Mélenchon veut la grosse galette financière, pas les inconvénients du statut de véritable chef de l'opposition à Macron !
Article rédigé par Brigitte Bouzonnie
Comme disait Audiard : “l’argent, à partir d’un certain chiffre, tout le monde écoute !”(sic). N’avez-vous pas remarqué ? Depuis dimanche soir, 10 avril, comme on trouve que Mélenchon a de beaux yeux ! Comme les médias parlent de lui sur un ton respectueux ? Comme il est soudain devenu “fréquentable” aux yeux de la classe politique, y compris des élus communistes qui le détestaient si copieusement hier encore ? Même Louis Alliot lui donne du “Monsieur Mélenchon” (sic : du jamais vu de mémoire de militante politique !
Certes, la France insoumise qu’il dirige a fait un joli score le 10 avril : 21,95%; soit 7,7 millions d(‘électeurs. Il aborde les législatives, avec l’espoir, non seulement de s’imposer à gauche, et d’imposer une cohabitation à Macron : Mélenchon ou un(e) autre dirigeant(e) de la FI devenant Premier Ministre.
Mais l’essentiel est ailleurs. Comme explique Le Figaro du 19 avril : LE SCRUTIN DES LEGISLATIVES EST LE PRINCIPALE SOURCE DE FINANCEMENT DES PARTIS POLITIQUES ! En effet, les législatives est l’échéance vers laquelle se tournent tous les regards. Puisque c’est de ce scrutin que va dépendre les revenus de tous les partis politiques pendant cinq ans. Dès lors qu’un parti remporte 1% des suffrages sans 50 circonscriptions, l’Etat lui verse 1,42 euros par électeur. Par exemple, si Mélenchon récidivait son exploit aux Présidentielles, réunir 7,7 millions de voix, il obtiendrait ainsi 10 934 000 euros pendant cinq ans, soit total n°1 : 54 670 000 euros ! Mais ce n’est pas tout : l’Etat débloque aussi un montant de 37 000 euros par député, soit 629 000 euros pour 17 députés insoumis. 10 693 000 euros pour 289 députés, si la FI remporte la majorité des sièges ! Soit un total n°2 de 53 464 000 euros pendant cinq ans. Total n°1 + Total n°2 = 108 134 000 euros en lieu et place des 22 millions touchés par la FI entre 2017 et 2022.
Comme les Législatives suivent les Présidentielles, il est courant que les résultats des législatives soit une simple confirmation du score des présidentielles. La réalité est plus nuancée : ainsi, la FI a rassemblé 7 millions d’électeurs en 2017, et seulement 17 député à l(‘Assemblée Nationale. Aujourd’hui, Mélenchon est majoritaire est le papier. Rien ne prouve qu’il le soit au mois de juin 2022. Voilà pourquoi la direction de la FI a initié une sorte de “programme commun “, appelant à l’unité avec les communistes et le NPA. Et si soudain, les communistes font les yeux doux à Mélenchon, c’est qu’il existe une chance certaine de gagner la grosse galette dans deux mois, y compris pour les élus communistes !
Ces raisons financières quoique cachées du grand public sont déterminantes pour comprendre le discours actuel d’un Mélenchon. Hier, je l’écoutais sur BFMTV se présenter comme “Le Premier Ministre de Monsieur Macron” (sic) : une formule qui en dit long sur ses arrière pensées chimiquement mercantiles : le problème de Mélenchon n’est pas du tout de se battre projet contre projet avec le sieur Macron, dont on a pu tester pendant cinq ans toute la malfaisance anti sociale, anti humaine. Non, jouer au futur Premier Ministre, “pour de vrai ou pour de faux”, comme disent les enfants, : c’est d’abord l’espoir inouï, chez cet homme aimant férocement l’argent aux dépends des idées, de gagner des tonnes et des tonnes d’argent public. Vivre sur un grand pied. Etre perçu comme un homme important du système : nullement anti système. Ne voulant nullement la démolition de la caste politique, à laquelle il appartient depuis 45 ans.
Selon moi, cet élément de langage selon lequel JLM serait Premier Ministre de Macron est une simple ruse, histoire d’attraper le maximum d’électeurs ; et donc de mettre le maximum d’argent dans son porte-monnaie personnel. Mais, quand bien même, Mélenchon serait Premier Ministre de Macron, pas de fausse joie : pendant cinq ans, 2017-2022, on a vu comment le chef de la FI n’a pas défendu sérieusement les salariés devant la casse ignoble du code du travail à l’automne 2017. Comment le chef des insoumis n’a pas défendu frontalement les Gilets Jaunes, à compter du 17 novembre 2018. Comment le chef des insoumis n’a pas offert de solution politique alternative aux militants se battant par millions contre la réforme des retraites, à compter du 5 décembre 2019, dans un mouvement qui a duré huit semaines, soit deux fois la durée de Mai 68. Comment le chef des insoumis n’a pas osé affronter Macron, lors du scandale de l’absence de masques. Les confinements mortifères sur le plan économique (un million de chômeurs supplémentaires) et psychologique : 15 millions de dépressions nerveuses rien qu’après le premier confinement de 2020. La mortelle obligation vaccinale avec des vaccins tueurs….
Pas besoin de s’appeler Madame Soleil pour comprendre que Mélenchon, Premier Ministre de “Monsieur” Macron, sa critique du système pourri dans lequel nous survivons tous, ne fera même pas le tour du quartier en tandem. Et encore…! Ce sera “la poursuite dans la continuité” (sic), comme disait Giscard au milieu de son interminable quinquennat : 1994-1981.
Rien à voir avec le Mitterrand des années 70, peaufinant jour après jour son “Programme commun”. Commençant ses discours par son célèbre : “je vais vous débarrasser de Giscard”, suivi d’un tonnerre d’applaudissements !
Bien sûr que dans le peuple français, il existe une demande forte, immense, inextinguible, d’un homme ou d’une femme politique honnête, commençant ses discours en nous disant : “je vais vous débarrasser de Macron !“. Mais ce n’est pas Mélenchon et son projet fourre-tout, attrape couillons, qu’on se le dise… !
Comme on a eu raison de créer le Rassemblement “Pouvoir au Peuple”, ne souffrant d’aucun compromis ! D’aucune corruption ! Comme on a eu raison de rédiger un programme autonome de celui de la FI, véritablement anti système, anti OTAN, anti camp mondialiste, anti hommes politiques professionnels vérolés. Offrant une vie décente et joyeuse à chacune et chacun !
Comme on disait dans les années 70 :
ON A RAISON DE SE REVOLTER !
Depuis longtemps je ne peux pas l'encadrer mon classard CONNARD !