Pouvoir au Peuple préconise la suppression de tous les députés, tous les sénateurs et tous les maires des grandes villes
Programme Pouvoir au Peuple. Texte rédigé le 10 novembre 2023 par Brigitte Bouzonnie
Pouvoir au Peuple demande la suppression de tous les députés, tous les sénateurs et tous les maires des grandes villes. Il demande aussi la suppression du dispositif de financement de la vie politique, aboutissant à ce que chaque parlementaire soit payé 10 000 euros à ne rien faire.
On partira d’un exemple concret. Anne Hidalgo, maire de Paris, prend des vacances inopinées à Tahiti pendant trois semaines : 15 octobre-6 novembre. Bonjour les élues inutiles, payées 10 000 euros à ne rien faire.
Hidalgo se comporte pire que feue la Reine d’Angleterre. En plein mois d’octobre 2023, elle a envie de petites vacances à Nouméa : elle les prend sur les deniers des contribuables parisiens. Comme elle oublie le temps, en 1998, où elle est une modeste inspectrice du travail du Ministère du Travail, gagnant 2 000 euros par mois. Toute sa carrière, elle la doit à Aubry qui la nomme dans son cabinet, puis à Hollande avec qui elle a une liaison puis un enfant.
Ensuite, elle choppe un égo incroyable. Démesuré. Illimité. Je me souviens de ces images, où on voit Hidalgo avec la Reine d’Angleterre venue à Paris, un jour de grand soleil. La Reine Elisabeth II s’abrite elle-même et modestement sous une petite ombrelle. Au contraire, un grand costaud tient une ombrelle immense pour protéger Hidalgo des rayons du soleil.
Quand “Pouvoir au Peuple” dit que les élus payés 10 000 euros par mois ne servent à rien, ces vacances inopinées montrent que notre analyse a pour elle quelques apparences.
Voilà pourquoi “Pouvoir au Peuple” préconise la suppression de tous les députés, tous les sénateurs et tous les maires des grandes villes payés à ne rien faire. Et surtout pas défendre les intérêts économiques et sociaux du Peuple français. Les parlementaires de droite et de gauche ne proposent rien dans ses problèmes d’emploi et de fin de mois : alors que 80% des français ont du mal à joindre les deux bouts.
A la place, Pouvoir au Peuple préconise le pouvoir à la base, à travers un véritable droit de décision donné à chaque comité d’entreprise : notamment un droit de véto opposé au plan de licenciements voulu par l’employeur, l’inspecteur de travail statuant en cas de conflit.
Comment en est-on arrivé à formuler une telle analyse ?
1°)- En premier lieu, Pouvoir au Peuple préconise la suppression de tous les députés et tous les sénateurs, puisque dorénavant, le pouvoir est à la base, dans les comités d’entreprise dotés d’un véritable pouvoir de décision. Donc, un régime d’assemblées (bicamérisme), peuplé d’élus payés 10 000 euros par mois à ne rien faire se révèle être très onéreux. Superflu. Sans objet.
2°)-Pouvoir au Peuple demande aussi la suppression de tous les parlementaires, car il fait l’analyse suivante : “le champ politique n’est pas autonome du champ économique”. Ce faisant, il reprend une réflexion formulée par l’historienne, Madame Annie Lacroix-Riz dans une vidéo intitulée : “comment les élites façonnent (à leur idée) l’histoire de France”. Certes, entre 1945 et 1983, avec une croissance de 3,3% par an, il est encore possible d’offrir au Peuple français une belle vitrine sociale : salaires et retraites indexés sur les prix. Plein emploi. Retraite à 60 ans. Sécurité sociale couvrant alors tous les frais de soin et de médicaments.
Mais en revanche, le nouveau capitalisme mondialisé apparu à compter des années 1980 repose sur une idée claire : la baisse drastique, vertigineuse, voire illimitée des salaires et des coûts sociaux. Dans le partage de la valeur ajoutée, le facteur travail perd plus de 10 points par rapport au facteur capital. Résultat : depuis les années 1980, les salaires en coûts réels stagnent et ne suivent pas l’inflation. Hélas, les salariés et retraités français perdent du pouvoir d’achat de façon importante.
Mais la nouveauté est que, à compter des années 1980, les élus de gauche, qui les défendaient naguère sur leur question salariale, ne les défendent plus du tout dans leurs questions d’emploi et de salaire. Elles ne figurent plus jamais dans l’agenda des questions politiques du moment. On préfère parler des questions “sociétales” du voile, écologie bobo, culture woke.
Cependant, le chômage et la pauvreté de masse explosent, permettant à l’employeur de diminuer ses “coûts”, et d’engranger des profits gigantesques. Ainsi le taux de profit annuel est de +6% par an (cf chiffre donné par Alain Badiou dans un débat de “Contre-courant” sur Médiapart avec Thomas Piketty de 2017). Inversement, à compter de 1992, le relèvement général du taux salarial est de 0%. Le salaire est seulement relevé par des primes personnalisées, tête du client.
Mais Thatcher, Reagan et Mitterrand grand ami de Thatcher obéissent en fait craintivement aux ordres des grands patrons leur enjoignant de ne plus défendre les classes populaires, première victime de la “rigueur”. Comme disait le patron de Force Ouvrière, André Bergeron : “il n’y a plus de grain à moudre”(sic). Comme vous avez pu vous même le constater, la classe politique actuelle, les Mélenchon, etc..sont toujours muets sur l’explosion du chômage et des salaires jamais relevés.
Donc, nous entretenons sur nos impôts une caste politique très onéreuse et parfaitement inutile. La suppression des parlementaires est donc une mesure salutaire, pour tout gouvernement où le pouvoir est détenu par le peuple.
3°)-La suppression de tous les parlementaires est justifiée en raison des sommes inouïes perçues par ces derniers au titre du financement de la vie politique, comme le montre la fiche Wikipedia “Financement des partis politiques”.
La loi du 11 mars 1988 et la loi du 15 janvier 1990 ont institué un financement public des partis politiques français. Chaque parti reçoit une fraction de ce financement, en fonction des derniers résultats aux élections législatives et du nombre de parlementaires.
-Le dispositif prévoit de donner une première fraction au financement des partis politique, en fonction des résultats aux Législatives : soit une somme globale de 32, 265 millions d’euros. Par exemple, la France insoumise reçoit 7,2 millions d’euros au titre de cette première fraction.
-Le dispositif verse une seconde fraction destinée au financement des partis et groupements représentés au Sénat, soit 34,2223 millions d’euros.
Soit un total de 68,488 millions d’euros donnés rien que pour l’année 2023 à tous les parlementaires (députés et sénateurs).
LFI reçoit à ce titre 7, 202 millions au titre de la première fraction et 3,269 millions d’euros au titre de la seconde fraction.
Si on additionne la première et la seconde fraction, LFI reçoit au total 10,471 millions d’euros par an. Soit +52, 355 millions d’euros pendant le quinquennat 2022-2027. Corbière et Mélenchon réfléchissent à placer cet argent dans un investissement immobilier : ce qui montre s’il en était besoin combien cet argent, au demeurant somptuaire, ne sert aucunement la défense des intérêts du Peuple français dans ses problèmes de fin de mois. Ce dispositf scélérat sert avant tout l’enrichissement abusif d’une petite classe politique, qui se moque par ailleurs des “crevards à 3000 euros” (sic), dixit Mélenchon. Et “des crevards à 1000 euros”, dixit Corbière.
Naturellement cet argent n’est pas sans contre-partie : “les élus de LFI doivent critiquer Macron mais pas trop” comme explique Corbière sur BFMTV au mois de décembre 2017. En clair, les parlementaires LFI doivent tenir un discours “macron compatible”.
Naturellement, Pouvoir au Peuple demande la suppression immédiate de ce dispositif onéreux et abject, achetant in fine la classe politique, pour qu’elle ne critique pas Macron.
4°)- De plus, la suppression du Parlementarisme est aussi justifiée par sa connivence existant avec le capitalisme. Alain Badiou parle même de « capitalo-parlementarisme ». Et de la "démocratie, formule qui convient parfaitement au capitalisme". “Moi je pense que si on entend par “démocratie”, ce que nous entendons tous sous ce nom, c’est à dire un régime fondé sur la représentation élective et la représentation générale de la masse des gens par un petit nombre de politiciens professionnels, au bout du compte, CETTE FORMULE CONVIENT PARFAITEMENT AU CAPITALISME. Je ne vois aucune contradiction. S’il y avait contradiction entre les deux, il y a belle lurette que nous le saurions.
Or nous voyons parfaitement que la démocratie en ce sens est PROSPERE, précisément que dans les pays capitalistes développés (Occident), économiquement les plus avancés. Mon hypothèse la plus raisonnable est qu’il n’y a aucune espèce de CONTRADICTION entre la démocratie prise sous cette forme et le déploiement du capitalisme lui-même. Au contraire, c’est la forme la plus appropriée, et ça pour une raison fondamentale, c’est que la conception de la décision politique dans la démocratie électorale et parlementaire, est réduite, en ce qui concerne les larges masses de gens à une action individuelle dérisoire, qui est de voter une fois tous les quatre/cinq ans…Et c’est cela qui constitue le fondement et la légitimité de l’Etat. Cette légitimité est donc extraordinairement faible, fragile, elle n’empêche nullement une OLIGARCHIE DIRIGANTE, composée pour partir de politiciens professionnels, propriétaires de l’industrie, du commerce, de la grande circulation interplanétaires, soit en réalité le véritable centre de décision”(sic) (cf verbatim de l’intervention de A Badiou sur le plateau de “Ce soir au Jamais” 2014).
Comme le montre avec lucidité Alain Badiou, dans les élections, le peuple français est traité comme la vingt-cinquième roue du carrosse, tandis que l’Oligarchie dirigeante, via les professionnels de la politiques, style Macron et Mélenchon, confisquent tout le pouvoir décisionnel.
Le suffrage universel permettant d’élire des professionnels de la politique, c’est donc d’abord une formidable dépossession du Peuple, à son insu. Et alors qu’on lui fait croire faussement que le suffrage universel est une ”conquête” de la gauche. Alain Garrigou, professeur de sciences politiques montre dans son livre “Le vote et la vertu. Comment les français sont devenus électeurs”, édition Presses de la Fondation Nationale des Sciences Politiques, 1993, comment le suffrage universel est une idée créée par un décret de 1848 par des professeurs de droit constitutionnel modérés louis-philippard : le vicomte Louis-Marie de Lahaye de Cormenin et Isambert : idée qui fut très longue à convaincre le Peuple français (peuple en majorité paysan), longtemps rétif, voire ennemi du suffrage universel.
Pire encore, les élections au suffrage universel empêchent le Peuple français d'être conscientisés, de s'unifier. De comprendre les mensonges énormes structurant la société française 2023. Comme écrit Chris Hedges, ex journaliste vedette du New York Times : "le mensonge est devenu la pierre angulaire de la société états-uniennes" (sic). Cela vaut hélas pour la société française. Le Peuple français est maintenu volontairement dans son potage idéologique à base d'informations truquées des JT. Et surtout de la "doxa mélenchonnienne et ruffinesque" (sic), pour reprendre la juste formule du camarade et sociologue Jean-Pierre Garnier.
Les élections, c'est la revanche des appétits grossiers et de la cupidité des responsables politiques, cherchant à se faire des c. en or, sur la manne de l'argent public. C'est la revanche des beefsteackards Mélenchon et Corbière, qui s'en sont mis plein les poches. Ainsi, Mélenchon possède une maison dans le XIème arrondissement de Paris, qui a couté plus de 1 millions d'euros. Elle a été payée sur ses revenus de Sénateur français depuis l’âge de 26 ans (1986), et de Député européen (élu depuis 2009) : 7500 euros brut + Primes ( 3000) + 200 euros par vote au Parlement de Strasbourg.
Le fameux discours de Mélenchon : "la révolution par les urnes, "je vote, il dégage" (sic) : cela n'arrive jamais ! Les élections, ce sont, malgré les crises sociales, toujours la revanche des partis les plus conservateurs. Je donnerai un exemple : au cours du premier confinement de 2020 (16 mars 2020-11 mai 20020), il y eut des élections municipales. LREM fit le score minable de 2%, d’accord. Mais une grande partie des électeurs votèrent LR, qui n'est pas ce qu'on fait de plus bolchevik. Ce fut dont la Droite la grande gagnante de ces élections de "crise".
On le sait, en 2017 et 2022, il y eut des fraudes abyssales, qui permirent à macron d'être élu Président de la République, grâce aux serveurs SCYTL (2017) et DOMINION (2022). Le soir du 23 avril 2017, son score est passé de 9% à 23%, en siphonnant les autres listes, y compris les petits candidats comme l'UPR et le NPA. Idem pour 2022. Comment croire, après cela, qu'on peut revenir en arrière, à des élections "honnêtes", "sincères" ?!
Imaginons un futur heureux : Macron est obligé de partir. On ne donne par cher de la sincérité des nouvelles élections organisées sur la base des serveurs DOMINION, facilitant la fraude de façon extra-ordinaire. Participer à ces élections, après toutes les fraudes massives constatées en 2017 et 2022, c'est d'une incroyable naïveté. Une amnésie politique impardonnable sur tout ce qui s'est passé entre 2017 et 2023.
Voilà pourquoi notre programme Rassemblement Pouvoir au Peuple demande donc la suppression de tous les professionnels de la Politique : députés, sénateurs, maires, etc...A la place, et sur une excellente idée de mon ami Dominique Kern, une Constituante sera organisée sur les rond points de Gilets Jaunes. Lieux de départ de manif, et entreprises en grève. En clair, le Peuple français conscientisé aura la parole. On peut aussi imaginer que les gilets jaunes, manifestants, grévistes élaborent leur propre programme politique, donc les futures priorités gouvernementales : lutte contre le chômage et la pauvreté notamment, relèvement massif des salaires, suppression des vaccins anti Covid.
Toutes ces raisons conduisent Pouvoir au Peuple à se battre pour la nécessaire suppression de tous les parlementaires français, ainsi que le dispositif de financement public qui s’y attache.
-Les professionnels de la politique, à bas !
-Vive le Pouvoir à la base à travers le contrôle populaire !