LES GENS S'ENNUIENT A ECOUTER MACRON !"(Gaël Slimane, sondeur)
Info BFM-TV du 17 janvier 2017
"Les gens s'ennuient pendant les meetings de Macron". Ce n'est pas moi qui le dit, mais Gaël Slimane, patron d'Odoxa, qui n'est pas un gauchiste. Et d'ajouter : "c'est la fragilité de Macron : ce qu'il propose ne séduit pas" (sic). Et Nathalie Segaunes, journaliste de L'Opinion de renchérir : "il y a une lassitude de la part des participants au meeting de Macron à Lille : il ne cesse de marteler ce qu'il a déjà dit. Une fois leur curiosité satisfaite, ils s'en vont" (sic). Même constat que Le Figaro, après le meeting de Macron Porte de Versailles : "il a égrené ses propositions de façon fastidieuse, tandis que les gens commençaient à partir avant la fin" (sic).
Peut être penserez-vous : l'ennui, c'est secondaire. Pas du tout. Un homme politique, c'est une machine à rêves. Un homme politique qui ne fait pas rêver, pire qui ennuie, a échoué dans son entreprise : il ne sera jamais élu. Car ce sont les AFFECTS, qui nous poussent à voter pour un tel. Et non la promesse de diminuer les cotisations sociales des patrons, qui ne suscite aucun enthousiasme dans la salle, quand le public figé, s'ennuie comme un ras mort, a envie de dormir : comme on pouvait le voir sur les images de BFM-TV dimanche.
Tout le contraire du petit rassemblement chaleureux autour de Mélenchon, samedi, Place de la Commune de Paris dans le XIIIème arrondissement parisien. Où on applaudissait à tout rompre : surtout, lorsque Mélenchon parlait d'abolir la misère. Et à la fin, quand nous sommes partis, chacun avait la banane.
Autre différence très importante entre Mélenchon et Macron : "Mélenchon fait usage d'une langue française riche et variée" explique Ingrid Riocreux, agrégée de lettres modernes, docteur de l'université Paris-Sorbonne, spécialiste de rhétorique et de stylistique, auteur d'ouvrages sur la langue des médias dans Le Figaro du 16 janvier 2017. Elle explique : "La qualité de l'expression, support d'un discours clair, capable de subtilité, tout en restant accessible, est un atout majeur de Jean-Luc Mélenchon" (sic).
Tout le contraire de la médiocrité Macron, renvoyant à la profonde vacuité du personnage : addict à la "com", au parler Tweeter : possédant tout au plus 50 mots de vocabulaire. Et dont on n'a pas oublié le discours timbre poste de 10 minutes en hommage à Jeanne D'Arc : ne retenant de notre héroïne nationale que son "énergie entrepreneuriale"...! Un voleur d'icône (Jeanne D'Arc), tout comme il est un voleur de mots : ayant osé intituler son livre "Révolution". Or, comme l'explique Jean Tulard, qui a écrit un livre sur le phénomène révolutionnaire : "une révolution est menée par une catégorie sociale, qui n'a pas sa place dans la société et s'appuie sur des mouvements populaires" (sic). Or, quoiqu'il dise, quoiqu'il fasse, Macron sera toujours le gratte-petit de la banque Rothschild, le petit bras armé de la Classe dirigeante : qui a hélas la première place dans la société libérale depuis 40 ans... !
Macron ne veut pas bouleverser la société française : mais conserver le statu quo : c'est à dire les dix points de valeur ajoutée perdus par le facteur travail au profit du capital depuis 1980. Les milliards donnés aux patrons dans le cadre du budget de l’Etat : CICE, exonération des cotisations sociales. L’impôt sur le revenu des riches représentant à peine 21% des hauts revenus par an alors qu'il pouvait aller jusqu'à 70% dans les années 60. La misère la plus noire pour les pauvres, avec un RSA à 450 euros par mois.
Et puis, puisqu'on parle du fond, souvenons-nous : Macron est l'auteur de l'article 30 de la loi Khomri "facilitant les licenciements" soit-disant pour créer de l'emploi ! Macron propose de faire en France en 2016, ce que Pinochet a fait au Chili en 1978 avec Milton Friedmann : faire du licenciement une simple "formalité". Résultat : le taux de chômage chilien est passé de 3 à 21%...!
Mon dessin de Macron préféré : celui ou on le voit en marquis de la Restauration, crier que sa loi travail, c'est la "modernité". Alors que tout son projet politique, peut se résumer au célèbre "Enrichissez-vous" (quand il veut que les jeunes deviennent milliardaires) de Guizot. Et qu'il n'y a pas plus vieille France. Ni aussi Ancien Régime...!