Avec Macron, nous avons affaire à des simulacres de pouvoir. Dominique ( Kern) a raison d’écrire : “La seule ouverture reste les manifs et une amplification de celles-ci, jusqu’à ce qu’à ce que le Peuple se fâche réellement. Et que même les simulacres (de gouvernance) ne soient plus possibles”(sic).
Il y a longtemps que le petit poudré a renoncé à modifier le réel. Il n’en est plus capable. Finies les blitzkrieg du début de son quinquennat, -casse de notre vieux code du travail en 2017 permettant de licencier du jour au lendemain des salariés en CDI. Suppression du statut des cheminots en 2018. Suppression de l’ISF, soit un budget publique de l’Etat amputé du jour au lendemain de 4 milliards d’euros.
Balayées, oubliées, toutes ces guerres libérales menées frontalement contre le Peuple français, dégoulinant de sang de la tête aux pieds, pour le déposséder de ses acquis historiques, le faire basculer dans le chômage et la pauvreté de masse. Obtenant sa triste mort sociale.
Eh bien toutes ces contre réformes ont été stoppées du jour au lendemain, pour la seule et bonne raison, comme il l’avouait lui même (confidence reprise dans le “Le Canard enchainé”), “il n’est plus capable de réformer à la hussarde”.
Macron, totalement impuissant face à la concurrence chinoise, laisse l’effondrement du marché français s’opérer. Cela suffit. Comme écrit l’économiste marxiste Vincent Gouysse : “Comme nous l’avons déjà démontré, le Capital financier atlantiste a décidé d’utiliser la pandémie de COVID-19 comme prétexte d’un Grand Reset visant à sauver les meubles face à la contradiction majeure de notre époque : l’effondrement structurel inéluctable du marché intérieur des pays impérialistes occidentaux en déclin face à l’impérialisme chinois.
« Il est essentiel de comprendre que dans les pays bourgeois-révisionnistes, l’octroi « d’acquis sociaux » de la part des exploiteurs dépend des conditions économiques internationales. La bourgeoisie d’un pays impérialiste puissant et dynamique peut accorder à ses travailleurs des « adoucissements » à l’exploitation. En revanche, une bourgeoisie ( française par exemple) dont les débouchés tendent à rétrécir de manière relative (par rapport à ses concurrents) ou absolue, fera tout pour réduire à néant d’anciens « acquis sociaux ». cf (Sur les rails du Grand Reset : le petit train de l’horreur, site Les 7 du Québec, du 4 juillet 2021).
En ne faisant rien, laissant s’opérer la loi “naturelle” de la concurrence mondiale”, Macron liquide les classes moyennes promises à leur tour au chômage et à la pauvreté de masse.
Pour la galerie, Macron va signer des chèques à Marseille, afin d’améliorer les écoles délabrées. Il préside le Conseil des Ministres. Se rend chaque semaine au Conseil de la Défense. Son agenda de la présidence de la République est curieusement minimaliste, pareil à un Président de la IIIéme République inaugurant les chrysanthèmes : par exemple, lundi matin 6 septembre 2021, Macron s’entretient avec Olav Scholz, vice-Chancelier, et candidat social-démocrate à la Chancellerie allemande. Puis avec Charles Michel, Président du Conseil européen.
Après deux jours de repos : samedi et dimanche. Samedi, on le rappelle à toutes fins utiles, il y avait 3 868 400 manifestants anti dictature vaccinale dans les rues. Surprenant de la part du Président de l’ex-sixième puissance mondiale parti en week end juste ce jour là.
On rappelle que, au 28 août, Macron était déjà resté 38 jours hors de l’Elysée. Et qu’on ne sait toujours pas avec certitude s’il a réintégré le Palais du huitième arrondissement de Paris. Rien dans son agenda ne le dit avec certitude…..
Un détail qui m’a frappée : lorsqu’il était soi disant au Fort de Brégançon, on le voyait filmé derrière un mur blanc, dont la peinture était récente. Et sur lequel on avait mis ce pochoir en rond : “Présidence de la République”(sic). Imagine-t-on le propriétaire d’un appartement indiquant au pochoir “chambre” pour situer sa chambre ? “Living” ou “cuisine”, pour s’auto-persuader qu’il est près du canapé ou de sa machine à café ?!
Avec Macron, on est clairement dans le simulacre. Pourtant, personne ne moufte, comme s’il était vraiment à l’Elysée. Et qu’il disposait d’un agenda “normal”, “allant de soi”….