Pouvoir au Peuple préconise de rejoindre le groupe des BRICS, allié objectif contre les Etats-Unis
Propositions économiques du programme Pouvoir au Peuple : Texte rédigé le 18 septembre par Brigitte Bouzonnie
-Proposition n°50 sur l’adhésion aux BRICS : Pouvoir au Peuple demande la sortie immédiate de la zone euro en plan A, de l’OTAN et de Shengen. Il faut absolument sortir de cette Europe supranationale, initiée, voulue et téléguidée par les américains depuis 1945. Bruxelles décide honteusement à la place de nos dirigeants nationaux. Dominique Kern facebookien écrit : “Maintenant en Europe, tous les états européens sont menacés dans leur existence, parce que le seul contrat qui reste aux états dans l'Union Européenne, c'est d'appliquer les décisions de la commission anti-démocratique qui dirige l'Union Européenne”(sic) (cf son article : “il est évident que nous ne pouvons continuer comme cela”) ...
En toute hypothèse, il faut agir vite, et ne pas attendre l’éclatement de l’Union Européenne, comme le proposent certains économistes, comme David Bayla : ce choix serait un oreiller de paresse, qui reviendrait à attendre l’éclatement de l’Union Européenne aux calendes grecques.
-Pouvoir au Peuple demande aussi l’adhésion de la France aux BRICS : Le groupe des BRICS regroupe les 11 pays suivants : Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, Ethiopie, Arabie Saoudite, Egypte, Iran, Emirat arabes unis, Argentine. Ils sont à la recherche d’un monde multipolaire en opposition avec le monde unipolaire commandé par les seuls Etats-Unis. Les BRICS font le choix d’un capitalisme national, tout en conservant des relations commerciales avec certains pays amis. Leur objectif est de créer le plus grand groupe commercial du monde. Les BRICS rompent donc avec une certaine mondialisation sauvage des échanges, “vidant” chaque pays de son industrie, comme le pratique l’Occident sous commandement états-uniens depuis les années quatre-vingt.
La guerre en Ukraine est en train d’être gagnée par les russes. Comme dit l’historien militaire Sylvain Ferreira, Poutine fera la paix. A SES CONDITIONS. Dans ce contexte très précis, 19 pays expriment leur désir de rejoindre les BRICS (voir vidéo postée sur Lettre politique indépendante). Une telle “ruée” montre, s’il en était besoin, le succès de cette nouvelle organisation internationale alternative à l’OTAN guerrier. Inversement, l’OTAN, qui depuis 1945, a poursuivi 22 guerres. Fait 200 000 morts, se décompose lentement.
Le succès du dernier sommet des BRICS de l’été 2023, notamment l’entrée de - nouveaux pays dans le groupe, - Iran, Emirats arabes unis, Egypte, Ethiopie, Argentine, Arabie Saoudite-, n’est plus à démontrer. Il a donné lieu à d’innombrables articles sur Réseau International. Il faut bien le dire : beaucoup de ces articles relevaient plus de la publi-information, que de l’analyse rigoureuse et critique, qu’on apprécie d’ordinaire.
Voilà pourquoi, d’une part, on propose une présentation des BRICS tirées de la fiche Wikipedia. Mais ensuite, on montre que les BRICS sont une alliance de pays capitalistes impérialistes. Mais il peut être de l’intérêt de la France d’y adhérer au moins, dans un premier temps.
Le groupe des BRICS est une alliance impérialiste :
Robert Bibeau, rédacteur en chef de la revue Les 7 du Québec analyse les BRICS en tant qu’alliance capitaliste et impérialiste comme les autres. Il écrit :
Nous savons que les puissances impériales se partagent le monde, ses ressources, ses richesses, ses moyens de production (énergie, matières premières, usines, moyens de transport et main-d’œuvre salariée) et ses moyens d’échanges. Nous savons que dans cette guerre perpétuelle pour accumuler du capital, les puissances impériales complotent les unes contre les autres, seules ou en associations de malfaiteurs – en blocs impériaux sous l’hégémonie d’une superpuissance ou d’une autre (États-Unis contre Chine). Nous savons également que les « maîtres du monde » politique sont sous la gouverne des mégas corporations comme les GAFexproprié le capital russe investit en Occident, et ont forcé le capital russAM, Big Pharma, BlackRock BlackRock, la troisième puissance économique mondiale, fait main basse sur l’Ukraine – les 7 du quebec et autres trusts énergétiques, financiers et du complexe militaro-industriel comme le démontre le politologue Mearsheimer Document exceptionnel. Trajectoire probable de la guerre en Ukraine. Il n’y a aucune issue positive possible. – Strategika.
L’amalgame de toutes ces forces économiques, politiques, juridiques et militaires constitue ce que nous appelons L’IMPÉRIALISME. Poutine se positionne cyniquement comme un anti-impérialiste (sic) – les 7 du quebec transforment le monde et contrôlent son évolution globale du haut de l’Olympe moscovite ou pékinois ou parisien. De fait, le mode de production capitaliste est régi par des lois inexorables dont les moteurs sont les classes sociales antagonistes. Les leaders ne forgent pas les classes sociales, ce sont les classes sociales qui portent tel ou tel leader au pouvoir politique lui assignant la mission de faire fonctionner cet appareillage complexe pour les fins de reproduire l’espèce humaine. Sous le mode de production capitaliste, la jauge d’évaluation du succès ou de l’échec d’un leader est sa capacité à assurer les conditions d’accumulation du capital. Vladimir Poutine a-t-il accru les opportunités de profits et d’accumulation de capitaux de la classe capitaliste russe – intégrée au capitalisme mondialisé ?
Poutine – au nom et sous la supervision de la classe des oligarques – a réussi cet exploit en réorganisant mondialement le capital financier et industriel russe quand les États-Unis et l’Union européenne ont sanctionné et attaqué le capital russe, ont e à se trouver de nouveaux marchés, de nouveaux clients, de nouveaux alliés…
C’est une erreur, Les BRICS+ la CEI, l’organisation de coopération de Shanghai – OCS – sont toutes des alliances impérialistes et/ou tiers-mondistes capitalistes qui se préparent à faire face aux alliances impérialistes occidentales comme l’OTAN, l’Union européenne, L’ALENA, l’AUKUS, etc. L’AUKUS et le QUAD se transforment en une sorte d’alliance…impérialiste sur le front du Pacifique – les 7 du quebec. Le développement « naturel » du mode de production capitaliste le pousse inexorablement vers l’impérialisme (mondialiste) et vers la guerre de partage des richesses et non pas vers le « nationalisme économique ».
4°)-Brigtte Bouzonnie : Certes, nous partageons l’analyse de Robert Bibeau, selon laquelle les BRICS sont un groupe de pays capitalistes impérialistes. Nul doute que le discours sur la supposée “multipolarité” demandé par les dirigeants des pays du BRICS sera oublié, si d’aventure, l’un d’entre eux, -la Chine par exemple-, veut devenir à son tour hégémonique, sur le modèle Etats-Uniens depuis 1991, date de l’éclatement de l’URSS. Le discours revendiquant un monde multipolaire est un discours de circonstance : Pouvoir au Peuple n’a pas la naïveté de le prendre au premier degré. Les BRICS sont aussi des pays mus par le profit capitaliste à court terme : exactement comme les pays occidentaux.
Ceci dit, nous, c’est à dire le groupe des BRICS et Pouvoir au Peuple avons un adversaire commun impitoyable : le capitalisme mondialisé occidental, bâtis sur le crime et le mensonge, comme le nazisme. Le capitalisme états-uniens, qu’est-ce que c’est, sinon la mort, la mort toujours recommencée ?
*Les Etats-Unis n’ont-ils pas mené 22 guerres et fait un million de morts depuis 1945 ? Notamment la sanglante guerre contre le Viètnam, où le peuple viet kong est arrosé au Napalm. Sans parler de la guerre en Ukraine, qui a déjà fait 500 000 morts du côté ukrainien.
*Les Etats-Unis n’ont-il pas conçu en laboratoire le COVID augmenté, qui devait faire 65 millions de morts, et qui n’en a fait “que” 7 millions, ce qui est déjà énorme, comme l’explique le journaliste alternatif Israël Adam Shamir dans son article La boite de Pandore, juin 2021 publié sur le site La plume et l’enclume.
*Sans oublier le projet de loi ignoble voulue par Macron de “fin de vie”, donnant le “choix” de mourir donné aux personnes âgées : en clair, un génocide des vieux, pour laisser place aux “djeuns”. Comme aurait dit Brassens, “la mort est la raison de vivre de Macron, il ne s’en prive pas” (Mourir pour des idées).
*Sans oublier la véritable guerre civile menée par les dirigeants européens contre leurs peuples respectifs. On n’a pas oublié la brutalité extrême avec laquelle Macron a traité les Gilets jaune à compter du 17 novembre 2018 : tirs de LBD arrachant les yeux. Peines de prisons ferme. Licenciements, Divorce, etc…
*Sans oublier la mise à mort sociale de 6,5 millions de chômeurs, 15 millions de pauvres, voulue sciemment volontairement, par les différents gouvernements de droite et de gauche, à compter des années 1980 avec Mitterrand : années de “restauration du Capital”, comme dit très bien Alain Badiou. Le seul objectif de ce chômage de masse était de diminuer le coût du travail et d’augmenter le cours de l’action en bourse.
Il est évident que les pays du BRICS et Pouvoir au Peuple souhaitent sincèrement se débarrasser du capitalisme occidental. Quelles que soient nos différences de régime (capitaliste, communiste), nous devons faire un front commun contre cet adversaire pratiquant de façon cynique la mort sociale de masse, à l”égal des kapos nazis avec la chambre à gaz.
De plus, le mouvement ouvrier ne se porte pas bien. Tout est à reconstruire. Notamment l’existence de forces politiques et syndicales défendant vraiment et fermement les classes populaires et les petites classes moyennes françaises. Les dirigeants de la France Insoumise sont corrompus par Macron, achetés 10 000 euros par mois par député LFI, pour tenir une ligne “Macron compatible”. Ils ne défendent pas véritablement le peuple dans ses problèmes de fin de mois ( 80% des salariés ont du mal à joindre les deux bouts, cf Sud Ouest 1er mai 2020. Avec une inflation à deux chiffres, non couverte par une hausse des salaires inexistante, comme le montre un article du site ELUCID du 13 septembre 2023.
Les organisations syndicales ne défendent pas mieux le Peuple français. Elles bénéficient elles-aussi d’une aide financière au titre du dispositif de la vie syndicale, qui accorde un salaire de 13 000 euros par mois au/à la Secrétaire de la CGT (Martinez, Sophie Binet), pour faire échouer les mouvements populaires dans la rue. Ainsi, le 12 octobre 2017, dans le cadre d’une journée de mobilité pur lutter contre la casse du code du travail, La CGT annonce toute la journée 1 millions de manifestants. Suivant minute après minute cette manifestation sur Facebook, on peut confirmer la mobilisation exceptionnelle de cette journée, qui infusent y compris et surtout dans les petites villes comme Tulle et Saintes. Mais à 18 heures, la direction de la CGT annonce qu’il n’y a que 400 000 manifestants, ce qui montre de quel côté de la barricade (Bourgeoisie, Classe dominante), elle se situe.
A ce jour, tout le mouvement populaire est à reconstruire. Dans ce contexte, on n’est donc pas dans un supermarché à choisir entre le capitalisme mondialisé occidental et les BRICS pour le déjeuner.
On est obligé d’adhérer aux BRICS, qui représentent tout de même une forme de capitalisme à visage plus humain que le capitalisme mondialisé mortifère occidental, quelles que soient nos critiques légitimes vis à vis de ce groupe de pays.
Nous devons adhérer aux BRICS, si on veut vraiment pulvériser, anéantir le capitalisme mondialisé occidental. Si nous voulons vraiment soulever le couvercle de la domination états-uniennes, nous devons tous nous unir dans un front commun, quitte à faire des alliances improbables avec des pays capitalistes, mais qui n’ont pas de sang sur les mains à l’égal du capitalisme états-uniens.
Nous devons aussi adhérer aux BRICS, qui a des combats communs avec les nôtres : la lutte contre le chômage et la pauvreté poursuivis avec succès par la Chine et la Russie. La chine a un plan keynésien de relance de l’économie et un plan de lutte contre la pauvreté analyse l’économiste marxiste Vincent Gouysse. La Russie vient de publier ses derniers indicateurs économiques, et parvient à un très haut niveau d’emploi (plus de 90%) de toutes ses catégories sociales, en particulier sa jeunesse.
A la différence de Robert Bibeau, nous ne pensons pas que l’on puisse renvoyer dos à dos capitalisme occidental et capitalisme des BRICS, sauf à occulter la gravité du Mal voulu et porté depuis 75 ans par les Etats-Unis, à l’égal du nazisme.