6-Lettre ouverte aux intellectuels de gôche, collaborant activement avec Macron par leur silence ! Le plan de carrière.
Version 3, Article rédigé par Brigitte Bouzonnie
BALZAC : “Quand tant de jeunes ambitions sont parties à pieds et se sont toutes données rendez vous au même point, il y a concurrence de volontés, misères inouïes, luttes acharnées. Dans cette bataille horrible, l’égoïsme le plus violent ou le plus adroit gagne la victoire. L’exemple est envié, justifié, malgré les criailleries…” (“Une fille d’Eve”).
JOUHANDEAU aux manifestants de Mai 68 : “Rendez vous chez vous : dans dix ans vous serez tous notaires.. !”
Lordon et Sapir. Todd et Bernard Marris. Les institutions de la gôche critique que vous êtes devenues. Références obligées. Personne n’ose vous attaquer. Votre pouvoir insolent s’est établi en critiquant la politique de rigueur de Sarkosy et Hollande. Pilonnant la règle d’un déficit public, devant être contenu dans moins de 3% des dépenses, Chiffre sorti du chapeau sans raison par un certain administrateur de l’INSEE : Guy Abeille. Le technocrate répondait à une requête de Mitterrand : qui, lassé de toutes les demandes de subventions, qu’il subissait chaque jour de la part de ses visiteurs, voulait une réponse de non recevoir ferme et définitive.
Mais cette petite règle des 3%, au départ simple règle comptable interne, a connu un succès prodigieux : elle figure aujourd’hui dans le Traité communautaire européenne à l’article 123, et s’oppose à tous les Peuples de l’Union Européenne.
Vous y alliez à la brosse à chiendent contre cette règle misérable, générant une politique austéritaire à vie. Une courbe croissante de chômeurs et de pauvres. De souffrances et de larmes. 1 million de chômeurs en 1980. 2 millions de chômeurs en 1988. 3 millions en 1997. 6,6 millions aujourd’hui.
Vos livres se vendaient par conteneurs entiers. Vos réunions publiques faisaient salle comble. On s’arrachait vos vidéos Youtube. TF1 invitait Frédéric Lordon sur son plateau. Celui-ci refusait noblement. Mais animait un débat à la fête de l’Humanité de 2010, sur le thème : “Qui a peur de la démondialisation ?”. Jacques Sapir était invité régulièrement sur BFM-TV et BFM-Business.
Votre success story s’est établie à l’ombre de Sarko et du fourbe Hollande. Officiellement contre les deux Présidents libéraux/austéritaires. Mais votre Pouvoir intellectuel insolent n’avait rien d’anti système. Vous aviez tous les hochets de l’intellectuel “qui a réussi” : vente record de vos livres. Passages médias. Vous faisiez/faites partie des meubles du paysage intellectuel français (PIF) et de la société française du moment.
A la différence de vos confrères, libéraux de la première heure, Vous avez fait carrière au nom de l’antilibéralisme. C’est tout. Mais vous avez bourgeoisement fait carrière.
Et, depuis 2017, depuis que Macron vous demande de vous taire, à cause de sa politique anti sociale abjecte : casse de notre code du travail. Gilets Jaunes violentés comme les peuples colonisés d’avant 1914. Réforme des retraites. Entre votre plan de carrière et vos convictions critiques. Entre votre situation sociale confortable et le statut de “complotiste”, qu’on hésitera pas à vous coller, si vous critiquez un peu sérieusement la gestion de la pandémie de COVID et l’ignoble vaccination obligatoire qui l’accompagne : vous avez courageusement choisi de garder vos pieds au chaud. Et de vous taire.
C’est vrai que la folie et le mensonge médiatique s’abattant sur le docteur Raoult, -cf article de Médiapart du 17 janvier-, ne donne guère envie de rejoindre le camp des résistants à Macron.
Vous n’êtes pas fiables. Il a suffi d’un coup de sourcils un peu appuyé de Macron, pour que vous lâchiez tout : votre panoplie de Zorro, défenseur des plus faibles. Vos livres émaillées de critiques au chiendent du capitalisme financier, au profit de tisanes inoffensives pour le grand Capital. Vos tennis un peu avachies, à force d’arpenter le bitume parisien, manifs de la gôche contre Sarkosy et El Khomri obligent ! A la place, et depuis deux ans que dure l’exercice de simulation militaire “le Covid qui ne tue pas et les vaccins qui tuent beaucoup” (11 000 décès dans l’Union Européenne, selon l’Agence européenne du médicament), vous ne cessez de vous taire. Comme les poissons rouges. Je doute beaucoup de vos capacités à reprendre la parole un jour sur un sujet politique majeur…