Les mensonges réitérés du Nouvel Obs/l’OBS, où la Vérité, comme la lumière du jour, n’a jamais sa chance !
Version 2 : Article rédigé par Brigitte Bouzonnie le 22 juillet 2023
A plusieurs reprises, au cours de mes derniers articles, j’ai parlé du journal Le Nouvel Obs des années 1970. Je connais bien ce journal. Cela peut étonner qu’une militante de l’extrême gauche depuis toujours comme moi connaisse aussi bien ce journal de collaboration de classe. Qui ne fait jamais « aucune analyse concrète d’une situation concrète » pour parler comme Karl Marx. Mais, à 14 ans, à force d’entendre vanter ce journal par mes professeurs, -comme quoi « Jean Daniel, c’était la poursuite en ligne droite de Jean-Jacques Rousseau »(sic)-, je m’abonne à ce “journal” pendant toute l’année 1974, prestige imbécile dont il bénéficie oblige. Déjà, en mon for intérieur, je trouve son contenu plus que vide : un édito creux écrit par l’illustre Jean Daniel. Deux publicités de slip Mariner. Sans parler de l’article mou du genou de Jacques Julliard, qui officiait déjà à la tête de ce « journal ». Un vide qui contraste avec l’incroyable aura, en terme de réputation, dont bénéficie Jean Daniel. On le rappelle, comme dit la fiche Wikipedia, il eut droit à un enterrement de Chef d’Etats aux Invalides, ce qui confirme mes soupçons selon lesquels il était “promu” par la CIA.
Je voudrai revenir sur les mensonges réitérés de ce journal, où la Vérité, comme la lumière du jour, n’a jamais sa chance !
1°)-Lorsque toujours en 1974, Jean Daniel, son directeur éminent, défend ce pur charlatan nommé Soljenistine chez Pivot, et dans son journal, qu’il présente à tort comme « le nouveau Dreyfus ». Daniel défend aussi son chiffre erroné de « 100 millions de morts au Goulag »(sic) (voir mon article : Comment on a criminalisé la révolution de 1917 et l’idée de tout changement majeur au service du Peuple.
2°)-Lorsque Jean Daniel écrit un roman intitulé « L’erreur”, publié en 1952, et republié en édition de poche en 1974. J’ai lu ce livre heureusement en poche, c’est tout ce qu’il méritait. Pendant presque tout le livre, il ne se passe rien. Puis, à la fin, qui se déroule lors du débarquement des alliés en 1944, on apprend qu’un avion américain a tué par mégarde deux personnes. Ce qui est présenté comme une simple « bavure » euphémise, maquille, occulte un problème grave et majeur, longtemps gardé « top secret ».
Le livre de Jean Daniel occulte l’importance des bombardements des américains sur le sol français. Notamment en Normandie, sur la ville de Lisieux. Un très bel article rédigé par le site Réseau Voltaire, créé par Thierry Meyssan, montre avec lucidité, à partir d’une photo aérienne de Lisieux, comment la cathédrale est aux trois quarts détruites. L’importance inouïe des dégâts commis par l’armée américaine.
De son côté, la fiche Wikipedia sur les bombardements de Lisieux écrit : « les bombardements sont des bombardements aériens stratégiques menés par les alliés sur Lisieux en France pendant la seconde guerre mondiale, qui eurent lieu du 6 au 7 juin 1944, détruisant 75% de la ville. Les auteurs de ces bombardements étaient les américains (USAAF) et les britanniques (RAF). Les bombardements ont fait 800 victimes, soit 5% de la population d’une ville comptant 16 000 habitants.
Rien à voir avec l’historiette mensongère de Jean Daniel !
3°)-Lorsque le Nouvel obs, qui se veut « intello » fait l’éloge des khmers rouges. Après tout et toujours selon ses dires, les khmers rouges n’avaient-ils pas étudié dans une université européenne Hugo et Rousseau ? Nul doute ensuite, toujours selon Le Nouvel OBS, que ces mêmes khmers rouges, installés au pouvoir au Cambodge, mettraient en œuvre de façon loyale Le célèbre “contrat social”. La suite on la connait : en 1975, la ville de Phnom Penh est tristement évacuée de tous ses habitants, notamment par une petite bourgeoisie citadine de secrétaires, etc, obligées d’aller travailler dans les champs, ce qu’elles ne savent pas faire. Résultat : 3 millions de morts.
4°)-Lorsque, dans les années 1980, Martine Gilson, pseudo journaliste sociale du Nouvel OBS/ l’AJIS (l’Association des journalistes d’information sociale), que j’appelais “la voix de son maitre”, en raison de sa courtisanerie vis à vis de Martien Aubry, publie des articles, où elle invente de toute pièce une vie au travail extra-ordinaire, heureuse, flatteuse et menteuse : notamment je m’en souviens, au sein de l’entreprise Renault-Billancourt. Une totale réécriture du réel. Il se trouve qu’au même moment, je suis rédactrice juridique à la Direction des relations du travail au Ministère du Travail. J’ai en charge l’analyse juridique des recours hiérarchiques formés contre la décision de l’inspecteur du travail refusant d’autoriser un licenciement pour faute et/ou pour raison économique d’un délégué syndical, quel que soit son organisation syndicale : CGT, CFDT, CGC CFTC…. Je travaille sur la base du rapport juridique rigoureux établi par le Directeur départemental du travail et de l’emploi et le Directeur régional du travail et de l’emploi, comme on disait alors. J’ai donc une vision assez juste de la dure réalité du travail dans les grosses et moyennes boites de l’hexagone : souvent un huis-clos étouffant, anxiogène, marinant dans ses conflits internes. Sans commune mesure avec les écrits printaniers, superficiels et fallacieux de Martine Gilson.
Beaucoup plus tard, lisant un article sur la désindustrialisation de notre pays, publié sur le site ELUCID le 15 novembre 2021, -1,5 millions d’emplois supprimés entre 1974 et 2018, tandis que Renault licencie 85% du nombre de ses salariés, je repense à cet article menteur du Nouvel Obs, qui “passe” aux yeux de l’opinion pour être une revue “intelligente”.
5°)- Aujourd’hui, l’OBS ne vaut guère mieux. Il continue à mentir. Ce n’est pas moi qui le dit, mais Aude Lancelin tout de même Directrice adjointe de ce journal, avant d’être débarquée sèchement par la direction du journal, comme elle le raconte dans son livre : «Le monde libre », édition Les liens qui libèrent, 2016 . Ce livre est très intéressant surtout la fin.
L’ex-Directrice adjointe de l’OBS raconte comment « L’Obsolète est destinée à rester une feuille de la gauche Potemkine. Un vieux porte-avions rouillé, désespérément aligné, au milieu des autres vaisseaux fantômes, à quoi se résumaient désormais les médias français que d’autres géants du CAC40 détenaient »(sic) page 191.
« La médiocrité faisait elle-même partie du programme. Trop de convictions nuisaient. Ainsi étions-nous nombreux à avoir eu la naïveté de penser à l’Obsolète, que l’imitation de travail, à quoi se résumait depuis des mois l’effervescence de Matthieu Lunedeau (Croissandeau) le mettait en danger. Certains des actionnaires eux même ne souhaitaient qu’une imitation de journal »(sic) page 192.
En clair, à l’OBS, on n’est pas là pour dire la vérité : exactement ce que mes souvenirs de modeste lectrice du Nouvel OBS avaient pu constater. Et l’auteur de raconter comment l’OBS écrit et publie scrupuleusement les « éléments de langage » fournis par le service de com’ de l’Elysée.
C’est de cette époque (années 1970-1980), j’en suis convaincue, que Le Nouvel Obs/l’OBS est un spécialiste du mensonge, de la fausse information réitérée. Point de déshonneur, qu’il met une obligation de vérifier implacablement à chaque numéro. Fake news qui vont des années 1970 à aujourd’hui, et qui coïncide en gros avec ma vie militante, d’abord au Parti Socialiste Unifié (1977-1988) puis au Parti de Gauche/France insoumise (2009-2017). En résumé, le Nouvel Obs-l’OBS n’est qu’une suite de bobards et de forfaitures morales, qui le conduisent à sombrer dans le reposant néant intellectuel où il patauge aujourd’hui.
Le problème est que les gens, y compris mes amis, militants politisés de la gauche critique, ne prennent pas la mesure du désastre intellectuel qu’est ce journal depuis presque cinquante ans : 1974-2023, soit 49 ans. Le précieux livre de Aude Lancelin est commenté de façon superficielle. Personne ne l’a lu jusqu’au bout, lorsque l‘auteur « balance » des scuds sur la malhonnêteté profonde de ce journal.
Il faut savoir que le très bon sociologue et grand ami de Pierre Bourdieu, Louis Pinto, a essayé de rédiger un livre sur Le Nouvel Obs/OBS. Comme il s’en explique au début du livre, il s’est heurté à l’omerta de la direction du Nouvel Obs/OBS, qui a accueilli ses questions avec ironie, refusant de répondre à beaucoup d’entre elles. Le livre rédigé par Aude Lancelin est donc très précieux, car il rompt avec cette véritable “boite noire” qu’était l’OBS comme sujet d’étude.
A ce stade , beaucoup me diront qu’en pratiquant le mensonge, l’OBS ne met pas la mode au pays. Il en est de même du Monde, de l’Express, etc. Mais la particularité du Nouvel OBS/OBS, c’est ce vernis “d’intelligence”, dont il se revendique. Et qui dissimule en réalité une pratique assidue du mensonge et de la bassesse vis à vis des puissants come Martine Gilson.
Lorsque le journaliste alternatif, ex-journaliste vedette du New York Times Chris Hedges, écrit en 2016 : « le mensonge est la pierre angulaire du système »(sic) : on pense bien sûr tout de suite aux journaux, devenus tissus de contre-vérités, juste bons à envelopper les salades. Et à ce pauvre Nouvel Obs, construit sur le mensonge permanent des élites capitalistes mondialisées occidentales, dont il est un pâle exécutant de basses œuvres.