Licenciement de Jean-Bernard Lévy, PDG de EDF : les doigts dans la prise !
Article rédigé par Anne-Sophie Mercier et Brigitte Bouzonnie
1°)-Lu dans Le Canard Enchainé de cette semaine (7 septembre 2022) : portrait de Jean-Bernard Lévy, PDG de EDF, rédigé au chiendent par la journaliste Anne-Sophie Mercier.
Licenciement de Jean-Bernard Lévy : Les doigts dans la prise !
Le 30 août 2022, JB Lévy s’est offert le luxe de tacler l’Etat, sous le regard amusé des autres patrons réunis en séminaire de rentrée du MEDEF. Agnès Panier-Runacher, Ministre de la transition énergétique, également présenté à ce séminaire, n’a pas du tout apprécié.
JB Lévy est l’éternel bon élève du Pouvoir. A 67 ans, il est passé dans tous les cabinets ministériels. PDG de Thales, Matra communication. Président du directoire Vivendi. Et à la tête d’EDF depuis huit ans. On le voit, ce n’est pas un garçon d’étage.
Elisabeth Borne n’a pas apprécié son petit numéro de com’. Et lui a sorti sans douceur : “je compte vraiment sur EDF pour assurer son programme de redémarrage dans les prochaines semaines, ça nous éviterait de devoir redémarrer une centrale à charbon” (sic).
Lévy est sur la sellette, depuis qu’il a rédigé un recours gracieux contre le Gouvernement, lui réclamant la somme de 8 milliards d’euros pour EDF. Une bagatelle.
Un fonctionnaire de Bercy précise les raisons du conflit : “Lévy est cohérent dans cette affaire. L’Etat n’a cessé d’expliquer depuis des années qu’EDF devait désormais être une entreprise normale. L’Etat ne peut donc plus, comme il le fait pourtant, l’obliger à geler ses tarifs, alors qu’il y a des investissements à réaliser. Lévy protège les actionnaires de EDF. Il n’avait d’autre choix que de porter plainte contre le Gouvernement, sinon les actionnaires l’auraient fait à sa place” (sic).
Le sous investissement dans le nucléaire voulu par Lévy ? Comme rappelle un ancien de l’Agence des participations de l’Etat : “ il faut arrêter le grand bal des faux cul. EDF a peu investi, et présenté plus d’une fois des comptes mirobolants, ce qui a permis à l’Etat d’engranger des dividendes grassouillets”(sic). Et pas que l’Etat…!
Ainsi, un rapport rédigé en 2018 par Yannick d’Escatha, ancien administrateur général du CEA, préconisait la mise en chantier de 6 nouveaux EPR. Il a été enterré fissa, par Lévy. Aujourd’hui, on s’en mord les doigts.
2°)-Commentaires Brigitte Bouzonnie : au total, Lévy n’est nullement un Révolutionnaire à la Che Guevara, n’en déplaisent à tous les bons apôtres, lui tressant des lauriers ! C’est un mondialiste pur jus, uniquement préoccupé d’engraisser la finance. Faire du fric encore et encore de façon scandaleuse, alors que l’électricité est un produit de première nécessité tant pour les particuliers que pour les entreprises.
Lévy ne défend pas ses salariés, subissant hélas le triste plan Hercule. Mais les seuls actionnaires : deux poids, deux mesures !
Les loups se mangent entre eux comme les nazis en 1944. macron s’en prend à Lévy, histoire de lui refiler la faute de l’explosion du prix de l’électricité à lui tout seul. Mais sauf erreur de ma part, le blocage des prix de l’électricité appartient au seul Gouvernement et non au PDG de EDF.
2-1°)-Curieusement dans la presse, à aucun moment, ces mêmes cireurs de pompe du seul Lévy et macron ne parlent de nationaliser EDF. C’est pourtant la seule solution, quand le prix de l’électricité explose, pas seulement à cause des contre sanctions de Poutine. Mais aussi à cause de ce capitalisme de casino, imposé par la banque JP Morgan, Ursula Van der Leyen et sa bande : où le prix de l’électricité explose, sans commune mesure avec les coûts de production, hausse du taux de profit oblige !
2-2°)-Pire, macron ne parle pas du blocage du prix de l’électricité, comme la Première Ministre, Liz Truss, qui vient de l’imposer en Grande Bretagne pour deux ans. Comme il existait en France après 1945, puis pendant toute la Quatrième et Cinquième République, jusque dans les années quatre vingts !
Et comme le préconise le programme de notre Rassemblement “Pouvoir au Peuple” :
Comme on disait dans les années 70 :
On a raison de se révolter !