Les artistes petit-bourgeois font un bras d'honneur au Peuple qui se noie !
Article rédigé par Brigitte Bouzonnie
Invariable. Depuis toujours, depuis que je me bats contre la pauvreté, j'ai toujours vu le champ artistique petits-bourgeois (acteurs, réalisateurs, chanteurs, écrivains) témoigner la plus profonde indifférence, à ce que le regretté Julien Lauprêtre, Président du Secours Populaire pendant 50 ans, qualifiait, hélas sans se tromper, de "ras de marée de pauvreté" recouvrant notre pays.
Pas un mot, pas une indignation, lors de la publication annuelle du rapport du Secours Catholique au mois de septembre, document pourtant très bien renseigné sur la pauvreté au quotidien, touchant notamment les femmes : aussi bien la jeune fille, garçon manqué avec son chien vivant dans la rue. Que la femme seule âgée, oubliée de tous. Idem lors de la publication du rapport de la Fondation de l'Abbé PIERRE au mois de février. Même silence lors de la publication du chiffre annuel bidonné de la pauvreté par l'INSEE, ou des chiffres truqués du chômage.
La seule "exception", c'est le concert annuel des "enfoirés", que j'ai toujours regardé avec beaucoup de suspicion. Où, de la très mauvaise musique sur deux accords, donne à ses bénéficiaires, le statut enviable il est vrai, de "philanthrope de Prisunic". Heureusement, les gilets jaunes ont décanillé cette institution, comme on le rappelait dans un article récent, et on ne le regrette pas.
Que ces Messieurs-Dames du théâtre, cinéma et variétoche, appellent à voter Macron, j’avoue que, vu le peu d’estime que je leur porte, je n’en attendais pas autre chose….!
1°)-Quand les artistes "engagés" tournent casaque !
Depuis toujours, depuis que je me bats contre la pauvreté, j'ai toujours entendu des "artistes", - comme aurait dit Gainsbourg : "tu es belle, vu de l'extérieur, mais c'est pas beau, vu de l'intérieur" ! ("Vu de l'intérieur"), dégobiller sur les classes populaires, ne surtout pas leur tendre la perche, afin de les tirer pas le haut. Ainsi, Jean-Louis Aubert, petit coq prétentieux, se prenant fallacieusement pour Mick Jaeger, se rengorge et clame dans les années 80 : "les raisons du succès de Téléphone, c'est son apolitisme, on ne changera pas ! "(sic).
Même topo avec Renaud, le même qui, lors du Bicentenaire de la Révolution française (1989), participa le dimanche au contre-Bicentenaire initié par Krivine et la direction de la Ligue Communiste Révolutionnaire avec notamment Ottelo de Carvalho et la présence d'un éléphant dans le cortège,(j'aurais du participer à ce repas : voilà pourquoi je m'en souviens si bien !) : avant de courir, dès le lundi matin, dans le bureau d'Attali à l'Elysée, pleurnichant tout ce qu'il pouvait, expliquant qu'il avait agi à l'insu de son plein gré, comme le célèbre Richard Virenque. Même Mitterrand avait dit à Attali : (avec Renaud), "vous avez vraiment de drôles d'amis" (sic)...!
Hélas, ce n'est pas un cas isolé. On n'a pas oublié le film "Un monde sans pitié" de 1989, réalisé par Eric Rochant, interprété par Hippolyte Girardot, lisant "l'Humanité", (si, si !), et Yvan Attal (Halpern) : qui donnait l'impression de secouer un peu le cocotier de l'idéologie dominante.
Notamment cet échange d'Halpern, qui s'est mêlé aux deux normaliens dans une soirée, et semble très à l'aise avec eux. Il leur sort : " Oh là là, mais vous faites partie de l'élite intellectuelle, non ? Et ça vous angoisse pas ? Putain vous avez la pêche ! Vous êtes là pour penser et vous n'avez aucune idée, alors vous pouvez toujours taper sur la gueule des communistes"(sic).
On avait un peu l'espoir de les voir renverser la table de l'idéologie dominante, alors que : rien du tout : ce fut ensuite un silence assourdissant pendant plus de 30 ans. Et, dernièrement, chez le coiffeur, j'ai appris que Rochant tournait un film pour le Parti socialiste sur les incivilités : Bonjour, la prochaine prise du Palais d'Hiver sous la neige se fera sans les éminents “révolutionnaires de carte postale : Rochant, Girardot et Attal...!
Quant à Lavilliers préférant Macron à Mélenchon, je serai brève, ayant déjà dit, combien son attitude renégate me donnait envie de dégobiller tous mes boyaux. Même chose pour Juliette Binoche et Emmanuelle Béart, nouvelle Marie-Antoinette jouant les fausses rebelles de pacotille, confondant sans rire question environnementale et problème de fin de mois.
2°)- Avoir la célébrité de Jean-Paul Sartre, la Pensée cristalline en moins :
Le problème, avec tous ces artistes, c'est qu'ils passent dans les médias. Et qu'ils ont (a tort), à cause de la dégringolade intellectuelle commencée au milieu des années 70 avec BHL, où le moindre pékin, ayant une virgule de célébrité, un "look" avantageux, a la possibilité de parler dans tous les domaines, étant promu "intellectuel critique", le statut de Jean-Paul Sartre, sa puissance théorique cristalline en moins. Voilà comment ces artistes se sont indûment, abusivement, appropriés le statut "d'intellectuel total", sensé parler de sujets, qu'ils ne maîtrisent absolument pas. Dans une imposture générale acceptée de tous. Et personne ne moufte, tout le monde trouve ça normal.
Ainsi, le soir du 21 avril 2002, qui a vu la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour, je me souviens de cet entretien ahurissant avec Jean-Paul Gauthier, donnant son avis "autorisé", appelant à voter Chirac, comme s'il avait collé des affiches depuis l'âge de 13 ans. Idem pour Marion Cotillard, délivrant un brevet "d'intelligence"(sic) à Hollande. Pourtant, chacun le sait, son dernier livre à succès a été entièrement écrit par Laurent Joffrin. Et dont JLM, qui l'a bien connu au PS, moquait son degré zéro de l'intelligence, son incapacité à écrire une phrase simple, style "La vache est dans le pré", sans trois énarques nègres dûment rémunérés à cette tâche.
La plupart de ces "artistes parisiens" sont des intellectuels faussaires et traitres, n'ayant que du mépris pour les vrais intellectuels défendant les classes populaires et les gilets jaunes. Plus tard, les historiens compteront, sur les doigts de la main de Django Reyhnart, les rares intellectuels, défendant sincèrement , depuis le 17 novembre, la cause des gilets jaunes : Onfray, Emmanuel Todd, Frédéric Lordon, Debray, Le Media, lorsqu'il était dirigé par Aude Lancelin, et c'est tout, et c'est tout.
Pour avoir suivi de près la mobilisation contre le projet de loi Khomri, je peux témoigner d'un soutien bien plus important des intellectuels universitaires du côté des manifestants : par exemple jacques Sapir, qui avait rédigé un billet de blog intéressant, montrant comment la mobilisation anti Khomri était la première mobilisation sociale contre Bruxelles..
Ce que je pense en secret, c'est que Macron "achète", soit le ralliement de certains à sa cause ; soit le silence des autres.
Or, loin de "conscientiser" leurs lecteurs, ces "artistes"petit-bourgeois sont des machines à désorienter les consciences. Faire croire que la question climatique est la seule question structurant le champ politique, ce qui est totalement faux. Au lieu d'aider les gilets jaunes à soulever le lourd couvercle de l'indifférence, populariser leur mouvement. Permettre à des gens de prendre conscience de l'ampleur de la paupérisation du Peuple français, 15 millions de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté, ces artistes déclinent simplement l'idéologie dominante, à savoir le primat de l'écologie sur la question sociale ! Comme par hasard, la liste LREM de Loiseau veut elle aussi mettre la priorité sur l'écologie : REVOLUTIONNAIRE qu'il disait... !
RENAISSANTE la REMERDE! ! ! Et pire sur le petit écran les yann bartes ou cyril hanouna, delerme, vergez, malherbe, biruth elkrief, attal, pasquet, thevenod ETC. Etc. etc. !