Les 2 âges de la pédophilie : "l'âge d'or" des années 1970 et l'âge d'argent actuel, où la pédophilie est devenue la norme !
Article rédigé par Brigitte Bouzonnie le 16 juillet 2023
Pour rédiger ces lignes, nous nous appuyons sur deux ouvrages consacrés à l’histoire de la pédophilie : Histoire de la pédophilie au XIXème-21ème siècle rédigé par Madame Claude-André Ambroise Rendu, historienne à l’université de Limoges. Pour info, on signale la vidéo réalisée par la librairie Tropiques, qui interviewe Madame Ambroise-Rendu. Et celui rédigé par Pierre Verdrager : l’enfant interdit.
Ces deux livres relatent la sociogenèse de l’idéologie de la pédophilie. Parlant de « mode » à ce sujet. Une approche que nous partageons 5 sur 5 : n’importe quelle pratique sexuelle commence d’abord dans la « tête » : d’où l’importance des représentations à un moment donné, qu’elles soient favorables ou au contraire pas favorables à la pédophilie. Les deux auteurs, qui ont fait un très bon travail d’histoire sur longue période, distinguent deux époques : l’âge d’or de la pédophilie dans les années soixante-dix, qu’ils opposent à une pédophilie largement remise en cause, qu’exprimerait l’opinion publique française en 2023.
2-1°)-L’âge d’or de la pédophilie dans les années 1970 :
Comment l’intelligentsia s’est mis les pieds dans le tapis, dans un processus commencé à la fin des années 1960 ?
Dans les années 1960, sous couvert de « remise en cause de l’ordre bourgeois », et de « libération sexuelle », la pédophilie est perçue dans le milieu intellectuel comme “le top du top de la singularité sexuelle. Il existerait une aristocratie dans le pays, qui ne serait pas contrainte par les règles normales de conduite en société. Mais qui serait encouragée dans ses transgressions”. Après Mai 68, apparait le règne de « l’enfant roi ». Il est perçu comme « l’égal des adultes », et a une sexualité à l’égal des adultes. Tout le contraire des représentations de l’enfance prévalant avant Mai 68 : par exemple, au XVIIème siècle, l’enfant n’existe pratiquement pas. Ses parents ne lui parlent qu’à de rares occasions, et n’a aucune sexualité.
Dans les années 1970, la pédophilie a son heure de gloire. Elle est à la mode, pouvant faire l’objet de succès littéraires comme le prix Médicis donné au livre de Tony Duvert : « « . Il existe aussi toute une militance pédophile à l’extrême gauche.
Et les deux auteurs de ne rien dire des chansons de Georges Moustaki célébrant les tendrons de quinze ans, notamment dans sa chanson Tes gestes. Celles de Gainsbourg : Lemon incest. Le succès du livre de Vladimir Nabokov Lolita, porté au cinéma par Stanley Kubrick avec l’inoubliable James Mason. Donc, la chanson, le film, le roman, souvent avec des œuvres de qualité littéraire et cinématographique indiscutable (je le reconnais, même si je suis très anti-pédophile), promeuvent les pratiques sexuelles de la pédophilie et de l’inceste, jusque-là interdites et sévèrement condamnés comme « crime sexuel » par l’article 331 du code pénal. On assiste donc à un grand renversement des valeurs idéologiques sur le sujet.
Qui est à la manœuvre derrière toute cette mobilisation idéologique de promotion de la pédophilie? C’est le résultat de la mobilisation du « Mai libertaire ». De quoi parle-t-on ? La philosophe Alain Badiou donne une définition très intéressante du Mai libertaire : « les questions dominantes y étaient la transformation des mœurs, les nouveaux rapports amoureux, la liberté individuelle. Le mouvement étudiant est interrogé par le biais de la « misère sexuelle »(sic) (cf son ouvrage : On a raison de se ‘révolter, l’actualité de Mai 68 », édition Fayard 2018.
Et d’analyser la spécificité de ce « Mai » pas comme les autres : Mai étudiant et Mai ouvrier. Le Mai libertaire s’inscrit dans la tradition du communisme utopique de Charles Fourier, ou encore à un niveau plus intellectuel, à la tradition surréaliste : celle qui pense que la révolution veut d’abord dire : « changements esthétiques de nos vies. En ce dernier sens, le penseur fétiche de ce troisième Mai 68 (après « Mai ouvrier » et « Mai étudiant ») a pu être Guy Debord, grand descendant moderne du surréalisme des années vingt et théoricien stylé, quelque peu aristocratique, du communisme comme mutation existentielle dans un monde désaliéné, extirpé de la marchandise et du culte de la consommation. Personnellement Debord restait éloigné du monde militant. Mais sa forte pensée a servi à faire du mouvement et de lui seul la catégorie en laquelle se cristallise la promesse des mondes nouveaux et des vies sublimées, et du désir, le moteur individualisé du moment.» (On a raison de se révolter, op cit). Dans le sens de l’analyse de Alain Badiou, j’ai souvenir d’avoir entendu l’ex-maoïste Philippe Sollers « expliquer » que, lorsqu’il faisait l’amour, il faisait la Révolution. Que c’était un acte révolutionnaire.
On n’a pas oublié le célèbre slogan de Mai 68 : vivre sans entraves, jouir sans limite, scrupuleusement appliqué par toute une génération au cours de ce qu’on a appelé les « années rouges » : 1968-1978. Et on parle d’expérience. Militant alors au PSU (10 000 adhérents) au milieu des années 1970, on peut dire combien ce slogan a été appliqué à la lettre. On pourrait dire la même chose de la CFDT très idéologique de cette même époque, comptant tout de même 400 000 adhérents. Comme j’étais au lycée et donc pas salariée, je peux en parler librement. Dans les années 1970, la libération sexuelle, la pratique de la pédophilie sont donc des pratiques sexuelles de masse. Comme dit Josyane Balasko dans Les bronzés : « on vit au plus prêt de nos désirs ». La réputation de la CFDT de cette époque n’était plus à faire. Aujourd’hui, il est donc très hypocrite de s’en prendre au seul Olivier Duhamel, venu de la deuxième gauche, car il n’était pas le seul !
2-2°)- L’âge d’argent de la pédophilie aujourd’hui : ou comment cette pratique devient la norme pour tous les petits-bourgeois branchés
Poursuivant leur étude diachronique, Claude-Anne Ambroise-Rendu et Pierre Verdrager analysent la période actuelle (1990-2023) comme celle de la remise en cause de l’idéologie pédophile. Claude-Anne Ambroise-Rendu écrit : dans les années 1990, on assiste à une déroute de l’idéologie pédophile, devenu entièrement négatif. Suscitant une réprobation unanime, notamment de la part des féministes. Les violences sexuelles sur les enfants sont davantage dénoncées en public » (Histoire de la pédophilie au 19ème-21ème siècle.
Nous ne partageons pas l’analyse de Madame Claude-Anne Ambroise-Rendu sur l’idée d’une supposée « défaite », que subirait la pratique pédophile aujourd’hui. S’il est vrai que l’idéologie pédophile s’est « usée, au bout de cinquante ans d’usage et de promotion quotidienne. S’il est vrai que sur le plan des représentations favorables à la pédophilie, les jeunes auteurs actuels n’ont pas produit de livres majeurs équivalents à celui de Vladimir Nabokov –Lolita-. S’il est vrai que toute la militance favorable à ces pratiques ce sujet, qui explosait dans les années 1970, a beaucoup diminué en intensité : on ne peut pas parler pour autant de diminution de la pédophilie dans la pratique.
Le déboutonnage sexuel continue, comme le montre le mot délicat d’un transgenre invité à l‘Elysée à la fête de la musique de 2021 : « faut qu’ça baise » (sic). Analysant les classes moyennes, le sociologue Alain Accardo parle de « décomposition intellectuelle et morale » d’une « petite-bourgeoisie marquée par l’américanolâtrie »(sic). Et d’ajouter : « le devoir de plaisir s’impose, quel que soit le moyen de se le procurer : alcool, vitesse, drogue, sexe, prouesse physique extrême, et bien sûr argent. Une soif inextinguible de jouissance immédiate, sans fin et sans frein » (sic) (cf Le petit-bourgeois gentilhomme. Sur les prétentions hégémoniques de la petite-bourgeoisie », édition Agone ,2009
Dans la décennie 2010 et aujourd’hui, la grande affaire de notre existence est le plaisir immédiat. Inversement, le surmoi (cerveau intellectuel) et le limbique (cerveau émotionnel) sont renvoyés au cimetière de l’impensé, jugés quantité négligeable. La poursuite d’enlèvements et de trafics d’enfants (cf affaire Lola) montrent que la pédophilie est toujours hélas une pratique sexuelle très « côtée ».
Le fait que le Commission indépendante sur l’inceste et les violences faites aux enfants (CIIVE) n’ait recueilli que 6200 témoignages sur des agissements touchant environ 160 000 mineurs chaque année, à peine 3,8%, montre que les victimes ne sont pas prêtes à parler. L’omerta perdure, tout comme perdurent la pédophilie et l’inceste. Ainsi, le fait que 160 000 mineurs soient victimes d’inceste chaque année montre, s’il en était besoin, le caractère de masse de ce genre de pratiques (chiffres trouvés dans un article du Monde sur les résultats de la CIIVE du 17 novembre 2021. De leur côté, 19 700 mineurs sont victimes d’agressions sexuelles en 2017 selon l’Observatoire de la protection de l’enfance, : mais il s‘agit d’un chiffre très sous-estimé.
Vladimir Poutine a donc tout à fait raison de dire que dans l’Occident décadent, la pédophilie est devenue la norme (cf discours du 25 février 2023).