Macron a sorti : "c'est un miracle qu'après autant de samedis, autant de violences, il n'y ait pas eu de morts, de la part de la Police"(sic). On le voit : cette dénonciation de la violence, vaut uniquement lorsque la Police est la "victime", jamais lorsqu'elle vise hélas les Gilets Jaunes. Propos indignes, occultant l'extrême violence réservée aux GJ : plus de 1600 gilets jaunes gravement blessés, nouveaux gaz lacrymogènes entraînant des vomissements toute la nuit ; gilets jaunes "flasblallés" à la tête par le désormais célèbre LB40, visages éborgnés ; mains arrachées ("c'est bien fait pour lui" a dit un responsable syndical de la Police) ; femmes enceintes, personnes handicapées frappées honteusement malgré leur faiblesse ; une dame de 80 ans décédée par le tir d'une bombe de désencerclement, exactement comme Rémi Fraisse ; des" blessures de guerre" note un chirurgien ayant opéré des gilets jaunes blessés. Le Peuple français 2019 est traité en Peuple jetable, comme les anciennes métropoles coloniales traitaient les peuples colonisés" écrit Éric Werner dans le blog "Vu du droit" de Regis de Castelnau. Le pire est que Macron pratique LE DENI DE REALITE, amnésique de l'extrême violence réservée aux manifestants, et qui, à la place, produit du verbe encore et encore.
Mais ce n'est pas tout : Comme disait Nelson Mandela : "c'est l'oppresseur qui fixe les conditions de l'affrontement. L'opprimé ne peut que s'adapter"(sic). Même chose pour les gilets jaunes : c'est Macron qui impose le primat de l'extrême violence en seule riposte aux mobilisations des GJ du samedi. Les gilets jaunes ont deux solutions : soit plier l'âme et rentrer à la maison ; soit riposter par d'autres moyens de violences, il est vrai, beaucoup moins agressifs que les tirs de flasball, armé sublétale, dont la Commission Européenne elle-même demande la non utilisation. Alexandre Langlois, syndicaliste policier du syndicat WIGI Police, raconte sur le Média, comment sa hiérarchie, de la salle de commandement, oblige les CRS de base à commettre des actes, dont ils ne mesurent pas toujours l'ampleur. Ainsi, le 1er décembre, les gilets jaunes ont été complètement "nassés" Pace de l'Etoile. Sans aucune rue laissée libre, leur permettant de s'échapper. Les GJ n'ont donc eu comme "solution" que d'affronter les CRS, soit une escalade de violence, voulue sciemment par le pouvoir, et dont ont pu ensuite se gargariser les médias aux ordres.
Continuons : la semaine dernière, les Gilets Jaunes étaient "antisémites": la polémique ayant fait Pschitt, cette semaine, ils sont "hyperviolents". C'est l'hôpital qui se moque de la charité ! Le petit poudré est soudain amnésique de sa propre violence symbolique lorsqu'il insulte le Peuple français, le traitant de "riens", "sans costard", "illettrées", "alcooliques". Du jamais entendu publiquement dans la bouche d'un Président français ou européen. On n'a pas souvenir d'un autre Président "engueulant" publiquement ses propres electeurs, manifestant si ouvertement sa prolophobie, haine du populaire : à côté, le célèbre "casse-toi pov'con" de Sarkosy paraît relever de la bluette passagère.
Insultes et violences vis à vis de son propre Peuple qui soulèvent la stupeur des journaux étrangers (The New York Times, Huffington) bouche bée de stupeur devant la maltraitance assumée du Peuple français, par Macron : le même qui ne doit sa présence à l'Elysee que de suffrages de ces "riens" tellement méprisés, traités comme nos anciens colonisés sous la IIIeme Republique et pendant la première guerre mondiale, parqués dans des camps, à peine nourris, mourrant prématurément d'épidémie (cf Jacques Pauwells : "1914-1918, La grande guerre de classes", edition Delga, 2016.
Le petit poudré est soudain amnésique à sa propre violence pratique : casse de notre code du travail vieux de 100 ans permettant de licencier du jour au lendemain un salarié en CDI. Resultat : le droit du licenciement français est devenu le droit du licenciement le moins protecteur d'Europe. Diminution drastique du nombre de contrats aidés, faisant basculer leur titulaire d'un CAE (850 euros par mois) au RSA : 450 euros par mois, si on n'est pas SDF.
"Grâce" à la violence de Macron, grâce aussi à ses prédécesseurs, la Classe ouvrière est aujourd'hui dans le trou, victime d'une mise au chômage et d'une paupérisation sans précédent :
- 400 000 sans abris, chiffre Patrick Declerck qui a vécu 15 ans avec les sans abris de la région parisienne.
- 7,2 millions d'allocataires d'un minima social selon la DREES percevant un revenu entre 450 et 800 euros.
-17% de travailleurs pauvres gagnant en moyenne 750 euros (Données INSEE).
- 6 millions de chomeurs selon la Dares, 9 millions selon nos comptes, dont la moitié n'est pas indemnisée.
-15 millions de pauvres vivant en dessous du seuil de pauvreté (1000 euros par mois).
-80% des français qui ont du mal à joindre les 2 bouts (chiffre Médiateur de la Republique).
Sans oublier la dernière : qui a décidé de la nouvelle hausse de +7 centimes sur le gazoile, revenu à son niveau de début novembre 2018, sinon le violent Macron lui-même ?
Comme dit Alain Badiou : " Il y a une férocité de la Bourgeoisie, quand elle se sent libre, ils veulent nettoyer tout ça vraiment. Et ils prennent exemple sur l'Allemagne. Or la-bas je le redis, 30% de la population est en état de grande pauvrete"(sic) (Cf "Éloge de la politique", édition café Voltaire/Flammarioon 2017). Un exemple entre mille : l'équivalent de Pôle Emploi force les jeunes filles à se prostituer, "un métier comme un autre"(sic)....!