LES "FAINEANTS" POINTES PAR MACRON, C'EST LA FRANCE D'EN BAS, LES PROVINCIAUX EGARES, LES OUVRIERS, LES SOUS-EDUQUES...!
Article rédigé par Brigitte Bouzonnie en 2017, hélas toujours d'actualité
LES "FAINEANTS" DE MACRON, C'EST LA FRANCE D'EN BAS, LES PROVINCIAUX EGARES, LES OUVRIERS, LES SOUS-EDUQUES...!
Grand branle-bas sur les réseaux sociaux. Facebook est à feu et à sang. La phrase de Macron, "Je ne céderai, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes"(sic), prononcée vendredi à Athènes, fait l'objet de toutes les humeurs. Toutes les conversations. Du jamais lu depuis la mobilisation contre la réforme des retraites sarkosienne de 2010. Le propos à été repris aussi dans les médias dominants : L'Express, Le Figaro, LCI, BFMTV, etc.
Ce que voyant, l'Elysée tente maladroitement d'éteindre l'incendie, rétropédaler, estimant que l'accusation de "fainéants" ne visait pas les futurs manifestants des 12 et 23 septembre. Mais les gouvernements passés, Chirac en l'occurrence, qui n'ont pas mené les réformes libérales suffisantes. Hier soir sur LCI, il fallait les entendre, les pense-petits au service du pouvoir, -les Paul Quinio de l'Obs, Chloé Morin, membre de la Fondation Jean Jaures, ex-responsable du service de presse de JM Ayrault, offrir servilement ses services à Macron. Jean Garrigues, l'éternel invité défendant compulsivement Macron avec une mauvaise foi évidente. Et Mickaël Darmon, clairement du côté du pouvoir. Il fallait les entendre défendre maladroitement leur “héros” !
Cette thèse d'une erreur de compréhension de notre part ne tient évidemment pas la route. D'abord, parce que le mot de "fainéant" vise clairement la rue. Ce n'est pas moi qui le dit, mais Le Figaro d'hier matin écrivant texto : "Exécutif. Droit dans ses bottes, comme d'autres avant lui (une allusion à Juppé en 1995). Alors qu'approchent les manifestations contre sa réforme du Code du travail, Emmanuel Macron à expliqué à sa manière QUE CE N'EST PAS LA RUE QUI GOUVERNE. "Je ne cèderai, rien, ni aux fainéants, etc...
Et puis la phrase, restituée dans le reste de son discours montre bien que Macron s'en prenait bien aux sans non, aux sans grade que nous sommes : nullement à Chirac ou à tout autre prédécesseur. Voilà ce qu'il a dit exactement : "La France n'est pas réformable, les français détestent la réforme. La France n'est pas un pays qui se réforme. Il ne se réforme pas (...) parce qu'on se cabre, on résiste, on contourne. Nous sommes ainsi faits" (sic).
Macron compare la France à un cheval rétif, un "maverick", mot américain signifiant "cheval sauvage qui s'écarte du troupeau". En raison de notre "esprit d'indépendance", "notre non conformisme", notre insoumission permanente. On voit là très clairement que Macron parle des têtes dures rebelles au libéralisme. Nullement d'un de ses prédécesseurs à l'Elysée. Alors, faire croire naïvement que, dans notre inintelligence crasse, nous n'aurions rien compris à sa pensée cynique, faussement complexe est sans précédent. Un rebondissement inattendu : je ne me souviens pas de marche arrière aussi rapide et aussi manifeste opérée par un Président. Et qui montre le sentiment de panique montant à l'Elysée à trois jours de la journée du 12 septembre.
Hier encore, le pouvoir et ses médias aux ordres affichaient leur morgue, leur arrogance. Si on refusait la casse du code du travail, c'est parce qu'on ne voulait pas quitter le vieux monde égalitaire de l'après guerre. Nous étions des ennemis de la "modernité". D'où la nécessité de nous faire de la "pédagogie"(sic) comme expliquait Castaner, comme on s'adresse à des élèves un peu déficients. Le personnel politique y allait de sa sociologie portative. Les "fainéants", c'est la France d'en bas, les provinciaux égarés, les ouvriers, les sous éduqués abreuvés d'Hanouna : tout un monde qui refuse la mondialisation et le recul du pouvoir d'achat. Les "fainéants", c'est à peu près la France du "NON" au TCE de 2005, que les "élites" ont du ensuite fermement remettre dans le "droit chemin" du mondialisme, seul menu à la cantoche tous les jours depuis 40 ans. Cette France "retardataire", à qui on oppose fort heureusement les classes moyennes éduquées des grands villes, qui ont voté majoritairement Macron en 2017. Et dont Emmanuel Todd dénonce à juste titre le crétinisme politique.
Et tout à coup, l'espace d'une rectification de l'Elysée, nous ne sommes plus des fainéants : juste des cyniques et des extrêmes. C'est trop de bonté mon doux Seigneur ! Tant de générosité de votre part, même s'il s'agit seulement de mots, on s'en rappellera mardi prochain !
Blague à part, Macron se rend-il compte des conséquences de sa morgue de classe...??? De toute façon, il a décidé de gouverner sans un cheveu de consentement populaire. D'imposer ses réformes à marche forcée par la violence sociale du mépris de classe. Jusqu'à ce qu'il soit Hollandisé, carbonisé pour toujours...!
L'idée derrière l'expression « Une personne, un vote », c'est que chaque décision politique doit être prise par tout le monde. Cette idée a été pervertie pour instaurer une procédure électorale truquée grâce à laquelle chaque décision politique est prise par la personne choisie et contrôlée par l'élite.
L'élite tant constituée de personnes pas particulièrement intelligente, pour garder le pouvoir elle doit présenter une image peu flatteuse de la population (fainéants, sous-éduqués, illettrés, alcooliques, etc).
Il est urgent que le publique prenne le contrôle de l'opinion publique. La population doit se doter de ses propres mécanismes de sondage et de communication afin de ne plus être à la merci des corporations et de la haute finance.