Macron se moque des français protestant contre la baisse des APL. Il ignore que les Révolutions sont issues de la paupérisation d'une société, comme la révolution tunisienne de 2011, celle de 1789 !
Article rédigé par Brigitte Bouzonnie
LA PHRASE DE MACRON QUI CHOQUE TOUT LE MONDE, Y COMPRIS BFMTV !
Je voudrais parler de la désorientation des consciences, dont Macron est le nom. Et qui vient encore de s'illustrer par la morgue imbécile de sa dernière sortie : "on invoque la tragédie, dès qu'il faut réformer ceci ou cela, et ceux qui pensent en quelque sorte que le summum de la lutte, c'est les 50 euros d'APL, ces gens là ne savent pas ce qu'est l'Histoire de notre pays"(sic).
D'abord, le petit banquier recalé de Normale Sup veut jouer au grand intellectuel mondialement connu et reconnu. Voilà pourquoi il se croit obligé d'aligner des propos foireux, formules creuses, fallacieuses, afin de faire croire à une Vérité supérieure, une profondeur de vue, qu'il n'atteindra jamais : son ras-les-paquerettes idéologique étant à jamais son horizon indépassable.
Surtout et sur le fond, la critique méprisante des idéaux de révolte résumés dans la critique de la lutte contre la baisse de 60 euros d'APL est présentée bien sûr de façon péjorative, comme un combat pitoyable, indigne de la "vraie" vie d'absolu qu'il préconise. Elle montre son ignorance crasse de l'histoire des Révolutions populaires récentes et anciennes :
1°)- Ainsi, avant de baliverner, congédier la réalité d'un revers de la main, il devrait se souvenir du déclenchement, en 2011, de la Révolution tunisienne contre Ben Ali, dite "révolution des jasmins" : un jeune homme avait vu son échoppe ambulante supprimée, brisée par la Police. N'ayant plus rien pour survivre, il s'était donne la mort. Ce qui avait déclenché en solidarité l'émeute historique que l'on sait : d'abord, un vacarme polyphonique nihiliste, puis le mot d'ordre unique enveloppant toutes les voix disparates : "Ben Ali, dégage ! ".
Et Alain Badiou de conclure : 'à combien d'années en arrière faut-il remonter, pour assister au renversement d'un pouvoir centralisé et bien armée par une immense foule aux mains nues ?(sic) (cf "Le réveil de l'Histoire", édition Lignes, 2011).
2°)-De la même façon, Macron a oublié la grande famine de 1788, qui a joué un rôle décisif dans la tenue des États généraux et la rédaction des cahiers de doléances ? La suite, on la connait...!
Le mépris de Macron pour les manifestants anti-baisse de l'APL, rappelle la sortie de Hollande sur les "sans dents" : c'est la même prolophobie, la même arrogance ignoble pour ceux qui souffrent, les 80% de français qui ont du mal à joindre les deux bouts ! (étude Sud Ouest, 1er mai 2011). Cela témoigne de l'ignorance profonde de Macron sur la réalité de la société française 2018 : sa paupérisation de masse, 30% des français vivant en dessous du seuil de pauvreté (enquête du Secours Populaire).
Mais ce qui frappe le plus, c'est la volée de bois verts qu'envoie une chaîne comme BFMTV à son Macron "bien aimé" : "Ce n'est pas malin de la part de Macron ; 50 euros, ce n'est pas rien" (sic) sort Laurent Neumann. Et Thierry Arnaud de renchérir : "cette sortie est politiquement maladroite, et va lui faire perdre des électeurs"(sic). Même El Krieff estime que le parallèle Beltrame/ manifestants contre la baisse de l'APL est tiré par les cheveux. C'est dire si la situation est grave pour le petit énarque. Si sa base sociale se rétrécit dangereusement aux seuls nantis du moment...!
Avec de tels propos, Macron ne peut que dévisser dans l'opinion, notamment se mettre à dos une jeunesse et des retraités sans argent. Souffrant au premier chef de la baisse des APL, dont l'annonce en novembre dernier avait déjà enflammé les réseaux sociaux pendant des jours et des jours. Nul doute qu'à la journée du 26 mai prochain, on va trouver de nombreux slogans contre la diminution des APL, effet boomerang de ce Président surmédiatisé, qu'on nous oblige à écouter en continu encore et encore. Depuis sa visite de Trump, il n'y a pas eu un jour, une heure, sans qu'on ne se tape la bobine poudrée (30 000 euros de maquillage) et les mots menteurs de Macron, comme seul sujet obligé. Lui et son équipe de conseillers de "com" minables , qui répètent sans vergogne : "le gouvernement ira jusqu'au bout”(sic) de son entreprise de démolition de la France, passée hélas du 6ème au 30ème rang !