POUTINE : "LE SEUL BUT D'HITLER ETAIT DE S"EN PRENDRE A L'URSS !"
Site Les 7 du Québec, note du Saker Francophone du 30 mai 2021
1°)- Brigitte Bouzonnie : Note du Saker international très intéressante !
Poutine revient sur les ambitions de Hitler d'épargner l'Europe occidentale. Son seul but était de ne s'en prendre qu'à l'URSS (l'Est)), pour avoir un "lebensraum" !
Poutine revient aussi sur la trahison des occidentaux (France, Grande Bretagne) à Munich en 1938.
Que l'on me permette de raconter cette modeste anecdote : après la signature du traité de Munich, Georges Bonnet, Ministre des affaires étrangères de Daladier revint à Périgueux, sa ville natale. A la gare, il fut porté en triomphe par les périgourdins jusqu'à la Place Bugeaud, pacifisme imbécile et trouille de la population devant Hitler oblige !
Et devant l'attitude lâche des périgourdins, Georges Bonnet, qui savait que ce traité était une trahison de première, a lâché : "ah, les cons !"(sic)
Poutine a raison, lorsqu'il affirme que Hitler ne voulait que la guerre à l'est. Dans son excellent ouvrage sur la solution finale, Philippe Burin, historien suisse, s'appuie sur les confidences de Hitler rédigées par Bormann, qui a tout noté scrupuleusement.
Il raconte, comment le caporal Hitler avait très mal vécu la guerre de 1914-1918 : surtout l'existence, pour l'Allemagne, de deux fronts séparé : un front à l'est, un autre à l'ouest. la défaite humiliante de l'Allemagne n'avait selon lui pas d'autre origine. Voilà pourquoi il ne voulait à aucun prix reconstruire ce double front.
N'en déplaisent à beaucoup d'historiens, Munich n'était peut être pas autant le traité de dupes que l'on a dit.
2°)-Saker international :
Comme indiqué, voici quelques éléments du discours de Vladimir Poutine sur la vidéo.
Il part du traité de Versailles, inique, humiliant l'Allemagne et préparant le terrain à l'arrivée d'Hitler et à une vague d’États fascistes ou proto-fascistes à l'Est et au Sud de l'Europe. Les frontières bricolées générant des tensions et des conflits.
Il parle notamment d'un gros livre de commentaires très détaillés sur chaque territoire dont la Russie, concocté par les services de renseignement et avalisé par Woodrow Wilson, enregistré dans la librairie du Congrès mais qui n'existerait plus, suite à une demande officielle de la Russie pour y avoir à nouveau accès.
Impitoyable, Poutine poursuit qu'à la demande d'Hitler de transférer tous les juifs d'Europe en Afrique, la Pologne suggéra de dresser une statue d'Hitler à Varsovie. Suit une suite d'affiches antisémites et antibolcheviques ; sans commentaires.
Il explique que le combat principal d'Hitler était contre le bolchevisme et que son seul opposant réel fût la Russie, avec la Guerre d'Espagne en exemple. Il montre la vision commune germano-polonaise avec les rencontre avec Beck, les funérailles de Piłsudski où Hitler est aux 1ere loges. L'Histoire d'avant guerre va d'un pacte germano-polonais en 1934 au pacte germano-soviétique en 1939 avec entre les deux, nombre de tractations secrètes ou non.
Le pacte germano-soviétique n'est donc pas un cas unique mais le dernier d'un longue liste qu'il égraine, appuyant le fait qu'il n'a été signé que parce que les volontés de coalition anti-fasciste proposée par l'URSS n'ont pas été acceptées.
On peut voir un extrait d'un archiviste Russe qui explique que les sources côté Russe sont ouvertes et qu'elles indiquent clairement les pas qui amènent à la trahison de Munich. Il est fait état de conversation entre Daladier et les polonais, indiquant que ces derniers allaient tirer sur les troupes Russes, si elles voulaient aider les tchèques.
D'ailleurs les 2 pays vont dépecer la Tchécoslovaquie ensemble et fraternellement. Il parle aussi d'un général Russe blanc, transfuge, un des rares côté tchèque à vouloir se battre contre le fascisme. Il existe même une médaille commémorative de la paix avec Hitler, Daladier, Mussolini et Chamberlain, dont seul Churchill fût horrifié.
Pendant le procès de Nuremberg, selon Keitel, l'Allemagne n'aurait pas attaqué en 1938 sans le laisser faire occidental. Selon lui, les buts cachés de Munich était de sortir la Russie de l'Europe et de laisser l'Allemagne se réarmer, lui laissant même l'industrie Tchèque intacte : dont les camions Skoda allaient servir à envahir la Pologne, la France et aller jusqu'à Leningrad et Stalingrad.
Les dirigeants occidentaux et polonais ont précipité le malheur de leurs peuples, en sous-estimant les buts d'Hitler, qui, lors d'un conférence indiqua à ses généraux : "Ce n'est pas la question de Dantzig, mais d'un Lebensraum à l'Est pour nourrir notre population".
Il finit sur l'affiche d'un soldat polonais appelant l'Angleterre et la France à l'aide devant les 1ères dévastations. Il aurait fallu résister à Munich en 1938. La guerre commença avec son cortège d'horreurs avant la victoire finale. "Le monde remerciera l'Armée Rouge pour ses sacrifices, comme nous le faisons aujourd'hui", selon les mots de Churchill.
Traduit par Hervé, relu par Wayan pour le Saker Francophone