L'Obs
Pays
FranceLangueFrançaisPériodicitéHebdomadaire, parution le jeudiGenreMagazine d'actualitéPrix au numéro5,90 €Diffusion201 0091 ex. (2021)FondateurClaude Perdriel
Jean Daniel
André GorzDate de fondation15 avril 1950ÉditeurLe Nouvel Observateur du Monde, SAVille d’éditionParis
PropriétaireGroupe Le MondeDirecteur de publicationJulie Joly (directrice générale)Directrice de la rédactionCécile PrieurRédacteur en chefClément Lacombe
Grégoire Leménager
Sylvain Courage
Géraldine MaillesISSN0029-4713Site webnouvelobs.commodifier
L'Obs (intitulé au départ L'Observateur politique, économique et littéraire puis France-Observateur puis Le Nouvel Observateur — alors couramment surnommé « Le Nouvel Obs » — et ce jusqu'au 23 octobre 20142) est un magazine d'actualité hebdomadaire français, créé en 1964 par Claude Perdriel et Jean Daniel3. Il est l'héritier de France Observateur, lui-même successeur de L'Observateur politique, économique et littéraire né en 19504.
Le journal est classé en 2013 au centre-gauche, avec une ligne « sociale-démocrate »3, ouverte à « toutes les gauches »5. En 2020-2021, il était diffusé chaque semaine à près de 200 000 exemplaires6 (diffusion payée).
L'Obs est une filiale du groupe Le Monde.
Il a pour actionnariat la holding Le Monde libre (Xavier Niel, Matthieu Pigasse, Daniel Křetínský, Prisa) et le pôle d'indépendance détenu par les salariés, les syndicats et des associations.
Historique[modifier | modifier le code]
L'origine du journal est L'Observateur politique, économique et littéraire, hebdomadaire de 24 pages tiré, dès la première parution le 13 avril 1950, à 20 000 exemplaires. Il est fondé par d'anciens résistants et anciens rédacteurs de Combat, Gilles Martinet de l'AFP, Roger Stéphane, Claude Bourdet et Hector de Galard. Roger Stéphane en est le directeur et il est convenu que Claude Bourdet rédige la plupart des éditoriaux, Bourdet « plus intraitable envers le stalinisme », tandis que Martinet donne lui « l'impression d'être plus attentif à ce qu'il y avait acceptable dans les positions soviétiques et communistes » semblant avoir surmonté leurs différences d'opinion7. Suivent également Jacques Harmel, Jacques Lebar et Maurice Laval. Le journal obtient également la collaboration de Jean-Paul Sartre et devient l'Observateur aujourd'hui en 1953 puis France Observateur en 1954. Dans la France d'après-guerre, imprégnée de l'esprit de la résistance de gauche, France Observateur s'affirme comme un journal pugnace, mettant en avant la nécessité de donner leur indépendance aux colonies, faisant fuiter des rapports militaires en Indochine8, dénonçant les scandales, la torture en Algérie. Le journal tire à plus de 100 000 exemplaires.
Début 1964, France Observateur subit des difficultés financières. Claude Perdriel, un industriel passionné par la presse, qui fondera plus tard Le Matin de Paris, et Jean Daniel, journaliste et écrivain, décident de relancer l'hebdomadaire qui devient le Nouvel Observateur le 19 novembre 1964.
La ligne rédactionnelle du magazine, mise au point par des penseurs tels que Maurice Clavel ou Gilles Martinet, puis après 1964 Jean Daniel, est l'héritière d'une longue période d'« opposition » aux gouvernements français de centre-droit et conserve une nette sensibilité « de gauche », incarnée notamment par la présence du philosophe André Gorz, qui signe alors ses contributions sous le nom de Michel Bosquet. En 1965, la rédaction exige pour toute candidature journalistique au périodique, une condamnation sans appel des interventions américaines au Viet-nam et à Saint-Domingue.
Le but du magazine est également de soutenir l'arrivée de la gauche sociale-démocrate au pouvoir9.
En 1971, le journal participe au combat pour le droit à l'Interruption volontaire de grossesse en publiant le Manifeste des 343 femmes ayant avorté (alors que l'avortement était encore illégal). En mai 1971, le chroniqueur scientifique du Nouvel Observateur, Alain Jaubert, se fait insulter et est passé à tabac en tant que journaliste par des policiers alors qu'il accompagne un manifestant blessé, à Paris. Le journaliste est placé en garde à vue et inculpé pour insultes, rébellion, coups et blessures à agents. En réponse, un manifeste « Nous portons plainte contre la police » recueille des signatures de journalistes10.
En 1974, familièrement appelé le Nouvel Obs, le Nouvel Observateur tire à 400 000 exemplaires. La raison de ce succès tient avant tout à sa capacité à saisir l'esprit du temps : il est représentatif de l'évolution des mœurs et révèle au grand public les nombreux courants socioculturels des années post-68.
Après 1981, la proximité du journal avec le pouvoir socialiste de François Mitterrand (après avoir initialement soutenu Michel Rocard) a pour conséquence un effondrement des ventes9. Jacqueline Rémy, auteur d'un livre sur l'histoire de l'hebdomadaire précise à quel point le Nouvel Obs s'efforce de ménager Mitterrand ainsi que les proches du journal maintenant au pouvoir11. Cette volonté d'épargner certains hommes politiques de gauche, directement inspirée par Claude Perdriel et Jean Daniel, se poursuit durant de longues années12.
En 1984, à la suite de nouvelles difficultés financières, Claude Perdriel augmente le capital du Nouvel Observateur et en devient l'actionnaire majoritaire. De nouveaux journalistes sont engagés (Claude Weill, Olivier Péretié, Jean-Paul Mari…) et le concept du journal est modifié. Le Nouvel Observateur se rapproche du style « news magazine », relance l'idée des reportages et développe les faits de sociétés. Le supplément Obs de Paris apporte un regard sur la vie culturelle de la capitale tandis qu'un cahier économique est intégré au magazine à partir de 1985.
En septembre 1993, un supplément télévision fait son apparition, TéléCinéObs, dirigé par Richard Cannavo et diffusé à Paris, il devient national en janvier 1994. En 1995, Le Nouvel Observateur devient le premier magazine d'actualité français devant L'Express.
En 1999, nouvelobs.com, site d'information en continu sur Internet est lancé par Patrick Fiole (qui en dirige la rédaction) avec Christina Sourieau (direction des éditions électroniques). Une équipe spécialisée de journalistes est mise en place mais la modération est assurée par la société Netino13.
En 2003, le supplément parisien, dont Guillaume Malaurie est rédacteur en chef, est rebaptisé Paris Obs. Le Nouvel Observateur se dote de suppléments régionaux dirigés par Patrick Fiole.
En septembre 2007, Le Nouvel Obs lance BibliObs, site consacré à l'actualité littéraire14.
La direction du magazine a été assurée par Jean Daniel jusqu'en juin 2008, date à laquelle Denis Olivennes a été nommé directeur général délégué du groupe Le Nouvel Observateur et directeur de la publication de l'hebdomadaire. La direction de la rédaction a été confiée à Michel Labro, qui a succédé en décembre 2006 à Laurent Joffrin après son retour à Libération. En 2011, Le Nouvel Obs lance une nouvelle plate-forme d'information participative, Le Plus15. Le Plus a été mis sur pied par l'équipe de développement interne de l'Observateur qui travaillait depuis des années sur le projet, et a recruté d'anciens collaborateurs du Post à la rédaction. Le Plus est aujourd'hui[Quand ?] fort de près de 2 millions de visiteurs uniques[réf. nécessaire].
En mars 2011, Laurent Joffrin est nommé président du directoire du Nouvel Observateur, directeur de la rédaction et de la publication du titre16. En août 2011, Nathalie Collin est nommée coprésidente du directoire du Nouvel Observateur, et directrice générale du groupe Le Nouvel observateur17. Laurent Joffrin et Nathalie Collin codirigeaient le quotidien Libération auparavant.
Le 22 décembre 2011, Le Nouvel Observateur annonce le rachat des parts de l'ensemble des actionnaires18 de la société Rue89 pour un montant de 7,5 millions d'euros19. Ce rapprochement se traduit par une intégration de la régie et un comarquage du site rue89.com.
Le 29 mars 2012, Le Nouvel Observateur lance un mensuel de tendances, style de vie, mode et voyages intitulé Obsession20.
Si, avec sa nouvelle formule lancée en 2011, Le Nouvel Observateur a enregistré la même année une hausse des ventes en kiosques de 7 %, soit la plus forte progression des news magazines, les chiffres des ventes reculent fortement les années suivantes.
Fin 2013, à la suite de pertes très importantes (9,8 millions d'euros dans l'année21), le journal cherche un acquéreur22 et en 2014, le processus s'accélère :
en janvier, les hommes d'affaires Xavier Niel, Pierre Bergé et Matthieu Pigasse, déjà propriétaires du journal Le Monde, rachètent 65 % du Nouvel Observateur pour 13,4 millions d'euros23. Cette acquisition signifiant le désengagement partiel de Claude Perdriel3,24, Laurent Joffrin publie le même mois un éditorial faisant le point de la situation25 ;
en mars, confronté à l'érosion constante des ventes de l'hebdomadaire et en désaccord avec les nouveaux actionnaires26, Laurent Joffrin démissionne du journal en même temps que Nathalie Collin, tout en restant éditorialiste27. Leur démission commune28,29 est actée par un communiqué officiel du journal30. Face à la crise d'une presse déstabilisée par Internet, les actionnaires principaux cherchent une personnalité capable d'incarner le renouveau31, tandis que Claude Perdriel, agacé par certaines couvertures et la dérive financière du journal, ne soutient plus le directeur de la rédaction26 ;
au mois d'avril, sur proposition des nouveaux actionnaires du titre32, Matthieu Croissandeau est élu au poste de directeur. tandis que Nathalie Collin est remplacée par Jacqueline Volle comme directrice générale déléguée, chargée de la supervision de la direction financière, du numérique et de l'informatique33 ;
le 5 juin, l'Autorité de la concurrence autorise le rachat du Nouvel Observateur par le trio d'investisseurs Bergé-Niel-Pigasse, permettant ainsi de conclure l'opération annoncée en janvier34. À la suite de ce changement d'actionnaires, une nouvelle formule est mise en place et, le 23 octobre 2014, Le Nouvel Observateur devient L'Obs2 ;
le 16 avril 2015, L'Obs est désigné « magazine de l'année 2015 » par le syndicat des éditeurs de la presse magazine (SPME)35.
En mai 2016, après le licenciement de la directrice adjointe Aude Lancelin, Mediapart et Le Figaro, puis bientôt la quasi-totalité de la presse, avancent que cette décision revêt une dimension politique. Selon Aude Lancelin, elle était en conflit avec la direction du magazine à propos de la couverture de Nuit debout notamment. Une motion de défiance à l'égard du directeur de la rédaction est votée par 80 % par des journalistes de L'Obs, ce qui constitue une première dans l'histoire du titre. La Société des rédacteurs évoque pour sa part « une mesure injustifiée, qui déstabilise profondément le journal, à moins d'un an d'une élection présidentielle ». L'ensemble des SDJ et SDR du groupe Le Monde (Courrier International, Télérama, la Vie) dénoncent cette mesure, « méthode inédite dans l'histoire de l'Obs comme dans celle du groupe Le Monde ». Pour le fondateur de Fakir, François Ruffin, la journaliste faisait, à la satisfaction de celui-ci, un travail « à rebours de tout ce que fait L'Obs, à savoir pro-PS, libre échangiste, libéral »36. Patrick Abate, sénateur PCF de la Moselle, dénonce un « licenciement contraire aux grands principes du droit de la presse »37. Le 25 mai 2016, un collectif de quarante-cinq figures du monde de la pensée et de la culture publie dans Libération une tribune pour dénoncer ce licenciement comme « une opération de police intellectuelle ». Parmi les signataires figurent Denis Podalydès, Emmanuel Todd, Étienne Balibar, Claude Lanzmann, Michaël Fœssel, Benjamin Stora, Alain Badiou, Julia Cagé, Annie Ernaux ou encore l'ancien directeur du Monde Edwy Plenel.
En septembre 2016, face à des pertes de près de trois millions d'euros et des ventes en chute libre, la direction présente les détails du plan de restructuration de cinq millions avec une réduction des 40 postes de journalistes sur 180, une fusion plus poussée avec Rue89 et un recentrage de Le Plus38.
En décembre 2017, L'Obs est condamné par le conseil de prud'hommes de Paris à verser 90.000 euros à son ex-directrice adjointe Aude Lancelin pour l'avoir licenciée « sans cause réelle et sérieuse »39.
En septembre 2020, l'hebdomadaire est confronté à une grave érosion du nombre de ses abonnés print, de ses ventes au numéro et de ses rentrées publicitaires. Les produits d'exploitation de L'Obs sont ainsi passés de 47,1 à 43,4 millions d'euros entre 2018 et 2019. Bien loin des 71,8 millions d'euros enregistrés en 2015 souligne La Lettre A dans une enquête40. La diffusion France payée a chuté de 12 % en un an (à 215 877 exemplaires), après une baisse de 19 % en 2018. Le nombre d'abonnés print est, quant à lui, passé de 191 851 à 163 332 (-15 %) précise la publication40.
Le 13 novembre 2020, Cécile Prieur, ancienne directrice adjointe de la rédaction au Monde, est nommée directrice de L'Obs en remplacement de Dominique Nora qui a souhaité redevenir grand reporter41,42.
Le 16 décembre 2021, l'Agence France-Presse révèle que Julie Joly quittera la direction du Centre de formation des journalistes et de l'École W pour rejoindre la direction générale de L'Obs à partir du 17 janvier 202243,44.
Identité visuelle (logotype)[modifier | modifier le code]
Logo du magazine jusqu'en 2011.
Logo de septembre 2013 à octobre 2014.
Logo depuis le 23 octobre 2014.
Ligne éditoriale[modifier | modifier le code]
Selon Claude Perdriel, fondateur du Nouvel Observateur, il s'agit d'un « journal mendésiste, social-démocrate de gauche »3. Dans les années 80, la promiscuité du journal avec ce que Télérama nomme la « Mitterrandie » fait fuir les lecteurs de l'Obs45.
En 2012, selon un sondage, 71 % de ses lecteurs se disent de gauche46. Après l'élection de François Hollande, le journal semble se chercher. À cette époque, selon Télérama, les liens entre les journalistes du magazine et les membres du Parti socialiste sont « aussi nourris que complexes. »45
Pour Aude Lancelin comme pour François Ruffin, l'évolution du journal serait caractéristique d'une gauche socialiste ralliée au néolibéralisme47,36.
Organisation[modifier | modifier le code]
Direction générale[modifier | modifier le code]
Directrice de la publication, directrice générale : Julie Joly
Direction de la rédaction[modifier | modifier le code]
Directrice de la rédaction : Cécile Prieur
Directeurs adjoints : Grégoire Leménager, Clément Lacombe
Direction exécutive[modifier | modifier le code]
Anciens rédacteurs en chef exécutifs :
de 1964 à 1985 : Hector de Galard (1921-1990) ;
de 1985 à 1988 : Franz-Olivier Giesbert ;
de 1988 à 1996 : Laurent Joffrin ;
de 1996 à 1999 : Bernard Guetta ;
de 1999 à 2006 : Laurent Joffrin ;
de 2006 à 2008 : Guillaume Malaurie et Michel Labro ;
de 2008 à 2014 : Michel Labro.
Résultats financiers[modifier | modifier le code]
Les pertes du journal sont, selon Jacqueline Rémy, de près de trois millions en 2011, de cinq millions en 2012, et de dix millions en 201312. Claude Perdriel, alors propriétaire du titre, réinvestit 17 millions d'euros pour équilibrer les comptes ; il déclare en 2013 chercher des investisseurs pour un montant de cinq à six millions d'euros3.
En janvier 2014 le propriétaire Claude Perdriel via le groupe Perdriel cède 66 % du capital pour un montant de 13,4 millions d'euros du Nouvel Observateur qui comprend TéléObs, Obsession et Rue89 au trio d'investisseurs Bergé-Niel-Pigasse, par ailleurs déjà actionnaire majoritaire du groupe Le Monde. Les titres Challenges et Sciences et Avenir, ne sont pas concernés par cette cession23.
Fin novembre 2016, Claude Perdriel annonce vouloir sortir totalement du capital pour la fin de la même année48.
En milliers d'euros au 31 décembre4920142015201620172018Chiffre d'affaires80 35169 41960 68055 44845 926Résultat (perte)12 99510 72313 4552 6362 708Effectif moyen annuel226218230206160
Chaque année, le journal bénéficie de subventions de la part de l'État français, qui atteignent par exemple en 2014 un montant total de plus de 5 millions d'euros50,51.
Rubrique et journalistes[modifier | modifier le code]
Responsables de la rédaction[modifier | modifier le code]
Depuis 1964 : Serge Lafaurie
De 1965 à 1978 : Jacques-Laurent Bost (1916-1990)
De 1968 à 2005 : Pierre Bénichou52
De 1970 à 1977 : Olivier Todd
Depuis 1978 : Josette Alia
De 1979 à 1990 : Christiane Duparc
Directeur de la publication jusqu'en juin 2008 : Jean Daniel
2010-2014 : Laurent Joffrin
2014-2018 : Matthieu Croissandeau
2018-2020 : Dominique Nora
Depuis 2020 : Cécile Prieur
Chroniqueurs[modifier | modifier le code]
Jacques Julliard jusqu'à fin novembre 201053,54
François Reynaert, depuis 1995
Bernard Frank jusqu'à sa mort en 2006
Jean-Marcel Bouguereau jusqu'en 2011
Pierre Haski depuis 2014
Sophie Fontanel depuis 2015
Journalistes[modifier | modifier le code]
Le Nouvel Observateur a compté parmi ses collaborateurs habituels Jacques Delors, Robert Badinter et Jean Lacouture.
Rubrique « Politique »[modifier | modifier le code]
Anciens responsables : Claude Krief (1927-1969), Pierre Rouanet, Georges Mamy (1921-1997), Thierry Pfister, Franz-Olivier Giesbert, Robert Schneider, François Bazin, Renaud Dély
Rédacteurs, reporters (anciens et actuels) : Irène Allier, Claude Estier, Kathleen Evin, Claude-François Jullien, Lucien Rioux (1928-1995), Carole Barjon, Hervé Algalarrondo, Claude Askolovitch, Agathe Logeart, Matthieu Croissandeau, Maël Thierry, Pascal Riché
Anciens chroniqueur et éditorialistes : Jean Daniel, Jacques Julliard, Guy Sitbon
Rubrique « Monde »[modifier | modifier le code]
Anciens responsables : René Backmann, Henri Guirchoun, Sara Daniel
Anciens orrespondants : Victor Cygielman, Gérard Sandoz (1914-1988)
Rédacteurs, reporters anciens et actuels : Bruno Birolli, Philippe Boulet-Gercourt, Sara Daniel, Vincent Jauvert, Jean-Paul Mari, Marcelle Padovani, Farid Aïchoune, François Schlosser, Jean-Baptise Naudet, Sarah Halifa-Legrand
Rubrique «Société »[modifier | modifier le code]
Anciens responsables : Denis Demonpion, Nathalie Bensahel
Rédacteurs, reporters anciens et actuels : François Caviglioli, Isabelle Monnin, Olivier Toscer, Caroline Brizard, Fabien Gruhier, François Reynaert, Doan Bui, Marie Lemonnier, Elsa Vigoureux, Cecile Deffontaines, Bérénice Rocfort-Giovanni, Gurvan Le Guellec
Rubrique « Économie »[modifier | modifier le code]
Anciens responsables : Thierry Philippon, Martine Gilson, Dominique Nora, Sophie Fay
Rédacteurs, reporters anciens et actuels : Sophie Fay, Nathalie Funès, Claude Soula, Natacha Tatu, Odile Benyahia-Kouider, Pascal Riché
Rubrique « Culture »[modifier | modifier le code]
Responsables : Pierre Ajame (1939–1988), Guy Dumur (1920-1991), Jérôme Garcin (1996-2023)
Conseillers littéraires : Jean-Paul Enthoven, Jean-François Josselin (1939-2003),
Chroniqueurs, éditorialistes : Maurice Clavel (1920-1979), Françoise Giroud (1916-2003), Claude Roy (1915-1997)
Critiques littéraires : Hector Bianciotti, Catherine David, Jean Freustié (1914-1983), Jacques Lebar, Jean-Claude Zylberstein, Angelo Rinaldi, Frédéric Vitoux, Jean-Louis Ezine
Critiques cinématographiques : Jean-Louis Bory (1919-1979), Michel Mardore (1935-2009), Michel Cournot, Michel Grisolia (1948-2005), François Forestier, Pascal Mérigeau
Critiques musicaux et dramatiques : Maurice Fleuret (musique, 1932-1990), Odile Quirot (théâtre), Jacques Drillon (musique, de 1981 à 2017)
Critique de danse : Raphaël de Gubernatis
Directeur artistique[modifier | modifier le code]
Robert Namia (1964-1979)
Photographes[modifier | modifier le code]
Jean-Pierre Rey (1936-1995)
Dessinateurs de presse, jeux[modifier | modifier le code]
Claire Bretécher (1940-2020)
Copi (1939-1987)
Walter Lewino (1924-2013)
Jean-Marc Reiser (1941-1983)
Robert Scipion (1921-2001), Jacques Drillon (de 2002 à 2017), Yves Cunow depuis juillet 2020 (mots croisés)
Wiaz.
Publications[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Groupe Perdriel.
Le Nouvel Observateur, hebdomadaire de gauche d'information générale.
Rue89, site internet d'information générale de gauche, tendance social-démocrate, (à compter du 1er janvier 2012).
Le Nouveau Cinéma, magazine de cinéma publié entre octobre 1999 et septembre 2000 par le groupe du Nouvel Observateur, avant de fusionner au sein du supplément TéléObs le 12 octobre 200055.
Obsession, supplément gratuit du Nouvel Observateur, spécialisé dans la mode, la culture et l'art de vivre ; est transformé quelque temps après son lancement en « cahier de tendance » sous le titre O.
Internet[modifier | modifier le code]
Le Nouvel Observateur est présent sur Internet avec nouvelobs.com ou Nouvelobs interactif depuis le 15 décembre 1999. C'est un site d'information en continu diffusé par internet, il est directement dérivé du magazine hebdomadaire.
Le site lancé par le groupe Perdriel le 15 décembre 1999. Il était initialement dirigé par Patrick Fiole à la direction de la rédaction de l'hebdomadaire et par Christina Sourieau. Nouvelobs.com, se proposait d'être le « quotidien permanent sur le web » du titre de presse, présentant l'actualité « en temps réel ».
Depuis 2015, le site fait plus de place aux articles dotés d'angles ou de traitement originaux. Un effort particulier est porté à la vidéo.
À côté de l'information politique, internationale, économique et culturelle, s'y trouvent des services pratiques : programmes télé, météo, cours de la bourse, annonces d'emplois et immobilières, multimédia, automobile, gastronomie, enseignement, voyage, , etc.. Les articles sont rédigés par l'ensemble de la rédaction de l'hebdomadaire. La modération est externalisé, assuré par la société Netino13.
Distingué en 2006 dans le cadre de la huitième édition du Grand prix des médias, organisé par CB News, dans la catégorie site média. Il est, depuis 2007, l'un des principaux sites d'information généraliste français.
En septembre 2007, Le Nouvel Obs lance BibliObs, un site internet placé sous la direction de Jérôme Garcin, consacré à l'actualité et aux débats littéraire et intellectuel14. Il a été conçu par l'équipe de Rue89 en partenariat avec Le Nouvel Observateur et a été lancé en septembre 2007. Il est dirigé par Grégoire Leménager.
Le 22 décembre 2011, Le Nouvel Observateur annonce l'achat de l'ensemble des actions de la société Rue89 pour un montant de 7,5 millions d'euros18,19. Ce rapprochement se traduit par une intégration de la régie et un comarquage du site rue89.com.
BibliObs[modifier | modifier le code]
Création[modifier | modifier le code]
Le 7 septembre 200756 apparaît sur le site du Nouvel Observateur une courte présentation de BibliObs : « Le site littéraire, lancé par l'équipe du Nouvel Observateur et conçu par Rue89 ouvre ses portes à tous les internautes passionnés par l'actualité du livre. Son principe : de chaque livre, essai, roman, etc, BibliObs fait un débat avec les lecteurs-internautes. Nous vous invitons donc dès maintenant à réagir aux critiques des journalistes de l'Obs, découvrir les contributions de nos invités, annoncer des événements à venir, passer une petite annonce et, surtout, publier vos propres articles ou créer votre blog thématique ».
Le site a été conçu par les fondateurs de Rue89. Initialement, il devait devenir, à l'instar de Rue89, « à trois voix » : associant « Journalistes, libraires, internautes ». Son lancement a été préparé au printemps 2007 avec Jérôme Garcin, chef du service Culture du Nouvel Observateur, Grégoire Leménager, journaliste au Nouvel Observateur et Louis Dreyfus, alors directeur général de l'hebdomadaire.
Histoire[modifier | modifier le code]
Le 7 août 2008, BibliObs lance le premier Prix du roman noir57 qui est décerné chaque année par les internautes.
Le 8 février 2010, BibliObs révèle que Bernard-Henri Lévy cite un canular signé Jean-Baptiste Botul pour contester la philosophie d'Emmanuel Kant dans un livre intitulé De la guerre en philosophie58.
Le 7 octobre 2017, l'écrivain Pierre Jourde, invité de BibliObs où il tient le blog Confitures de culture, s'en prend avec véhémence à Gérard Collard, libraire-vedette de La griffe noire59.
Le 20 décembre 2017, dans une interview à BibliObs, Serge Klarsfeld, président de l'association des Fils et Filles de déportées de France, « réclame l'interdiction de la réédition des pamphlets antisémites de Louis-Ferdinand Céline »60.
Le 15 janvier 2018, dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron, publiée sur BibliObs, l'écrivain franco-congolais Alain Mabanckou refuse de participer au projet du président de la République pour la Francophonie61.
Diffusion[modifier | modifier le code]
[afficher]AnnéeDiffusion
France payéeDiffusion
totale
Diffusion de L'Obs, selon les données de l'ACPM (ex-OJD)1 :
Controverses[modifier | modifier le code]
Interview d'un faux garde du corps de Saddam Hussein[modifier | modifier le code]
Le 20 décembre 1992, peu après la guerre contre l'Irak, le Nouvel Observateur publie une interview de six pages avec le « capitaine Karim », présenté comme un garde du corps repenti de Saddam Hussein. Le témoignage consiste en une énumération d'atrocités supposément commises par le leader irakien. Pourtant, il s'avère par la suite que le « capitaine Karim » n'avait jamais été garde du corps mais était un mythomane irakien dont certains médias s'étaient fait l'écho sans vérifier leurs sources62.
Accusations de complaisance et informations erronées au sujet de Nicolas Sarkozy[modifier | modifier le code]
La société des rédacteurs du magazine, attachée à l'indépendance des rédactions, a critiqué le directeur du journal Denis Olivennes pour avoir consacré à Nicolas Sarkozy un entretien de huit pages, en juin 2009, jugé excessivement complaisant63.
En 2008, Le Nouvel Observateur publie une information erronée concernant le président Nicolas Sarkozy, ce que le magazine a reconnu64 grâce à l'intervention du journaliste Jean Quatremer65. En février 2008, le rédacteur en chef Airy Routier a donné sur le site internet du Nouvel Observateur une autre information très contestée, sur un SMS qui aurait montré que « le président de la République était prêt, quelque temps avant son mariage, à en annuler les cérémonies à la condition que son épouse précédente, dont il venait de divorcer, revienne à lui »66.
Conflit avec le Parti de gauche[modifier | modifier le code]
Lors de l'élection présidentielle de 2012, Le Nouvel Observateur a été accusé par le Parti de gauche d'avoir favorisé la candidature de Marine Le Pen dans les deux semaines précédant le premier tour, afin qu'elle puisse se maintenir dans les sondages devant Jean-Luc Mélenchon et ainsi rafler la plus grande partie du vote protestataire, chez les jeunes, les ouvriers et les employés67. Le directeur du journal Laurent Joffrin a contesté ces accusations et estimé que Jean-Luc Mélenchon s'était de lui-même fourvoyé en assistant en 2007, alors qu'il était encore au Parti socialiste, à une remise de légion d'honneur au militant d'extrême droite Patrick Buisson, conseiller de Nicolas Sarkozy68. François Delapierre, directeur de la campagne de Jean-Luc Mélenchon a répondu que Jean-Christophe Cambadélis69, bras droit de Dominique Strauss-Kahn, était aussi présent à cette remise de médailles, ainsi que plusieurs journalistes et sondeurs70.
Publication d'une publicité de la Fondation Jérôme-Lejeune[modifier | modifier le code]
Le 8 décembre 2012, Aurore Bergé, conseillère politique de l'UMP s'indigne d'une publicité pour la Fondation Jérôme-Lejeune dont elle affirme que le message est contre l'avortement, en insinuant que la société laisse les embryons sans défense. Très vite relayée par de nombreux médias71,72, l'information choque certains lecteurs du Nouvel Obs. Face à cette polémique, le journal présente ses excuses pour une annonce non « conforme à ses valeurs » par l'intermédiaire de son directeur, Laurent Joffrin et de Renaud Dély, directeur de la rédaction73.
Condamnation pour atteinte à la vie privée de DSK[modifier | modifier le code]
À la suite de la parution du livre Belle et Bête de Marcela Iacub, dans lequel l'auteure raconte sa liaison sans le nommer avec Dominique Strauss-Kahn en 2012 et dont le Nouvel Observateur avait publié de larges extraits, le 26 février 2013, le journal est condamné à 25 000 euros d'amende pour « violation de l'intimité de la vie privée ».
Le jugement ordonne à l'hebdomadaire la diffusion d'un communiqué judiciaire couvrant la moitié de sa « une », le journal a été en outre condamné au versement de 25 000 euros de dommages et intérêts à Dominique Strauss-Kahn74.
Licenciements[modifier | modifier le code]
En mai 2016, la directrice adjointe de la rédaction, Aude Lancelin, est licenciée la veille d'un conseil de surveillance réunissant les actionnaires de l'Obs. Si le directeur Matthieu Croissandeau évoque une décision « managériale », plusieurs journalistes considèrent la décision politiquement motivée en raison des opinions orientées à gauche d'Aude Lancelin et de ses critiques du gouvernement, et une motion de défiance contre Croissandeau est votée par 80 % de la rédaction. L'actionnaire Claude Perdriel avait jugé, au cours du conseil de surveillance, la directrice adjointe « en faute avec la charte qu'elle a signée en arrivant à l'Obs. […] Notre journal est social-démocrate. Or elle publie des articles antidémocratiques dans ses pages »75. Aude Lancelin dénonce par la suite l'influence détenue par le CAC 40 sur le système médiatique français76.
Le 12 mai 2021, la Cour d'appel de Paris « reconduit entièrement le jugement des prud'hommes » qui avait déjà condamné l'Obs en première instance en décembre 2017 pour le licenciement d'Aude Lancelin. L'hebdomadaire doit verser 90 000 euros d'indemnités à son ex-directrice adjointe pour licenciement abusif « sans cause réelle et sérieuse »77.
En mars 2017, la journaliste Cécile Amar est sanctionnée pour avoir écrit un livre d'entretien avec Jean-Luc Mélenchon78.
Prix littéraire[modifier | modifier le code]
En 2012, en partenariat avec France Culture, le magazine crée le Prix Mauvais genres79, prix littéraire.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Nouvelobs interactif » (voir la liste des auteurs).
Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « BibliObs » (voir la liste des auteurs).
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Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
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Lucien Rioux, Le Nouvel Observateur. Des bons et des mauvais jours, Hachette, 1983.
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
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