Les silences de l'entourage de Mélenchon, au moment de la trahison de Laurent avec Hidalgo (été 2013)...!
Article souvenir racontant l'été 2013 rédigé par Brigitte Bouzonnie
Comme dans la chanson de Patachou, on se rappellera l'été 2013 sur Facebook, à feu et à sang...!
On le sait : François Delapierre, parti trop tôt, est une icône intouchable. Le grand héros du Parti de Gauche, dont la triste maladie nous a privés pour toujours. A partir de là, énoncer un cheveu de critique politique vis à vis de lui, ne peut donner lieu, en retour, qu'à un Himalaya inextinguible d'insultes, venu tant de la base que de la Direction de la France Insoumise.
Résultat : aujourd'hui, quelle chance indirectement pour certains bien vivants proches de JLM...! Tous les événements où Delapierre a pu participer, même incidemment, sont en quelque sorte "sanctuarisés", exclus de toute analyse critique, sauf à passer pour le fossoyeur/euse de Delapierre. Avec la seule préoccupation malsaine, et ô combien inacceptable, de vouloir l'enterrer une seconde fois : rôle que bien sûr personne ne veut endosser, ne serait-ce que pour être en accord avec sa propre conscience...!
Mais on évite ainsi de poser les questions gênantes. Pointer les zones d'ombre entourant l'attitude de certains responsables du PG vis à vis de JLM. Les protégeant in fine, mieux qu'une armure invincible. Notamment Corbière, au mode opératoire troublant.
Que l'on me permette de raconter des souvenirs personnels. Au mois de juin 2013, Pierre Laurent (PCF/FDG) se mit d'accord avec Hidalgo (PS) pour des listes communes PS/PCF dans la capitale. Une véritable trahison pour JLM, qui, pourtant, n'avait eu de cesse, depuis la création du FDG, de donner aux PCF les meilleures places : par exemple Patrick Le Hyaric eut la belle circonscription Île-de-France aux élections européennes de juin 2009. Et doit son élection à la débauche militante des militants du PG, souvent des jeunes. On trouvait des autocollants du FDG partout : certes au forum des halles, mais aussi, collés à même le sol, sur les luxueuses Avenue Mozart et Jean-François Kennedy... !
Comme dans la chanson de Patachou, on se rappellera l'été 2013 sur Facebook, à feu et à sang...!
1)- D'abord, mon compte Facebook fut piraté par un troll solférinien résidant au Maroc : qui, en mon nom, envoyait des photos pornos, demandait de l'argent à mes meilleurs amis. Une crapule de première, qui me dévaluait, me démonétisait profondément aux yeux de mes amis. Comme je l'ai su par la suite, il paraît que c'est la technique obligée, pour se débarrasser d'un militant critique à ce qui était alors le centre du monde, du moins le croyaient-ils : Solférino.
2) De son côté, et très courageusement, et avec un talent de plume sans pareil (j'ai conservé ses articles format papier), mon amie Ariane multipliait les articles et les avertissements contre le sieur Laurent, machine à trahir encore et encore : dont la manoeuvre avec Hidalgo visait en réalité à décaniller Mélenchon de son poste de porte-parole du FDG. Le renvoyer dans les poubelles de l'Histoire.
3)-Dès que j'eus récupéré mon compte, à la fin du mois de juillet, je me mis à mon tour à cogner presque quotidiennement contre Laurent. Notamment cette lettre adressée directement à Laurent, où je lui reproche d'avoir trahi le bel idéal communiste d'avant guerre d'une société meilleure, et de promotion de la Classe ouvrière : le PCF devenu une PME perfusée financièrement et en postes par Solférino (je viens de la reposter sur mon mur).
En retour, les staliniens de la Place du Colonel Fabien + l'inénarrable Digny, proche de Laurent, nous poursuivaient jour et nuit de leurs critiques. Pire encore, ils menacèrent Ariane de viol : et elle dut partir à Venise avec un garde du corps : son grand fils...!
Mais nous ne lâchions pas prise, persévérant chaque jour dans nos critiques. Et j'entends encore Laurent pleurnicher dans les jupes de Cohen sur France Inter, contre Ariane et moi, qui lui tirions ses tresses...! Naturellement, on rigolait comme des gamines... !
Un scrutin truqué eut lieu à Paris au mois d'octobre. Les partisans de l'alliance avec Hidalgo furent (faussement) majoritaires. Le lendemain, JLM déclara sur France Inter : "j'ai de la cendre dans la bouche"(sic), ce qui montre l'impuissance dans laquelle il se trouvait...
Et alors, me diriez-vous : quelle était la réaction de l'entourage de JLM pendant tout cet été et cet automne 2013, soient quatre longs mois inoubliables ?? ? LE PLUS PROFOND SILENCE. Personne, dans le BN du PG (où siégeait notamment Corbière) pour prendre la défense de JLM, soit par un billet de blog, un tweet ou un post sur Facebook...! Il y a des silences (allant de juin jusqu'à fin octobre 2013), qui disent beaucoup. Plus que tous les mots qu'on avoue : et qui en disent long sur le côté mercenaire de Corbière, prêt à se vendre au plus offrant...!
Pendant ces quatre mois de silence, j'ai beaucoup appris sur la psychologie du premier cercle autour de JLM : de petits arrivistes insignifiants, prêts à trahir celui qui leur avait mis le pied à l'étrier : nonobstant leur inintelligence crasse, notamment dans les passages médias, qui nous laissent toutes et tous bouche bée devant tant de bêtise : la priorité de la société française 2018, ce serait, selon Corbière, les cantines bio gratuites et la dépénalisation du cannabis. Bonjour la lucidité politique, Bonjour l'empathie minimale que l'on doit aux français qui souffrent. Crèvent la dalle aujourd'hui : 80% ayant du mal à joindre les deux bouts. Corbière n'est en aucune façon un ennemi du capitalisme libéral : il en fait partie jusqu'aux orteils.... !