Pour un référendum d'initiative populaire...!
Article rédigé par Brigitte Bouzonnie en 2014, mis à jour en 2022 + commentaire de Jean-Pierre Combe
Hier, sur la base des excellentes définitions un peu rigoureuses de Jean TULARD, historien bien connu, spécialiste de NAPOLEON, j'ai essayé de distinguer ce qui relève de la "révolte" de ce qui définit une vraie "Révolution".
A)- On a longuement parlé du concept de REVOLTE, qui exprime une indignation, c'est à dire un mouvement local que l'on mate : ou à qui on donne satisfaction. Les "frondeurs", Montebourg, expriment leur indignation face aux excès de la politique de rigueur, mais sans remettre en cause les fondements de la politique de rigueur.
B)- Aujourd'hui, on propose de commenter la définition de Jean TULARD de "révolution". C'est une insurrection menée par une catégorie sociale qui n'a pas sa place dans la société, une mobilisation s'appuyant sur des mouvements populaires, descendre dans la rue, par exemple. Et qui aboutit à une TRANSFORMATION DES INSTITUTIONS POLITIQUES ET DES SYSTEMES ECONOMIQUES. Je parle donc de révolution, en m'appuyant sur la volonté du PEUPLE DE REPRENDRA LE POUVOIR, DECIDER DE SA VIE. Devenir le souverain dans sa propre patrie : tout le contraire de ce que vit le Peuple français sous macron.
1°)-TRANSFORMER LES INSTITUTIONS : PROPOSER UN REFERENDUM POPULAIRE, REGIGER UNE NOUVELEL CONSTITUION SUR LES RONDS POINTS DES GILETS JAUNES
JLM et les militants du PG contestent l'autoritarisme de la Vème République. Au risque de choquer, je trouve que cette idée relève plus du slogan. Et que surtout, le slogan d’une sixième République n'intéresse pas les gens enkistés, englués dans leurs problèmes de manque d'argent et d'emploi. Hier, avec mes deux amis, Patrice-Camille DESMOULINS et Joël RIGOLAT, il nous apparaissait tous les trois que les gens sont bien plus préoccupés par l'urgence du moment, que par la rédaction d'un nouvelle Constitution dans un Parlement lointain.
Inversement, 80% des français réclament un REFERENDUM D'INITIATIVE POPULAIRE, 63% veulent une DISSOLUTION de l'Assemblée Nationale, autant d'indicateurs qui montrent que le Peuple veut prendre la parole, afin de décider de sa vie, et surtout, afin d'avoir un "futur intéressant" pour lui et pour ses enfants. c'est Emmanuel TODD, au cours de la réunion- débat du 30 avril dernier à l'ENS, sur le thème "Faut-il faire sauter Bruxelles ?", qui a proposé ce concept stimulant, ajoutant : "les russes ont encore la possibilité d'avoir un avenir intéressant, avec un taux de chômage de 4%. Tout le contraire de l'Union Européenne actuelle noyée dans ses politiques de rigueur mortifère".
Si on veut que le Peuple REPRENNE LA PAROLE, reprenne le droit de dire ce qu'il veut faire et ne pas faire de sa vie et de son futur, le référendum d'initiative populaire est un milliard de fois préférable à un nouveau texte constitutionnel barbant, et qui n'intéresse personne...
Louis ARAGON écrivait : "La parole n'a pas été donnée à l'Homme. Il l'a prise" (Le libertinage, 1926). Dans la même veine, j'écrirai : "la parole n'a pas été donnée au Peuple : IL DOIT LA PRENDRE AFIN DE VIVRE UN AVENIR INTERESSANT...!!! Et c'est cela l'enjeu majeur de son existence, beaucoup plus que la rédaction poussiéreuse, d'un énième texte constitutionnel, dont tout le monde se fiche.
Avec mon ami Patrice-Camille DESMOULINS ( Pat’o’logis), je défends 5 sur 5 l'idée beaucoup plus simple, que le Peuple prenne la parole, dans le cadre d'un référendum d'initiative populaire. Pour que les gens puissent, enfin s'exprimer sur cette crise de régime sans précédent, crise de régime doublé d'une profonde crise de délégitimation du à Macron. Que les gens puissent enfin dire ce qu'ils ont sur le coeur : nul doute que la lutte contre le chômage et la pauvreté, l'obtention d'augmentations substantielles de salaires figureront au titre des priorités du moment, comme le montre plus de 200 sondages que j'ai collationnés sur ces deux sujets depuis 208, montrant qu'il s'agit là des deux priorités des français.
2°)- REDIGER UNE COSNTITUION SUR LES ROND-POINTS AVEC LES GILETS JAUNES !
Il faut arracher le Peuple à son malheur opaque, où il s'enfonce à ce jour. Telle est la seule priorité à ce jour. Ne comptons pas sur les députés de la FI : comme disait Lénine : “les opportunistes du mouvement ouvrier sont les meilleurs alliés de la Bourgeoisie”.
A nous donc de créer du neuf. Réinventer l'esprit de scission, le goût de la Révolte anti système. Voilà pourquoi nous avons créé le Rassemblement "Pouvoir au Peuple" en juin 2019, rassemblant des militants de la France insoumise dégoûtés de Mélenchon et de ses potes, notamment Clémentine Langlois et moi. Des membres du Pôle pour une Renaissance du Communisme Français (PRCF) : Monika Karbowska, Jean-Pierre Combe, Aymeric Monville. Militants du Comité National Souverain pour la Justice sociale (CNSJS) avec Jacques Cotta, ex-journaliste de France Télévision et Marc Lebas. Du PARDEM avec Philippe Meens.
Le moment mondialiste est terminé. Profitons en pour faire émerger notre programme politique en 35 points rédigé par Philippe Meens, Dominique Kern et moi. Nous proposons notamment la suppression de tous les députés et sénateurs. La rédaction d’une nouvelle Constitution aux rond points des Gilets Jaunes, esquisse d’un double pouvoir, qui à terme gouvernera seul le pays. Un emploi correctement rémunéré pour chacune, chacun, et un grand plan de rattrapage salarial, qu’on se le dise !
Comme on disait dans les années 70 :
ON A RAISON DE SE REVOLTER !
P.S. Jean-Pierre Combe : Pour l'analyse de l'Empire de Napoléon Bonaparte, distinguer ce qui relève de la "révolte"? de ce qui définit une vraie révolution ne suffit pas. Il y a un troisième volet, que je considère comme essentiel, dans l'histoire de la "République thermidorienne", du Directoire, du Consulat et de l'Empire. Ce troisième volet contient ce qui relève de la Contre-révolution, et qui s'exprimait en 1794 dans le mot d'ordre de "terminer la Révolution". Selon moi, l'effort contre-révolutionnaire anime toute la construction étatique du dix-neuvième siècle, depuis les royaumes et empires jusqu'à la Troisième République... il n'est que de prendre en compte le nombre de membres du peuple massacrés tout au long de cette construction, avec des maxima très significatifs en juillet 1848, en mai et juin 1871...