Portraits de femmes graphistes (suite),
Présentation du travail de Lucile Piketty par Claude Picart, ex-directeur graphiste le 30 janvier 2024
Lucile Piketty est une artiste française, née en 1990 à Paris. Lucile vit à Paris et enseigne la gravure à l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs.
Diplômée d'un DMA en gravure à l'école Estienne en 2011, elle a ensuite étudié à l'École nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris où elle obtint une bourse d'échange d'un an à la Parsons School de New-York avant d’être diplômée de l’EnsAD en 2015. Lauréate du prix de gravure Lacourière 2016, elle fut membre résident de la Casa de Velázquez - Académie de France à Madrid, en 2017-2018 avant de passer un an en résidence à la Cité internationale des Arts de Paris en 2019.
Employant divers médiums et expressions de la gravure, Lucile Piketty croise les références à l’histoire de l’art, l’art populaire ainsi que sa propre expérience et ses souvenirs pour développer un univers en résonnance avec le monde qui l’entoure. Elle privilégie les techniques dites « directes » (gravure sur bois, lithographie, monotype, pointe sèche) qui conservent la dimension instinctive du dessin et constituent le prolongement de son geste.
"Mon travail vient de la nécessité de dessiner et de produire des images. Il résulte de l’observation constante de ce qui m’entoure, d’un travail de mémoire, d’analyse et d’interprétation. Extraits de tableaux, de fresques, d’images glanées sur internet et de photographies que je prends, ou souvenirs de la vie quotidienne, je collectionne toutes sortes d’images et d’objets qui m’affectent et m’inspirent, pour les réinvestir dans de nouvelles compositions en m’appropriant leur signification.» « Mes modèles sont les femmes de mon entourage : mes sœurs, ma mère, mes amies. La figure féminine, omniprésente, revêt un caractère hiératique, elle est la principale protagoniste, la chimère d’une scène dont le spectateur n’a pas les codes. De la planche de bois gravée, découpée, imprimée, à la plaque de métal mordue par l’acide, de la toile au papier, je me sers de divers médiums et support, à la recherche d’une dimension plastique et sensible à travers la matière.»
Lucile Piketty, xylographie, diptyque, 150 x 200 cm