"L'histoire de toute société jusqu’à nos jours n'a été que l’histoire de luttes de classes » affirmait Marx !
Article rédigé le 22 avril par Régis de Castelnau.
Rubrique : faire avec.
« L'histoire de toute société jusqu’à nos jours n'a été que l’histoire de luttes de classes » avaient affirmé Marx et Engels dans leur « Manifeste du parti communiste ». Louis Althusser disait à ce propos : « Marx a découvert le continent Histoire ».
Si j’adhérais au départ à cette proposition, à titre personnel 50 ans de praxis me l’on fait nuancer et remplacer le « n’a été que » par « a été aussi ».
Cela étant, la séquence politique que nous vivons démontre la prégnance des rapports de classe.
C’est Emmanuel Macron valet du Capital oligarchique transnational qui joue les petits caïds mafieux lors du débat télévisé. Démontrant par ses attitudes de vulgarité arrogante qu’il n’est qu’un homme de main.
C’est Jean-Luc Mélenchon, tout heureux d’avoir capitalisé sur son nom les lambeaux de la « gauche » petite-bourgeoise grâce à la stratégie « Terra-nova » et qui apporte sur un plateau à Macron cette petite bourgeoisie en voie de déclassement. Qui invente une stratégie de « troisième tour » qu’il sait inepte et n’est en fait destinée qu’à augmenter son groupe parlementaire et sa dotation publique pour garnir les gamelles. Avant probablement d’ici quelques mois, en bon social-démocrate qu’il a finalement toujours été, de négocier les conditions d’un ralliement explicite.
C’est le bloc élitaire, dont la grande bourgeoisie est l’élément principal, qui est pris d’une pulsion totalitaire, et déclenche un énorme tir de barrage en organisant un invraisemblable barnum antifasciste. À base d’anathèmes, d’insultes, de mensonges, de censures, d’interdits professionnels etc. etc. Et qui dispose pour cela du soutien de ces couches intermédiaires, celles qui vivent de la rente que leur procure le système : « artistes », sportifs, journalistes « chiens de garde », mandarins universitaires, intellectuels en carton, etc…
C’est en face la France qui travaille, celle des ouvriers et des salariés d’exécution des services, c’est-à-dire le prolétariat. Celle qui prend de face la crise économique et la violence qu’elle véhicule. Celle qui est exclue de la sphère publique où on lui interdit toute représentation, et n’a jamais son mot à dire. Mais qui, dans la construction de sa conscience de classe, a choisi Marine Le Pen pour la représenter et « n’en démordra pas », comme l’écrit Christophe Guiluy. On peut le regretter, voire le déplorer, avoir la nostalgie d’un temps où la France avait un Parti communiste puissant, mais c’est comme ça. Et si Marine Le Pen ne devait avoir qu’un mérite, ce serait celui d’avoir suscité cette confiance.
Alors il faut faire avec.
PS : à ceux qui se demandent quand mon rabâchage devenu radotage va s’arrêter, je répondrai une fois de plus : « quand je serai mort. Et encore c’est pas sûr… »