Sarah Wagenknecht crée un nouveau parti, en dehors de "Die Linke"
Article rédigé le 30 octobre 2023 par Mendelssohn Moses pour le site Réseau International
Après l’AfD, un deuxième pôle se crée pour les dissidents allemands
«Bundnis Sahra Wagenknecht»
Le professeur Wagenknecht quitte «Die Linke» et fonde une association, noyau d’un nouveau parti politique.
Membre du Bundestag, docteur en économie, le Prof. Dr. Wagenknecht – qui est moitié iranienne, moitié allemande et de surcroît, l’une des plus belles femmes d’Europe – vient de rompre avec Die Linke suite au refus total de sa direction de faire autre chose que de s’aligner sur la politique de l’OTAN.
Sur le nouveau Site web de l’Association, qui deviendra d’ici peu un Parti politique, on lit notamment dans le Manifeste, section «Pourquoi nous quittons Die Linke»1 :
«Il n’y a plus de place pour nos points de vue dans le parti Die Linke. Prenons comme exemple le «Soulèvement pour la Paix» organisé en février 2023 – la plus importante manifestation pour la paix depuis 20 ans. Des dizaines de milliers de gens se rassemblent devant le Brandenburger Tor (à Berlin – ndlr). En dépit du fait que – ou plutôt, précisément parce que – la moitié au moins de notre peuple rejette le tournant militariste choisi par le Gouvernement, l’Establishment a attaqué comme un seul homme le mouvement en le diffamant. Au lieu de nous soutenir dans ce conflit, la direction du Parti Die Linke s’est rangée petit doigt sur le pantalon aux côtés des autres partis. Ils ont déclaré que les initiateurs de la manifestation s’étaient montrés «ouverts aux thèses de la Droite» (rechtsoffen), ce qui a permis de lancer le slogan qui serait utilisé pour nous accuser».
Et sur la page «Paix» :
«Notre objectif est une nouvelle ère de détente, de nouveaux traités de désarmement et de sécurité collective. La mission de l’armée allemande est la défense de notre pays … nous sommes opposés à l’intervention de soldats allemands dans des guerres étrangères et à leur déploiement aux frontières de la Russie ou en Mer de Chine.
Une alliance militaire (l’OTAN – ndlr), dont la puissance a permis d’attaquer cinq pays en violation du droit international et dont les guerres ont tué plus d’un million d’hommes en quelques années seulement, répand un sentiment de menace ainsi que des réactions hostiles, et provoque l’instabilité globale. Au lieu d’un instrument du pouvoir servant des fins géopolitiques, il nous faut une alliance défensive, qui se conforme à la Charte de l’ONU et promeut le désarmement (…) L’Europe a besoin d’une architecture de sécurité qui à moyen terme doit inclure la Russie.
(…) notre pays mérite une politique … qui place le bien-être de ses citoyens au centre, et entend que les intérêts américains divergent souvent des nôtres de façon significative. Notre but est une Europe indépendante faite de démocraties souveraines, dans un monde multipolaire, plutôt qu’un nouvel affrontement entre blocs, dans lequel l’Europe se trouvera écartelée entre les USA et la nouvelle puissance qui se forme autour de la Russie et de la Chine».
Le manifeste est signé par près d’une vingtaine d’ex-membres de Die Linke, dont plusieurs sont d’origine turque ou moyen-orientale (Sahra Wagenknecht, Maître Amira Mohamed Ali le numéro 2 de l’Association, Christian Leye, Lukas Schön, Jonas Christopher Höpken, Fadime Asci, Ali Al-Dailami, Sevim Dagdelen, John Lucas Dittrich, Klaus Ernst, Andrej Hunko, Zaklin Nastic, Amid Rabieh, Jessica Tatti, Alexander Ulrich, Sabine Zimmermann).