L'électoralisme des élus de la France Insoumise, c'est fini !
Article rédigé par Brigitte Bouzonnie
L'électoralisme, c'est fini. Cette défense frileuse, forcenée par la Direction de la France Insoumises des dogmes de la démocratie bourgeoise. Du capitalo-parlementarisme. “Cette ruse électorale, piège tendu par le vieil oppresseur historique", comme écrit si justement Alain Badiou dans son ouvrage : "le réveil de l'Histoire", édition Lignes, 2011. Quelques joutes oratoires devant un hémicycle vide. Députés qui roupillent. Propositions mises illico à la poubelle. Plus personne pour croire à ce triste jeu de dupes , résultat toujours calé in fine sur le triple zéro.
Surtout un jeu parlementaire totalement à côté des attentes fortes d'un pays qui se réveille. Avec un juste regain des luttes catégorielles. Et l'annonce d'une manifestation du 22 mars 2018, où l'on verra une jonction partielle des luttes entre cheminots, fonctionnaires et étudiants. Sur Facebook, en ce moment, un commentaire fait le buzz, partagé par + de 53 267 camarades : "grève générale le 22 mars pour défendre le pays contre Macron"(sic). Sans parler du succès de la belle colère de Mickaël Wamen, mardi dernier chez Pujadas. On ne compte plus les commentaires enthousiastes, heureux, sous sa vidéo, disponible sur de très nombreux murs Facebook.
La Révolte est nécessaire. Ceux qui le nient, parmi les élus de la FI, refusant, et avec quel mépris !, de répondre à la lettre d'invitation de Wamen à une marche commune le 19 novembre 2017. Préférant la ripoliner en faux débats parlementaires stériles, déclarations douteuses dans le genre, "Macron a du talent"(sic), "Macron a le point" (sic). De vrais marquis de Carabas nous vendant de la frime, voire, selon moi, de la pure collaboration de classe, transmuant notre beau Mouvement, la France insoumise, en morne PS Bis. Aujourd'hui, ils en sont pour leurs frais. Disons-le clairement : ils ont fait le mauvais choix.
Ainsi sur Facebook, la popularité des vidéos du "bel" Adrien (Quatennens) chute lourdement. Lui qui l’été dernier, suscitait une affluence record, la pâmoison exagérée des jeunes filles, jusqu'à Mayotte et l'Ile Saint-Martin, il est boudé, si si : sa vidéo proposant à l'Assemblée, "afin que le travail ne devienne pas une souffrance", fait un triste bide. Ainsi que son spectacle "around the clock" , où on voit notre petit notable, avec une guitare électrique, sensé créer des émotions indescriptibles, fait pschitt, pschitt, pschitt..!
L'air du temps est du côté de la lutte, "les jeunes sont demandeurs d'une offensive clairement antisystème", dixit Alain Badiou dans les Inroks du 17 mai 2017. On n'y peut rien ma bonne Dame. Partout, on sent un bouillonnement ras la marmite. C'est tout le système libéral qui est mis en cause, lui et la casse sociale considérable qu'il impose. Et nous devenus des cochons d'imposables, -je le dis parce qu'en règle générale, je ne suis pas du tout anti-impôt-, mais la hausse ignoble de la CSG pour les petits retraités, des taxes sur le carburant, tout rebat les cartes. Comme écrivait La Bruyère : "quand le peuple est en mouvement, on ne comprend pas par où le calme peut y rentrer ; et quand il est paisible, on ne voit pas par où le calme peut en sortir" ("les Caractères", Folio n°693, 1975).
A ce stade, il faut changer la stratégie de la FI du tout au tout. Définir une nouvelle possibilité politique. Terminées, les critiques minuscules d'un Corbière , n'ayant jamais à redire la souffrance d'une société paupérisée (15 millions de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté). Donc, n'ayant rien à redire, que l'absence de cantoches bio gratuites. Balayé, le penser plat, l'imaginaire gris solférinien de Julien Dray son mentor... !
Le coup d'état opéré par Macron, sa politique anti-sociale simplifient de façon extraordinaire le jeu politique. Face aux contre réformes du nouveau pouvoir, la seule stratégie possible, raisonnable, cohérente, est de se mobiliser toutes et tous contre lui, dans une stratégie classe contre classe. Il n'y a plus de place, si tant est qu'il y en ait eu un jour, pour des joutes électorales routinisées, usées, perdues d'avance, dont tout le monde se fout. Et à des élus FI qui ne veulent surtout pas que Macron s'effondre, pour ne pas perdre leur saucisson.
Inversement, nous devons construire une nouvelle force, désireuse de VOULOIR CHANGER LE MONDE. Construire un NOUVEAU BLOC HISTORIQUE avec les Classes populaires, les classes moyennes en voie de déclassement. En ce moment, la colère sociale se diffuse entre strates sociales très différentes. Comme écrivait Victor Hugo, "on est un Peuple, on est un monde, on est une âme" (poème de la Commune de Paris).
On est des "riens", mais on est un monde, on est une âme. Il va falloir que nos "élites de gôche", qu'elles le veuillent ou non, tiennent compte de notre nouvelle importance.
" Inversement, nous devons construire une nouvelle force, désireuse de VOULOIR CHANGER LE MONDE. Construire un NOUVEAU BLOC HISTORIQUE avec les Classes populaires, les classes moyennes en voie de déclassement. En ce moment, la colère sociale se diffuse entre strates sociales très différentes. Comme écrivait Victor Hugo, "on est un Peuple, on est un monde, on est une âme" (poème de la Commune de Paris).
On est des "riens", mais on est un monde, on est une âme. Il va falloir que nos "élites de gôche", qu'elles le veuillent ou non, tiennent compte de notre nouvelle importance.
Excellentissime Brigite BOUZONNIE mon AMIE . ! "