MANON AUBRY A L'AME D'UNE CONSEILLERE MUNICIPALE : ET ON N'Y PEUT RIEN !
Article rédigé par Brigitte Bouzonnie le 4 mai 2017
Comme disait Mitterrand : "en Politique, il y a des hommes et des femmes, qui ont l'âme d'une, d'un conseiller municipal : et on n'y peut rien ! "(sic). Certes, il y a toujours eu des microbes en politique. Le problème, c'est que ces mêmes microbes confisquent toujours les plus belles place de pouvoir dans les partis : hier, Bouchardeau, Secrétaire Nationale du PSU ; aujourd'hui, Manon Aubry, tête de liste de la FI aux Européennes. Quand je vois Manon Aubry, en fait "d'engagement politique", prendre naïvement la pose devant les caméras, montrer son plus beau profil de petite-bourgeoise ordinaire, aux yeux fadasses, n'exprimant rien de son âme surgelée, le contraire serait en effet difficile, la phrase de Mitterrand me revient illico en mémoire.
Mais aussi, comme aurait dit Brassens :
"En la regardant avec un oeil poète
On aurait pu croire à son frontal de prophète
Qu'elle avait les grandes eaux de Versailles dans la tête
Manon Aubry
Mais que le bon Dieu lui pardonne, ô gué, ô gué,
C'étaient celles du robinet, ô gué, ô gué ! "(sic)
"(Corne d'Aurochs")
M Aubry, dont je ne prononce le nom qu'à mi-voix et avec beaucoup de réticence, afin qu'elle ne sorte pas du légitime demi-anonymat, où la maintient son indigence intellectuelle, engoncée dans le carcan étriqué de ses petites certitudes, forgées sur les autoroutes du prêt-à-penser libéral et de l'idéologie dominante : École alsacienne, Sciences Po. UNEF. Cette même UNEF qui se moquait de façon ahurissante de l'incendie de Notre Dame, joyau absolu du Moyen Age, comme d'un événement "risible". Soros, qui la finance. Delors, dont elle est fan. Son voyage d'études aux Etats-Unis, pour y apprendre les beautés de la société libérale, où des millions d'américains vivent dans leur voiture avec moins de 2 dollars par jour.
En revanche, d'esprit de scission cher à Gramsci, zéro. Idem pour un vague sentiment de l'injustice sociale à la Victor Hugo de la société libérale 2019. On la devine totalement en adéquation avec ces inégalités abyssales, cette Macronie reposant sur la matraque, le LBD et le Mensonge triomphant. Dès le premier coup d'oeil, on devine son absence de révolte, même de Top 50. Les yeux fermés, avant de l’avoir écouté, on sait qu'elle ne dira jamais : "ÇA NE PEUT PLUS DURER COMME CA ! "
Certains ont pointé l'immense ennui distillé à longueur de discours par la langue de bois des professionnels de la politique. Ceux-là même qui vivent grassement et à l'oeil sur la manne de l'argent public. Sachant l'importance extrême de parler pour ne rien dire, histoire de ne pas couper l'argent à flots qui les ligote à Macron, comme dans la fable "Le loup et le chien" de Jean de Lafontaine.
D'écouter Manon Aubry distiller ses phrases creuses, anonner ses 50 mots de vocabulaire PS (on rappelle que l'UNEF est une succursale du PS). Proposant la "nécessaire reconstruction de la "gôche"(sic) : comprenez un énième cartel des partis de gauche, afin de conquérir des "postes", vous assurant pour les dirigeants de la FI la belle vie dorée sur tranche, offerte sur un plateau par un système politique docile et complaisant avec l'argent public. L'ennui mortifère, qui me saisit, jaillissant de ces mots desséchés, aurait de quoi rendre alcoolique le plus sobre des chameaux du prophète. Tant on assiste au retour de cette mort vivante qu'est la "gôche" mitterrandienne.
Comme écrit avec beaucoup de lucidité Alain Badiou : (la gauche) est une "spécialiste du reniement et de la déception, point qu'elle mit ensuite un point d'honneur à vérifier implacablement, côté PS, de Mollet (le tortionnaire) à Mitterrand, de Mitterrand à Jospin, et de Jospin à Hollande. Mais du côté du PS, les choses ne sont guère allées mieux : de Waldeck-Rochet à Georges Marchais, de Marchais à Robert Hue et MG Buffet, et de ces derniers à Pierre Laurent. C'est au fond toute la gauche, dont il importe de penser qu'elle n'a fait là, pendant la séquence qui va des années 50 à aujourd'hui, et qui coïncide avec ma vie militante, qu'une suite de forfaitures, avant de sombrer dans un reposant néant. Sartre écrivait : "la gauche est un cadavre (tombé) à le renverse, et qui pue"(sic) (extrait de : "On a raison de se révolter") édition Lignes, 2018).
Parmi les nombreuses forfaitures de la gauche mitterrandienne, on pointera notamment la triste explosion du chômage et de la pauvreté de masse, à compter des années 80 : 1 million de chômeurs en1980. 2 millions en1988. 2,5 millions en 1995, 6,5 millions de chômeurs aujourd’hui selon la DARES….La prolophobie des responsables du PS. La trahison féroce des Classes populaires avec la fermeture des fiefs industriels du nord de la France par Fabius. Catégories populaires parties depuis voter FN ou RN. La mise au rancart de la question sociale disparue depuis 40 ans du discours de la "goche". Heureusement ressortie du néant, par le courageux mouvement des gilets jaunes.
Ce que je reproche surtout à Aubry, Corbière et Chikirou, qui l'ont mise dans la lumière médiatique, que rien ne justifiait, c'est d'avoir jeté par-dessus bord 10 ans de militantisme PG joyeux et véritablement anti-système (2008-juin 2017), au nom d'une stratégie PS bis, "Macron compatible", voire obéissant secrètement aux oukases du petit poudré. Aubry, Corbière et Chikirou constituant une véritable cinquième colonne, comme le montre la dégringolade du nombre d'électeurs de la FI : passé de presque 20% à 7-8%, soit à peine un tiers du score de JLM au premier tour de la Présidentielle 2017.
ABSTENTION (SANS ÉTAT D'AME) LE 26 MAI 2019 !
Voilà pourquoi nous avons créé le Rassemblement “Pouvoir au Peuple” avec un programme politique de 43 propositions. Notamment le pouvoir redonné au Peuple de rédiger une Constituante aux rond points des gilets jaunes, lieux de départs de manifs, entreprises en grève : esquisse d’un pouvoir à la base qui à terme gouvernera seul le pays.