Sans Stalingrad, le débarquement anglo-américain aurait été impossible !
Article rédigé par Denis Peschnski et Brigitte Bouzonnie le 6 juin 2022
Denis Peschanski
1°)- Denis Peschanski écrit : "Sans Stalingrad, le débarquement anglo-américain aurait été impossible. Pourquoi, alors, ne l'enseigne-t-on pas ainsi aux petits Français ? Parce que l'Histoire est fabriquée par les contingences du moment. Parce qu'il était impossible, pendant la guerre froide, de reconnaître que la France devait sa liberté à l'URSS”(sic). (France Inter du 6 juin 2014).
2°)- Brigitte Bouzonnie : Au cours de la seconde guerre mondiale, les américains perdirent 300 000 hommes contre 26 millions de morts pour les soviétiques.
Et nous ajouterons : Si on n’enseigne pas l’importance de la bataille de Stalingrad à l’école, c’est par ce que l’histoire du monde est écrite par les seuls vainqueurs, en l’occurrence les Etats-Unis. Après guerre, ces derniers ont recruté des tas d’historiens, soigneusement effacé toutes les archives montrant le rôle déterminant joué par les combattants de l’armée rouge dans la défaite des nazis.
Histoire de se donner le beau rôle, y compris en inventant une soi disant libération du camp d’Auchwitz par les américains, comme a pu le dire fallacieusement France Inter le 27 janvier 2018.
Beau rôle supposé des américains, qu’en l’espèce, ils n’avaient pas : vu que les grandes banques, -la banque JP Morgan-, ont financé Hitler, dès les années 20 alors qu’il était totalement inconnu. Versé des sommes très importantes, à la seule condition que Hitler soit agressif avec la France.
Beau rôle supposé que les compagnies américains n’ont jamais joué, puisque, jusqu’au bout de la seconde guerre mondiale : elles fournirent fidèlement en camions et en pétrole l’armée allemande, qui n’en avait pas, comme le montre Jacques Pauwels, auteur de l’ouvrage intitulé : "le mythe de la bonne guerre”. Edition Aden Belgique, 2012.
PS : Le rôle de l'armée américaine en Europe et dans le Pacifique pendant la seconde guerre mondiale fut- il réellement une croisade contre la barbarie nazie et le militarisme japonais ? N'est-il pas univoque de qualifier cette guerre, comme on le fait aux USA, d'archétype de la guerre noble et juste ?
L'historien canadien Jacques Pauwels brise ici le mythe. À ses yeux, les Américains étaient loin d'être désintéressés par les ressources économiques et la dimension géostratégique des régions qu'ils allaient libérer.
Au contraire, ils débarquèrent avec une idéologie, des vues politiques, une conception des rapports sociaux à préserver et bien entendu avec l'idée qu'il fallait assurer les intérêt de leurs entreprises et in fine du capitalisme US. La crainte de l'expansion communiste et le désir d'en limiter les effets ne furent pas non plus étrangers à la philosophie interventionniste…
En définitive ce livre brise l'image d'Épinal du libérateur américain venant mourir sur les plages de Normandie dans un but uniquement philanthropique.
Jacques R. Pauwels enseigne l'histoire, entre autres, à l'université de Toronto. Son livre est un best-seller en Allemagne et sur le continent Nord-Américain.