Notez la puissance incandescente du style de la nobélisée Ernaux :"Non, je n'ai pas vu beaucoup d'hommes peler des patates" !
Article rédigé par Thierry Blin sur son mur Facebook, que je remercie + mon petit commentaire
1°)- Thierry Blin : un extrait de la nobélisée Annie Ernaux, pour se faire une idée par le texte.
Notez la puissance incandescente du "Non, je n'ai pas vu beaucoup d'hommes peler des patates"! Toute l'oeuvre est là, près de l'épluche légume phallocratique, dans cette immonde patate sexuée. Sans parler de cette cocotte-minute de mariage, qui s'offre en véritable marqueur assassin de la différence !
Par contre, quelqu'un saurait-il me dire dans quel courrier des lecteurs ce texte fut initialement livré à notre réflexion collective ? Je voudrais retrouver cette mine de sagesse !
Merci. Thierry Blin.
2°)- Brigitte Bouzonnie : je n’aime pas et n’utilise pas, comme Madame Ernaux, les mots “bouffe” et “patates”. Je dis “nourriture” et “pomme de terre”, car j’ai toujours eu beaucoup de respect et d’amitié pour ce qui m’apporte des forces physiques et intellectuelles. J’aime beaucoup les pomme de terre, que je cuisine de préférence à la sarladaise (graisse d’oie ou huile). Je déteste ceux qui, comme Ernaux, et tous ces petits-bourgeois qui se croient supérieurs, méprise la nourriture et la dévalue en “bouffe”.