésirables, liquider des personnes morales simplement parce qu’elles veulent coopérer avec la Fédération de Russie.
Les nationalistes ukrainiens continuent de refuser d’accorder à la population civile des couloirs humanitaires pour évacuer des quartiers dangereux, même si cela a été convenu avec des représentants de Kiev pendant les négociations russo-ukrainiennes. Il est interdit aux gens de se déplacer en direction de la Russie, exigeant d’évacuer uniquement vers l’ouest de l’Ukraine. Les nationalistes tirent dans le dos de ceux qui refusent de le faire. Comme l’indiquent les tirs de bataillons nationalistes contre une colonne de réfugiés de Kharkov, qui roulait vers l’est. Quatre morts.
Dans ce contexte, la pratique d’attacher des gens à des poteaux paraît terrifiante. Ce n’est pas une comparaison ou une « fantaisie ». C’est la réalité, et pas seulement d’aujourd’hui. C’est simplement devenu plus fréquent maintenant. Les nationalistes attachent des gens aux poteaux, enroulent de ruban adhésif et y accrochent des pancartes. Ce n’est pas une attitude du régime de Kiev et des nationalistes envers ceux qui ont commis des crimes, qui n’ont pas été traduits en justice, une capture de pédophiles, une « punition juste » pour des violeurs. Non. Ce sont des gens qui ne s’inscrivent pas idéologiquement dans le « cadre » imposé. En 2022, ils sont attachés à des poteaux et abandonnés avec des appels aux citoyens à les punir par les moyens « sous la main ». Est-ce normal pour l’Europe?
Ces derniers jours, il a été possible d’évacuer d’Ukraine, avec une contribution active du Ministère russe de la Défense, plus de 31.000 personnes, dont 250 citoyens étrangers (Turquie, Pakistan, Suède, Bahreïn, Égypte, Italie, Azerbaïdjan, Jordanie, Liban, Maroc, Tunisie), dont 38 enfants.
La Russie continue d’apporter une aide humanitaire aux habitants de l’Ukraine. Plus de 2.700 tonnes de fret humanitaire (aliments, nourriture pour enfants, eau potable en bouteille, médicaments et objets de première nécessité) ont été livrées dans les communes des régions de Kiev, Zaporojie, Soumy, Tchernigov, Kharkov et Kherson. Une aide est également apportée aux personnes dans le besoin dans les républiques de Donetsk et de Lougansk.
Sur le déroulement des négociations ru