En ce moment, se joue à Paris une sorte de comédie musicale à la mémoire de Jean-Louis Dabadie intitulée “Les choses de notre vie” : 15 textes de scénarios ou de chansons écrit par l'ancien parolier. Mais la sélection a été mal faite : on a retenu les écrits les plus grand public de Dabadie, type "César et Rosalie", “les choses de la vie”.
Ce que je préfère chez lui, ce sont les textes de chansons qu'il a écrit pour Serge Reggiani, qui les interprète bien sûr de façon hors pair : "Le petit garçon", "L'absence", "Le grand couteau".
On poste la chanson "Le grand couteau", véritable prouesse artistique. Un homme intercepte une lettre adressée à sa femme. Tout de suite, la jalousie instinctive prenant le dessus, il imagine que c'est la lettre de son jeune amant, ayant fait de belles études, excellent écrivain. “Il écrit comme on rit”. La colère monte inexorablement. Avec son grand couteau, il veut tuer l'amant. On est proche de la rupture. Puis, sans transition aucune, l'homme avoue qu'il a tout inventé, n'ayant pas ouvert la lettre, qu'il remet à sa femme... La petite histoire dure au total 2 minutes 30, comme la durée d'une courte chanson : avec un début, un scénario et une fin.