Les élus de la France Insoumise, fraction dominée de la Classe dominante !
Article rédigé par Brigitte Bouzonnie, à partir d'un concept conçu par le sociologue Jean-Pierre Garnier
Jean-Pierre Garnier, sociologue marxiste, écrit : "Comme le définissait Pierre Bourdieu, les élus de la FI sont des "agents dominés de la domination" soucieux de maintenir les rapports de production garantissant la perpétuation de cette position. Être de "gôche" pour les élus insoumis, c'est seulement faire en sorte que les dominés le soient un peu moins, pour qu'eux même soient un peu plus dominants, tout en restant soumis à la Classe dominante, à savoir la Bourgeoisie" (sic) (extrait de son ouvrage : "Le grand guignol de la gauche radicale. Chroniques marxistes-burlonistes", édition Critiques, 2017.
En clair, les élus de la FI ne veulent pas de changements sociaux profonds, comme le montrent les propositions sociales très timorées développées par les députés insoumis dans leur dernier ouvrage : "La régression en marche. Premier bilan du "Président" Macron, édition du seuil, 2018. Par exemple, ils proposent sans rire : "éradiquer la pauvreté, en limitant la possibilité de recourir aux contrats courts"(sic). Autrement dit, pour faire en sorte que 15 millions de personnes, vivant aujourd'hui sous le seuil de la pauvreté retrouvent un emploi ou un revenu décent, il suffit de lutter juridiquement contre le précariat, et le tour est joué : on a éradiqué la pauvreté : en France, ne reste plus que zéro pauvre.... !
Car avec des contrats moins courts, les pauvres restent pauvres, mais un peu moins. Ce qui permet à la Classe dominante de perdurer triomphalement, et les élus de la France Insoumise de conserver leur position de député à 10 000 euros par mois. Comme disait un jeune député : "on m'a dit : tu verras, quand tu seras député, tout sera gratuit ! "(sic).
Inversement, la popularisation de l’ancien programme de la FI : "L'avenir en commun" : prévoyant la création d'une 6ème République. Et la création d'un million d'emplois dans le secteur non marchand, la multiplication par deux des minimas sociaux. Le plan B de sortie de la zone euro... : si ces propositions venaient à être réalisées, les 17 députés de la FI perdraient illico leur statut, c'est à dire leur saucisson parlementaire. Alors, adieu, emplettes chez Hédiard, coupes de champagne à la Buvette, transports gratuits, coiffeur de luxe, passages média pour montrer sa bobine inoubliable à la télé, petits coqs prétentieux se mirant dans l'oeil de la caméra. Nos élus de la FI échangent leur "faux" pouvoir parlementaire (amendements mis à la poubelle) contre un "vrai" pouvoir absolu de monarques sur les militants de la France insoumise, que l'on exclut à tour de bras.
De son côté, le sociologue Alain Accardo pointe "l'irréductible ambivalence" de la classe moyenne intellectualisée et ajoute : "cette contradiction est celle qui s'établit entre d'une part LA TENDANCE A S'IDENTIFIER AUX DOMINANTS, et à s'intégrer à eux. Et d'autre part, la tendance à s'y distinguer et à s'y opposer. On voit alors se nouer cette alliance, elle aussi caractéristique de notre histoire politique et sociale, entre certaines fractions de la petite bourgeoisie et des classes populaires, alliance plutôt boiteuse au demeurant, dans la mesure où les membres instruits, cultivés et influents des classes moyennes tendent à s'ériger en stratèges, à monopoliser la parole, et à transformer les classes populaires en masse de manoeuvre docile. La gauche plurielle a porté à la perfection l'art de manipuler les classes populaires pour les maintenir sous l'emprise de la gauche petite-bourgeoise dans son combat pour le pouvoir "(sic) (extrait de son livre : "Le petit bourgeois gentilhomme. Sur les prétentions hégémoniques des classes moyennes", édition Agone, 2009.
L'ouvrage d'Alain Accardo a été écrit en 2009. Mais son propos vaut 5 sur 5 pour la petite bourgeoisie cultivée et influente dirigeant aujourd'hui la France Insoumise. Petite-bourgeoisie politique monopolisant la parole et le pouvoir au sein de notre mouvement, et qui manipule son électorat juste bon à voter pour elle avec les slogans fallacieux de Mélenchon : "je vote il dégage"(sic) ou "donner une raclée démocratique à Macron"(sic) : alors qu'il s'agit en réalité uniquement de donner des "places" de député européen à 10 000 euros à ses amis.