Récit de 6 jours de convoi de la liberté avec Bettina, niçoise de 61 ans !
Article rédigé par Antoine Castagné, pour Le Parisien le 18 février 2022
VIDÉO. Des rêves et des désillusions : 6 jours avec Bettina, Niçoise du «convoi de la liberté»Retour sur le « convoi de la liberté ». Notre reporter a suivi Bettina, Niçoise de 61 ans, de Nice à Bruxelles, en passant par Paris à bord de son van, afin de mieux comprendre la genèse et les motivations de ce mouvement inédit. Le parcours a réservé quelques surprises, mais également son lot de désillusions. Reportage, en vidéo.
Pour atteindre son but, Bettina a parcouru plus de 1500 kilomètres avec le «convoi de la liberté». Avalant des centaines de kilomètres à bord de son van, cette «gilet jaune de la première heure» a crié son «ras-le-bol» du passe sanitaire et de la politique du président de la République.Accompagnée de ses trois acolytes, Bettina a suivi l’appel citoyen lancé dans toute la France pour bloquer la capitale. Nous l’avons suivie pendant 6 jours, de Nice à Brignolles, De Dijon à Troyes, et jusqu’aux Champs-Elysées, à Paris, avant Bruxelles, l’ultime destination.A chaque étape, des ravitaillements spontanés venaient remonter le moral de ce « convoi » inédit et baroque. On y retrouvait différentes sensibilités (anti-vaccins, anti-passes, complotistes, gilets jaunes...), dont le plus petit dénominateur commun restait l’opposition à Emmanuel Macron.Malgré la mobilisation, plus de 3000 véhicules, le mouvement inspiré de celui des routiers canadiens a manqué son pari en manquant d’obtenir l’abrogation du passe sanitaire. A Paris, si certains véhicules sont arrivés place de l’Etoile, le gros du convoi s’est pris dans les filets de l’important dispositif mis en place par la préfecture de police de Paris. Exit donc le rêve de certains de « bloquer la capitale ».Newsletter L'essentiel du matinUn tour de l'actualité pour commencer la journéeS'inscrire à la newsletterT*outes les newslettersVIDÉO. Paris : le «Convoi de la liberté» évacué des Champs Elysées par les forces de l’ordre
Rebelote à Bruxelles : les Français n’ont pas été rejoints par des « collègues » venus des quatre coins de l’Europe pour bloquer la ville, symbole de l’UE, « comme à Ottawa ».
Le contingent français, famélique, s’est vite fait contenir par la police belge. Dans cette aventure se sont recréés des élans de solidarité nés sur les ronds-points mais aussi les désillusions d’une organisation hasardeuse.
Et même si Bettina fait le constat d’arriver à Bruxelles « avec 4 pélerins », elle se dit fière d’avoir suscité une réponse aussi massive des forces de l’ordre bruxelloises « juste pour nous ». A la fin de cette aventure, Bettina est rentrée chez elle. Mais au moment de reprendre le volant de son van, elle confie se sentir déterminée comme jamais à se « battre jusqu’au bout ».