MACRON : "L'IMPACT DES MOUVEMENT SOCIAUX N'EXISTE PAS SUR LES REFORMES" !
Article rdigé par Brigitte Bouzonnie
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"L'impact des mouvements sociaux n'existe pas sur les réformes" déclare cyniquement Macron (Vendredi 23 mars à Bruxelles). En clair, la mobilisation de la Rue, quel que soit son niveau, il s'en tape ! Une phrase qui rappelle un mot assez voisin de Sarkosy : "quand il y a une grève en France, personne ne s'en aperçoit"(sic). C'est le même mépris de classe inextinguible, qui commande ces propos anti+sociaux, antihumanistes, où les salariés ne sont que de êtres jetables, leur colère quantité négligeable, le brouillage passager de leur esprit forcément grossier, vu du sommet.
Mais il faut aller plus loin. Si Macron fait montre de tant de désinvolture vis à vis du nombre de journées de mobilisation syndicale ; si Macron dit avec autant de certitude que ces manifs ne servent à rien : c'est, pour la bonne raison, qu'il a lui-même fixé le nombre de manifestants avec Martinez. Toujours un chiffre très bas, qu'elle que soit la mobilisation Je donnerai 2 exemples :
1)-Ainsi, jeudi, au soir de la grande manif du 22 mars, j'ai entendu successivement les chiffres suivants de la CGT pour la mobilisation parisienne :
A)-18 heures sur LCI : 25 000.
B)-18 heures 30 sur BFMTV : 40 000
9)-19 heures 30 sur BFMTV : 65 000
Voilà pourquoi, j'ai le plus grand doute sur le chiffre global de 500 000 manifestants, pourtant point de repère pour tous.
2)-Autre exemple : la journée du 12 septembre 2017 : au départ, il y avait 220 points de départs de grève. Toute la journée, la Direction de la CGT nous a trompettes dans les oreilles, qu'il y aurait 1 million de manifestants. Je rentre chez moi le sourire aux lèvres. Et la, j'apprends que le chiffre officiel de la CGT est à peine de 400 000 manifestants !
Comme explique très bien Dominique Kern, il y a deux choses à ne pas confondre :
1)-IL Y A UN MOUVEMENT DE FOND DANS LE PAYS. Des colères minuscules et impressionnantes à la fois. Les étudiants occupant courageusement leur université en sont le meilleur exemple : voir étudiants délogés par le doyen de Montpellier ou les étudiants en grève à Nantes très énergiques.
2)-UNE GESTION DE MOYENNE INTENSITE PAR LES SYNDICATS :
Les syndicats réclament une journée de mobilisation par mois : 22 mars, 19 avril. Sur pression énorme de leur base, ils ont rajoute la journée du 3 avril. Mais chacun sait que ces promenades printanières ne servent à rien : et ne feront pas plier Macron.
De plus, le chiffre final de manifestant est "négocié" avec Macron. C'est cette tricherie systématique qu'il nous faut dénoncer de toutes nos forces...! N'en déplaisent à certains, il n'y a aucune "amertume" à dénoncer les tractations Martinez/Macron, juste de la "lucidité" ! Raison supplémentaire d'appeler à la marche initiée par la France insoumise, qui ne sera pas soumise à ces trucages programmes. Et à soutenir le mouvement de fond les lycéens, salariés du rail, indépendamment de la direction