On le sait : "Macron est un grand escroc, un mensonge permanent", pour reprendre le mot de Jacques Weber dans la revue Regards. Un leurre de toc et de truc, qui n'accèdera jamais à la réalité, au "pour de vrai", pour parler comme les enfants. Un néant dictatorial 2.0 n'existant que par son image autonomisée du réel, un mensonge permanent structurant la vie politique toute entière, un "don-bi" (bidon), comme aurait dit Alphonse Boudard dans le français populaire des années 50. Telle est l'imposture majuscule, "post-moderne, désidéologisée, carburant à la seule "com'", éléments de langage misérables, micro phrases de Micron tenant sur un timbre poste, indignes de sortir de la bouche d'un Président de la République, tel est le néant sur pilote automatique qui nous gouverne.
Surtout, MACRON EST INCAPABLE DE SE BATTRE A LA LOYALE. On n'a pas oublié le premier débat télévisé de la campagne présidentielle 2017, avec Macron, JLM, M le Pen, Fillon, Hamon, Nicolas Dupont-Aignan. On l'avait vu la veille, le même petit banquier, la jouer rock star en représentation. Téléévangéliste criant comme un putois à son meeting de Versailles, rempli d'office d'étudiants d'HEC et de chaises vides, dont les groupies rémunérées hurlaient sur commande plus fort que lui, dans un tintamarre assourdissant, qui n'avait plus rien à voir avec un meeting politique, la présentation et la défense d'un projet partisan.
Il fallait donc le voir ce jour là, sur le plateau de télévision, confronté à des adversaires de valeur : notamment JLM, défendant avec conviction notre programme "L'avenir en commun", faisant rigoler l'assemblée disant, à propos d'une altercation Macron/Hamon : "laissez le PS discuter entre eux".
A ce moment là, le spectacle, c'était Macron dans son coin, piteux, tête baissée, regardant se chaussures, esseulé, lamentable, misérable, médiocre, mal en point, navrant, minable, jouer les utilités, les "moi j'essuie les verres au fond du café, j'ai bien trop à faire pour pouvoir rêver" de la célèbre chanson d'Edith Piaf,
Il est la le vrai Macron, incapable de se battre en face correctement, verbalement parlant, d'avoir la répartie facile, le discours étayé, argumente, ignorant manifestant tout du ping pong intellectuel de l'échange verbal, nourri, argumenté, qu'il faut aller chercher illico au fond de son ventre et de sa tête, comme si c'était une question de vie ou de mort.
Il est là le vrai Macron, incapable de se battre à la loyale, juste bon à planter des couteaux dans le dos de ses adversaires, quand, à force de procédure juridico-médiatiques, il les a affaiblis, obligé à mettre un genou à terre. On a vu l'affaire Fillon, l'emploi fictif de Pénélope promu, en pleine campagne présidentielle, crime du millénaire. On n'a pas oublié la procédure expéditive du PNF, qui a modifié, préempte, truqué les résultats du premier tour. J'ai eu Fillon comme ministre, et, grâce à lui, j'ai danée devant le buffet, faute de primes. De même, il a fait basculer des centaines de milliers de salariés en CEC dans la misère la plus noire. Donc, je n'ai aucune sympathie pour lui. Mais, dans cette affaire montée de toute pièce, je ne le condamne pas.
Idem pour M Le Pen récemment. Idem surtout et bien sûr, pour Mélenchon, victime le 16 octobre 2018 d'une agression politico-médiatico-juridique sans précédent. D'un déploiement de forces policières tout à fait disproportionné avec le montant de 100 000 euros, qui, en tout et pour tout, poserait problème, dans la campagne de la France Insoumise.
Déploiements et critiques exagérés aussi des carriéristes du journalisme, sous la conduite des éditorialistes télé (Calvi, Apathie, Demorand, Neumann, El Krief, Pila, etc., à l'exception bizarrement de Joffrin), porte-étendards de toute cette néo-chevalerie médiatique au service forcené de l'oligarchie et de Macron. Cris, vociférations de tous ces journaleux à gages, chargés sur tous les plateaux de télévision et dans les journaux (Marianne, Libération, Express), de la mise à mort du premier opposant à Macron, le petit poudré étant incapable de se battre par lui-même..Cette mise en scène est tellement grossière, que nous recevons l'appui de la revue marxiste (marxiste.org) et du PRCF.
Comme écrit la revue marxiste.org, "cette agression vise la FI, mais elle vise aussi à affaiblir les capacités de résistance de l'ensemble du mouvement ouvrier contre les mauvais coups qui se préparent" (sic)….!