Quand Mélenchon déniche Ségolène Royal, promue cheffe de liste France Insoumise aux Européennes de 2024 !
Article rédigé le 27 août 2023 par Brigitte Bouzonnie
Quand Mélenchon dégote Ségolène R.(1) comme chef de liste France Insoumise aux Européennes de 2024.
Il y a longtemps que les JT officiels ne suscitent plus aucune réaction de ma part, tant le mensonge et le fait divers crapoteux remplacent l’analyse politique « complexe », sensée être dispensée par les médias du Pouvoir. Pourtant, l’annonce sur France Info ce matin, du souhait de Ségolène R. de mener la liste France insoumise, à défaut de celle improbable de l’union de la gauche aux Européenne de 2024, avec l’accord de Mélenchon, me sort de mon apathie habituelle vis-à-vis de l’information publique.
Comme j’ai eu bien raison de quitter la France insoumise en 2017, pour cause de virage centre gauche d’un mouvement, commencé très à gauche en 2009 ! Comme je me sens infiniment pure de toute la politicaillerie, qui a jailli depuis par trombes gigantesques. A l’hectolitre, au bas mot ! Comme dit délicatement le beefsteackard Corbière, corrompu jusqu’au cou : « il faut critiquer macron mais pas trop ».
Dans cette « normalisation » « macron compatible » de la France insoumise, aujourd’hui, faire le choix, comme le fait Mélenchon de Ségolène R. promue tête de liste de la France insoumise aux Européennes (et peut être de l’union de la gauche à ce même scrutin), relève du registre politicard le plus éculé. Le plus noir. Le plus répugnant.
A toutes fins utiles, on rappelle que Ségolène R. est élevée par des parents abonnés aux idées de la droite-extrême. Son père n’est-il pas le directeur de cabinet du candidat Tixier-Vignancourt aux présidentielles de 1965 ? Avec lucidité, Patrick Buisson, grand spécialiste de l’extrême-droite comme chacun sait, ne qualifie-t-il pas Ségolène R. de « jeune fille maurassienne »(sic), au cours d’une émission de « Politiquement Show » ?
De son côté, Alain Badiou n’est guère plus tendre, la traitant de « nuageuse bourgeoise, dont la pensée si elle existe, est quelque peu secrète » (sic) (cf ouvrage : « De quoi Sarkosy est-il le nom ? », édition Lignes, 2008). Et d’écrire un peu plus loin : « c’est ça Ségolène Royal. Elle est la disposition fantasmatique, où s’articule le manque de tout réel. Elle est la peur seconde comme exaltation du vide. Elle est le néant comme pôle subjectif des peurs, qu’organise le rite électoral » (sic) (cf De quoi Sarkosy est-il le nom ?, op cit). Mais ce n’est pas tout. Badiou finit son chapitre, estimant que « Sarko et Ségolène, ce sont les deux blaireaux d’une même colline »(sic), proverbe chinois, collant on ne peut mieux aux deux présidentiables minables de 2007. C’est vous dire : avec de tels compliments, Ségolène est chaudement habillée pour l’hiver.
Ah, j’oubliais ma critique personnelle de Ségolène. Dans sa nullité intellectuelle structurelle, bien que j’ai prêté l’oreille attentivement, la candidate du PS réussit le tour de forces de ne jamais parler une seule fois de la question sociale (chômage, salaires) pendant toute sa campagne de 2007-2009. Voila pourquoi Sarkosy avec son célèbre « travailler plus pour gagner plus », fait figure de bolchevik en comparaison (si ,si !).
Et c’est donc ce zéro pointé intellectuel, cette triple nullité extrême-droitarde, que Mélenchon est allé dénicher pour mener la liste France insoumise aux Europénnes ?! Après nous avoir imposé le triste Fabius, qui a tristement liquidé les fiefs industriels et les salariés du nord et de l’est de la France, lorsqu’il est Premier Ministre de Mitterrand, contre justement cette même Ségolène aux primaires socialistes en 2007. Donc, Mélenchon choisit Ségolène, pour construire l’avenir radieux de la France insoumise 2024. Du moins fait-il semblant de le dire publiquement. Car il faut, qu’il soit sacrément à la ramasse, sur le plan politique, pour avoir dégoté une bille pareille. Candidature éculée, qui ne trompe personne. Qui ne fait rêver personne. Comme aurait dit Brassens, elle s’arrête au premier étage, sa capacité à enchanter l’électeur, et encore.
Ah, comme j’ai eu raison de quitter ce mouvement pourri, ne donnant sa chance qu’à des gourdes extrême-droitières sans idée, abonnées au vide sidéral du PS, dont elle est la pure quintessence intellectuelle !
1°)- J’appelle Ségolène par son prénom, car, depuis toujours, je ne l’ai jamais prise au sérieux. Elle ne mérite pas que je prononce son nom de famille, car il n’a aucune importance.