Macron va-t-il dissoudre l'Assemblée Nationale ?!
Version 2 : Article rédigé par Brigitte Bouzonnie, Alain Kieffer et Marc Lebas le 21 juin 2022
ullienLe ton a changé. L’inquiétude monte ouvertement, carrément, toute honte bue. Les noms d’oiseau pleuvent sur le banquier, agent de la CIA et des responsables américains. Celui qui fut, jusqu’au 19 juin 2022, 20 heures, “Macron le magnifique”. “Totalement in love” avec les médias aux ordres.
Ainsi, le journal Le Monde, journal largement subventionnés en argent public, feuille de chou courtisane à n’y pas croire,, complaisante, obéissante à Macron. Femme de ménage servile, sordide et fourbe, fait sa “une” du 21 juin, avec ce titre vachard : “Macron atteint par un vote sanction” . Ce qui, de la part de ce journal aux ordres, est tout simplement extra-ordinaire.
Le Figaro, autre journal vivant grassement de l’argent public depuis 1942, est encore plus précis, plus franc, enfonçant le clou. Il titre :”Battu, Macron plonge dans l’incertitude du jour d’après”. Et, “Après le revers électoral de Macron, un impact incertain sur l’influence de la France en Europe”.
Sur France Inter, Radio Paris est allemand, Nicolas Demorand commence son JT du 21 juin 2022: par ces mots : “Macron tente de reprendre la main après la déroute des législatives” (sic). Et pointe l’absence de réaction officielle de Macron depuis 48 heures, soit depuis l’annonce des résultats de dimanche à vingt heures). Ce qui, dans les temps médiatiques 2022, où tout va toujours trop vite, s’apparente à une véritable désertion de Pouvoir. “Un nouveau Biden Biden” (Baden Baden) écrit avec humour Rémi Richelet !
Et le politologue Jérôme Jaffré d’analyser pour le Figaro du 21 juin : le fait majoritaire existant depuis 1962 (année de la première élection au suffrage universel du Président de la République) est mort”. Sous entendu : Macron n’a pas de majorité pour gouverner.
Sire, ce n’est pas une révolte, c’est une révolution de vos gens de papier ! Du jamais vu de mémoire de modeste facebookiennne, présente sur les réseaux sociaux tous les jours depuis 2009 !
L’inquiétude gagne, y compris chez les commentateurs “autorisés”, rémunérés de façon XXL, pour mentir au profit de Macron. Et qu’on ne peut vraiment pas taxer de bolchevisme. Ainsi, hier soir (20 juin 2022) sur Cnews, j’écoutai avec stupeur Julien Dray, un pote proche de Macron, qu’il a fréquenté au PS. Qui plus est, un intime, connaissant bien sa vie privée. Ne le traitait-il pas un jour de “Don Juan des vieux “(sic) ? Donc, ce même Julien Dray annonce clairement que “la seule solution à l’impasse constitutionnelle actuelle ; c’est la dissolution de l‘’Assemblée Nationale”(sic) (à peine élue), excusez du peu !
Je suis persuadée que Julien Dray est un poisson pilote, de mèche avec Macron. Il “teste” l’idée d’une dissolution de l’Assemblée, qui a clairement la préférence du poudré. Tandis que, pour la galerie, officiellement, Macron convie les forces politiques de l'Assemblée mardi et mercredi, afin de dialoguer et échanger dans l’intérêt supérieur de la nation, et bâtir des solutions au service des français” (sic). Bonjour le technocrate qui a pondu cette novlangue tarabiscotée, surabondante ! Comme si jamais on dialoguait dans l’intérêt “inférieur” de la nation. Et que l’on construisait, au moins officiellement parlant, des “solutions qui ne sont pas au service des français”(sic). Bonjour l’enfonçage de portes ouvertes. Bonjour le conseiller à deux neurones !
Bref, en langage clair, cela veut dire que ces négociations seront une pure foutaise. Macron fera semblant d’écouter les lieux communs de Roussel, Faure, Jacob, Quatennens, Le Pen. Naturellement, ces discussions ne déboucheront sur rien de concret. Une pure parlote pour faire croire au bon Peuple français que l’on “négocie” sérieusement avec la NUPES. Comme dit très bien Michel Audiard dans son article hilarant sur la CAVMU (Caisse d’allocation vieillesse des Auteurs et Musiciens), les responsables des partis auront des promesses, des “oui mais”, ce qui en bon français moderne veut dire “non”. Bref, ils l’auront dans l’os. Il ne se passera RIEN.
A partir de là, le petit dictateur sera donc “obligé” de dissoudre l’Assemblée Nationale, seul scénario ayant sa préférence.
Comme écrit mon ami Alain Kieffer : “Légalement, il peut (dissoudre), mais politiquement, ça serait suicidaire pour le moment”(sic). Alain a raison : surtout que s'il provoque de nouvelles élections, il y aura encore plus d'abstention, ce qui limite d'autant l'ampleur de ses triches : ce sera encore plus ingouvernable !
Comment je comprends la situation “pour de vrai”, pour parler comme les enfants ? La forte abstention ( 53%), -un électeur sur deux ne s’est pas déplacé-, a limité l’amplitude des triches électroniques réalisées par la Macronie. 1°)-Même avec un algorithme biaisé : 1,25 pour Macron, 0,75 pour Mélenchon. 2°)-Même en siphonnant grossièrement les voix des électeurs de la NUPES, qui n’a pas fait le score clatant escompté. Mais avec un “demi corps électoral”, l’importance des triches électorales permettant d’élire frauduleusement des députés macroniens, produisent un résultat final divisé par deux. D’où ces scores brouillés : 245 pour Ensemble, 131 pour la NUPES. l’absence de fait majoritaire, qui ne s’est pas vu depuis 1962, dont parle Jaffré.
Si Macron provoque de novelles élections, l’abstention sera encore plus forte. Et donc encore plus faible la possibilité de tricher. Le seul moyen qu’a Macron d‘avoir une majorité absolue est de faire en sorte que la NUPES ait un échec électoral cinglant, ce qui lui permettrait de repomper ses 131 sièges.
2°°- Marc Lebas : Macron peut invoquer l'article 16 mais il ne peut pas dissoudre l'AN
Article 16 Version en vigueur du 05 octobre 1958 au 25 juillet 2008
Lorsque les institutions de la République, l'indépendance de la Nation, l'intégrité de son territoire ou l'exécution de ses engagements internationaux sont menacés (1) d'une manière grave et immédiate et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu, le Président de la République prend les mesures exigées par ces circonstances, après consultation officielle du Premier ministre, des Présidents des Assemblées ainsi que du Conseil constitutionnel.
Il en informe la Nation par un message.
Ces mesures doivent être inspirées par la volonté d'assurer aux pouvoirs publics constitutionnels, dans les moindres délais, les moyens d'accomplir leur mission. Le Conseil constitutionnel est consulté à leur sujet.
Le Parlement se réunit de plein droit.
L'Assemblée nationale ne peut être dissoute pendant l'exercice des pouvoirs exceptionnels”(sic).