Macron a le toupet infernal de dire, qu'il se bat pour l'indépendance économique de la France !
Tweet de Olivier Marleix du 2 avril, lu sur le mur Facebook de Gregory Filo + commentaires Brigitte Bouzonnie
Française des jeux à mes potes….
2°)- Brigitte Bouzonnie : Il n’y a pas que le scandale McKinsey, qui pose problème à Macron. Il y a aussi l’affaire Alsthom, en 2014, que d’aucun voudraient bien réduire à une simple vente de turbines sept ans plus tard. Et dont la posture de macron n’aurait été que celle d’un simple “collaborateur”(sic). La réalité est plus complexe.
Afin de rendre compte avec précision de la vente d’un de nos plus beaux bijoux de famille, nous nous sommes appuyés sur l’ouvrage de Gérard Davet et Fabrice Lhomme intitulé : “Le traitre et le néant”, édition Fayard, 2022. Pour leur chapitre sur Alsthom, les auteurs du livre ont interrogé Olivier Marleix, député LR, gaulliste social (au passage comme Roland Heurteaux, ex-conseiller de Philippe Seguin, dont nous avons rendu compte du très bon livre : “L’homme, -Macron-, qui n’aimait pas la France”).
Donc, Olivier Marleix, lanceur d’alerte dans l‘affaire Alsthom parle sur l‘affaire Alstom. Auteur d’un ouvrage au titre significatif en mars 2021 : “Les liquidateurs”. En clair, Macron aurait bradé une partie du patrimoine stratégique industriel hexagonal pour favoriser ses amis de Général Electric.
Pire encore, après avoir présidé une commission d’enquête chargée d’examiner les décisions de l’Etat en matière de politique industrielle, Marleix évoque une prise illégale d’intérêts et de corruptions, soupçons dont il fait part au Procureur de Paris début 2019. Mais, comme le note avec lucidité Régis de Castelnau, la justice française est devenue un pouvoir politique entre les mains des puissants, qu’elle conforte dans leurs agissements, au lieu de les mettre en prison comme les Gilets Jaunes : deux poids, deux mesures !
Il faut savoir que les deux ans passés par Macron à Bercy (août 2014-août 2016) ont été l’âge d’or des fusions acquisitions en France. Quatre boites du CAC40 sont vendues en même temps : Alstom à Général Electric. Alcatel à Nokia. Lafarge à Holcim. Et Technip à FMC, où curieusement c’est la petite boite qui rachète la grosse. Chaque fois, ces ventes renvoyaient à la procédure dite des investissements étrangers en France, dans le cadre de l’article 151-3 du code monétaire et financier, requérant la signature du Ministre de l’économie. Mais cette procédure n’a pas été appliquée.
Et Marleix de poursuivre son récit : “la cession de la branche énergie d’Alstom au géant américain General Electric en novembre 2014, c’était la vente de 56 réacteurs nucléaires et toutes les turbines de propulsion de nos sous-marins nucléaire comme le De Gaulle”(sic)… Une paille me direz-vous ! De fait, la cession fut acceptée pour la modique somme de 12 milliards d’euros.
Marleix effectue aussitôt un signalement au titre de l’article 40 du code de procédure pénale qui enjoint tout fonctionnaire ou autorité élue, de dénoncer à la Justice un crime porté à sa connaissance. Il faut savoir qu’aux Etats-Unis, Kron, dirigeant de Alstom, a fait l’objet d’une amende record de 700 millions d’euros, pour avoir versé 75 millions de pots-de-vin dans différentes ventes. Or, malgré le passé judiciaire douteux de Kron, la Justice française n’a ouvert aucune procédure contentieuse.
De plus, la procédure de contrôle des investissements étrangers a été contournée. Marleix écrit : “le Ministre de l’économie en poste entre 2012 et 2014 a été court-circuité, au profit de la Présidence de la République, où Macron est Secrétaire-Général adjoint”(sic).. En 2012, une étude très secrète d’un montant de 200 000 euros sur une éventuelle vente d’Alstom est effectuée par AT Kearney. Selon Marleix,
Macron serait à l’initiative de cette étude. l’étude est examinée par l’APE, et non la DGE comme elle aurait du l’être. Cela tombe bien : David Azema de l’APE est un pote de Macron. Pour Marleix, il ne fait aucun doute que le commanditaire de cette étude est Macron, qui n’en a même pas parlé à Hollande.
De fait, à l’occasion de la vente d’Alstom, ses dirigeants ont versé la coquette somme de 265 millions d’euros pour payer les intermédiaires. Et ce n’est pas un cas isolé : entre 2014 et 2016, lorsque Macron est Ministre de l’économie, on constate un affairisme effréné : vente d’Alstom, mais aussi de Lafarge, Technip, STX-Chantiers, Safran Identity, Aéroport de Blagnac à Toulouse…!
Le patrimoine industriel de la France est vendu à la criée deux euros cinquante. On comprend ensuite que le poids du secteur industriel en France ne soit plus que de 11% de la population active contre 18% en Allemagne. Et que nous ayons perdu 2,5 millions d’emplois salariés depuis 1978 !
Ce compte rendu précis du chapitre du livre de Davet/Lhomme montre que sur le fond, Macron est un gangster qui a bradé honteusement notre appareil productif, “mondialisation heureuse”, achats forcenés de masques, ordinateurs et ciment à la Chine obligent. Quand l’économiste marxiste Vincent Gouysse nous rappelle que la Chine est la première puissance industrielle mondiale.
Macron a surtout bradé la souveraineté de la France en vendant nos savoir faire industriels les plus rares aux américains.
Je déclare solennellement que Macron n'est pas digne d'être seulement candidat de la Présidentielle. Ce qui m’étonne, c’est d’être seule à le dire. Quand les autres se résignent déjà. “Oublient” de critiquer Macron, comme un Mélenchon arriviste et vénal…. Ne nous taisons pas, l’heure est grave….