1°)- Grégory Filo : La journée commence (bien) par un léger accrochage avec un septuagénaire (de gauche évidemment) qui veut envoyer des brigades internationales en Ukraine à laquelle lui-même ne pourrait évidemment pas participer. Le nombre de post-boomers bellicistes assis le cul derrière leur écran pour aller faire mourir les autres est impressionnant tout de même...
La situation est plus flippante que la Guerre froide car à l'époque les gens avaient encore le sens de leurs mots et ne pataugeaient dans un monde virtuel en regardant ce qui se passe comme la Ligue des Champions.
2°)- Brigitte Pascall : Grégory a parfaitement raison de tacler ces boomers immobiles, assis derrière leur écran, qui envoie d'autres zigs "mourir pour l'Ukraine".
A l'appui de sa démonstration, j'avancerai un autre argument : comme analyse très bien Alain Badiou, dans les années 50, il y avait dans chaque tête 2 idéologies en opposition : l'idéologie capitaliste et l'idéologie communiste. Aujourd'hui, il n'y en a plus qu'une : l'idéologie capitaliste. Une déclaration de guerre n'est pas vécue de la même façon, maintenant que nous sommes passés du 2 au 1 ( cf “Notre mal vient de plus loin. Penser les tueries du 13 novembre 2015”, édition Fayard, 2016).
*Si Staline avait déclaré la guerre à l' Ukraine en 1952, il aurait eu toutes les opinions publiques de son côté : française , américaine, italienne, ,anglaise...Car à l'époque, le PCF "pesait" 20% des intentions de vote. Et le "peuple de gôche" était majoritaire, cf Guy Mollet, Président du Conseil en1956 après une victoire de la gauche aux élections.. Le boomer belliciste immobile, dont parle Grégory aurait déjà été engagé dans une brigade internationale soutenant activement l'URSS.
*Aujourd'hui, c'est bien l'absence d'alternative au capitalisme qui produit des bobocrates belliqueux anti Poutine, prêts à donner de l'argent ou leur appartement aux ukrainiens.