Seguin : "L'Europe se fait en catimini, dans le secret des cabinets et la pénombre des commissions !"
Article rédigé par Brigitte Bouzonnie
Dans son dernier billet de blog, Mélenchon écrit : "D'ores et déjà, les états-majors des partis se préparent au partage des postes à la tête du Parlement Européen"(sic). Comprenez : c'est la curée, la lutte finale. Non pas pour changer le monde, accéder à une vie meilleure pour tous : mais uniquement pour savoir qui aura le plus de postes, s'en mettra plein les poches, touchera le plus de ce pognon de dingue de l'argent public, l'argent sale et dégradant des professionnels de la politique coupés des classes populaires qui souffrent, et dont ils se contrefichent. Même pas partants pour défendre leurs problèmes d'emploi et de fin de mois, 80% des français ayant du mal à joindre les deux bouts.
Les députés européens sont achetés, avilis, corrompus par un paquet d'argent pour se taire sur les problèmes des Classes populaires, ne pas trop critiquer le fonctionnement dictatorial de la Commission européenne, exactement comme dans la fable "Le loup et le chien" de Jean de Lafontaine, que je médite profondément, ces dernières semaines
Les têtes de partis se disputent âprement, grossièrement, ce nouveau festin de Babette, grand festin d'or et d'argent appelé argent public déversé pour que les futurs députés européens se taisent. Femmes et hommes politiques sans surmoi, beefstekards de la politique se bagarrant violemment, pour obtenir la plus grosse part des sommes folles allouées à chaque député européen. L'argent à flot, à l'hectolitre, par camion citerne étant, et de loin, le véritable enjeu de cette fausse élection, faux Parlement européen, "ou, comme aurait dit Brassens, " la vérité n'a(vait) jamais du remonter" ("Histoire de faussaire").
Un Parlement Potemkine, où les murs se déchirent, tombent, avec des trous béants, un Parlement "pour de rire", comme disent les enfants, n'ayant même pas l'initiative des lois.
1)-Des parlementaires "pour de faux" n'ayant même pas l'idée de relayer la colère sociale des Gilets Jaunes, leurs slogans de vie décente pour tous, la mise en place nécessaire du RIC.
2)-Des parlementaires pour de faux occultant sciemment la dictature de la Commission européenne, devenue pouvoir supranational. Comme disait Philippe Seguin dans son célèbre discours de 1992 : "La construction européenne se fait sans les peuples, elle se fait en catimini, elle se fait dans le secret des cabinets, dans les pénombres des commissions, dans le clair obscure des cours de justice"(sic). Et Helmuth Kohl d'avouer au cours d'un interview : "j'ai agi "comme un dictateur" pour imposer l'euro en Allemagne. Je savais que je ne pourrais jamais gagner un référendum en Allemagne. Nous aurions perdu un référendum sur l'introduction de l'euro. C'est tout à fait clair. J'aurais perdu avec 70% d'opposition" (Atlantico du 14 mai 2019).
Vraiment, si un gamelard comme JLM, rompu depuis toujours, depuis 50 ans, (Sénat, Parlement Européen, Assemblée nationale), a clairement envie de dégobiller à propos du Parlement européen, l'écrivant même noir sur blanc, qu'en sera-t-il de militantes et militants de base de la FI que nous sommes, lorsqu'ils apprendront la nouvelle ? Militants de la FI n'ayant jamais gagné un seul centime en politique, restés idéalistes malgré la dégringolade intellectuelle de la direction de la FI, à laquelle on assiste depuis juin 2017. Depuis que la direction de la FI nous a imposés cette ligne "Macron compatible" dont nous ne voulions pas.
Nous, militants de base, qui étions déjà très remontés contre l'argent à flot, le pognon de dingue touché par chaque député européen, se faisant de l'argent en veux-tu en voila, rien qu'en multipliant le nombre de votes : 300 euros par vote alloué à chaque député européen, quand bien même c'est un copain qui effectue le vote électronique ! En réalité, on n'avait encore rien vu de l'immense pactole, veritable enjeu de ces pourris de la politique, vendant leur âme et les vrais problèmes (la question sociale, la dictature de Bruxelles) contre un paquet d'argent maudit, à l'égal de la trahison des Peuples qui s'y attache.
Le rôle de la France Insoumise n'est pas de s'aliéner, s'aligner, dans une alliance "idéale" avec le PS, alors que justement, l'esprit qui a présidé à la création du PG en novembre 2008 était la plus totale "autonomie" vis à vis de Solférino. Son rôle à ce jour est de défendre frontalement les Gilets Jaunes, y compris à Strasbourg. Répercuter leur colère légitime, leurs doléances d'une vie meilleure et décente pour tous. Tout le reste n'est que petites soupes politiciennes, petites carabistouilles minables, exécrables, dont le Peuple français ne veut plus... !