Les forces de polices obéissent au seul gouvernement !
Version 2 : Excellent article rédigé par Jean-Pierre Combe, Alain Kieffer, Brigitte Bouzonnie
1°)- Jean-Pierre Combe : Les forces de polices obéissent au gouvernement : elles frappent les objectifs que leur a désignés le gouvernement. Ce qu'elles frappent, c'est l'ennemi désigné par le gouvernement, c'est l'ennemi que le gouvernement a décidé de détruire !
Nous avons bien vu ce qui s'est passé lors de la convergence des convois de la liberté sur les Champs Elysées: des policiers frappant du bâton et répandant des gaz toxiques (car les gaz asphyxiants sont toxiques) sur des manifestants pacifiques et revendiquant la liberté, qui est l'un des trois fondements de principe de la République,
L'une des actions de ces forces de polices obéissant au gouvernement français était d'arracher des drapeaux des mains des manifestants et de les jeter à terre, de les déchirer. Et les drapeaux qu'ils visaient, étaient des drapeaux de la paix ornés de la très célèbre colombe, et des drapeaux aux couleurs de la nation France, bleu-blanc-rouge.
Vous avez bien lu : le symbole de la Nation française était outragé par les forces de police obéissant au gouvernement de la France !
La Nation française, le Peuple français, les Institutions nationales de la France, c'est-à-dire la République, voilà l'ennemi que combat le gouvernement siégeant à Paris !
2°)- Brigitte Bouzonnie : Oui, les gaz lancés sur les gilets jaunes, convois de la liberté, contiennent du cyanure : ce qui montre leur toxicité. Mais aussi le statut d’ennemi numéro un des militants GJ se battant pour leur émancipation. On voit bien comment la garde à vue de trois heures, réservée au gilet jaune, Jérôme Rodriguez, suivie d’une action à comparaitre devant le tribunal, est une façon de dire aux français, que les gilets jaunes sont pire que les grands délinquants, à qui la Police ne fait même plus la chasses. On le voit : deux poids, deux mesures !
Jean-Pierre a raison de pointer l’odieuse chasse au drapeau français. Samedi 12 février, une femme a été verbalisée sur les Champs Elysées, ayant un drapeau roulé sous le bras. Même pas déployé ! Signe que cette police n ‘est plus républicaine. Mais aux seuls ordres du dictateur Macron !
Le programme du Rassemblement “Pouvoir au Peuple” demande une réforme profonde de la Police française. La fin des primes matraque. Le recrutement massif de jeunes policiers n’ayant jamais servi Macron. La fin de l’utilisation sur les manifestants pacifiques des DARD, réservé au grand banditisme, de l’aveu même du préfet de Police, Michel Delpech : comme le raconte le documentaire réalisé sur les Gilets Jaunes et la police par Yanis Mmabouh, intitulé : “police, force de désordre”, sorti le 1er février sur le site “Les Crises”.
3°)-Alain Kieffer, ex militant communiste : Ça a toujours été comme ça. Les moyens de répressions des manifs se modernisent, c'est vrai, mais le principe du "matraquage" n'a pas changé. Mes premières manifs datent de mes 17-18 ans, et les CRS de cette époque, n'avaient pas la matraque, (un long bâton style manche de pioche), plus légère qu'aujourd'hui, et les lacrymogènes n'avaient pas la fragrance du n°5 de Chanel. Et les grilles d'arbres, balancées sur les manifestants de Charonne, ce n'était pas, non plus, une marque de républicanisme policier.
4°)-Brigitte Bouzonnie : Alain, merci pour ton témoignage très intéressant. Mais tu oublies de dire que c’était la guerre d’Algérie, une situation "exceptionnelle" pour Mollet et De Gaulle. Alain Badiou raconte comment les flics avaient de longues pèlerines en fer. Et comment ils tabassaient avec les manifestants (voir son livre : “On a raison de se révolter, éditon Lignes, 2018).
5°)-Alain Kieffer : Charonne, c'est juste un évènement, un exemple. Je ne manifestais pas en 1962, je n'avais que 15 ans. Mes 1ères manifs, datent de 1964-65 et il n'était plus question de "guerre d'Algérie" et ça n'avait pas adouci la matraque et autres joyeusetés policières. Concernant les pèlerines, je ne sais pas si elles étaient doublées de fer, mais leurs coups, bien lourds, étaient redoutables. Tououjrs est-il que je ne vois pas de différences notables, sur le comportement, actuel et passé, des CRS. Ces types sont recrutés, je pense, sur leur attirance pour la "castagne", surtout si elle est légale et couverte par la réglementation