Pouvoir au Peuple préconise le blocage des prix
Propositions économiques, texte rédigé le 22 septembre 2023 par Brigitte Bouzonnie
Le blocage des prix est une politique menée par l’Etat, visant à controler le niveau de prix de biens et des services, afin de de réduire l’inflation.
Les prix et les salaires ont été gelés en août 1971 par le président Nixon pendant trois mois3.
Les prix et les salaires ont été bloqués en 1972 au Royaume Uni.
Au Brésil, le plan Sarney du Président José Sarney comporte un blocage des prix accompagnant une dévaluation et un gel du taux de change.
En France
Le blocage des prix est utilisé comme politique économique par des gouvernements français depuis la Révolution française.
Entre 1945 et 1982, les prix des biens de première nécessité ont été bloqués par les différents gouvernements de la IVème République et du début de la Vème République. Comme écrit l‘économiste Robert Boyer, les prix régulés sont une des pierres angulaires du capitalisme fordiste” (sic) (cf son livre : Croissance ,crise et accumulation”, 1979).
Par exemple, le plan Barre mis en place par le Premier ministre Raymond Barre a également bloqué les prix à partir de septembre 1976. Le blocage est levé en 1983, lors du premier mandat de François Mitterrand, tournant de la rigueur oblige.
Entre 1983 et 2012, les prix sont restés libres. En 2012, le prix des carburants est bloqué temporairement par François Hollande.
Aujourd’hui, malgré un taux d’inflation réelle à deux chiffres depuis la fin de l’année 2021, les prix ne sont pas bloqués sous le gouvernement Macron, ce qui pénalise gravemetn le pouvoir d’achat des salariés, notamment celui des plus modestes..
En effet, le bouclier tarifaire institué par l’Etat ne peut pas compenser la perte de pouvoir d’achat. C’est une aide ponctuelle (retirée en janvier 2024 ?). Avec le bouclier tarifaire, les particuliers payent une partie de la facture et l’État l’autre (25 milliards) réglée aux fournisseurs d’électricité. Le prix n’est pas du tout réglementé, il continue d’augmenter. En France, on ne subit qu’une hausse de 10%. Si le bouclier tarifaire était enlevé ce serait l’étranglement : +500 à +800% comme en Angleterre. Il faut réglementer les prix sur les opérateurs dont les bénéfices gigantesques leur permettent de ponctionner sur leurs taux de profits. Il faut se baser sur le prix moyen, plus faible que le prix marginal de l’idéologie libérale.
Un argument explique l’inflation : c’est la hausse de la monnaie en circulation (le “quoi qu’il en coûte” de 2020) et le rachat par les banques centrales des titres de dette publique qui cause l’inflation. Ainsi, on a déversé des tonnes de liquidités dans le système financier pour lui permettre de s’endetter et de maintenir une activité tandis que la demande de la société reste atone.
L’État ne crée aucune monnaie. Elle provient du crédit à partir duquel on crée de l’activité pour rembourser avec les intérêts. Ce sont donc les banques commerciales qui créent l’essentiel de la monnaie via tous les titres de paiement. Les banques centrales ont une certaine influence via la base monétaire car toutes les banques y ont un compte qui autorise leur activité bancaire. La Banque centrale européenne (BCE), indépendante des États, fixe aussi les taux directeurs. Si elle les augmente, l’émission de crédits diminue et l’activité économique avec.
La BCE vient justement de relever les taux directeurs de 0,75%. Quels sont ses effets ? Si elle remonte les taux pour limiter l’inflation, cela produit aussi un début de récession. C’est le cas en Allemagne (-0,1%) et bientôt aux USA où on va produire moins que l’an passé.
Proposition n°60 : Pouvoir au Peuple préconise que l’État populaire sous contrôle salarié, outil au service du mode de production communiste autogestionnaire, peut et doit bloquer les prix. Il s’agit d’une mesure de justice sociale, qui s’impose, car elle vise à sauvegarder le pouvoir d’achat de 27 millions de salariés, retraités et chômeurs. Elle doit être acompagnée du retour de l’échelle mobile des salaires et retraites (indexation des salaires et retraites sur le coût de la vie), voir proposition n°57.
Dores et déjà, un article du Code du commerce permet à l’État de bloquer les prix en situation de crise aiguë. C’est ce que Macron a fait avec le prix des masques. Il s’y refuse aujourd’hui pour le reste.
Dans les années 1960, 75% de la valeur ajoutée créée par le travail est redistribuée aux salaires et 25% aux profits. A compter des années 1980, et avec le capitalisme mondialisé occidental agressif, aujourd’hui, 25% de la valeur ajoutée va au facteur Travail, 75% au facteur capital. Dans le partage de la valeur ajoutée, le travail a perdu 10 points par rapport au capital.
Voilà pourquoi Pouvoir au Peuple socialise tous les profits, autrement dit les fait basculer dans la sphère publique. Il agit puissamment afin que, dans le partage de la valeur ajoutée, 100% de cette valeur revienne aux salariés, retraités, chômeurs et jeunes.
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