L'ELECTION PRESIDENTIELLE EST UNE PROCEDURE IRRATIONNELLE ; LES MEDIAS = PUISSANCES DE DERAISON ET D'IGNORANCE TOUT A FAIT SPECTACULAIRES...!
Article rédigé par Brigitte Bouzonnie
Aujourd'hui, je m'appuie sur le formidable livre d'Alain Badiou rédigé en 2009 : "De quoi Sarkosy est-il le nom ?", Circonstances 4, édition Lignes (on le trouve encore sur Amazon). Certainement ce que j'ai lu de plus lucide, de plus lumineux, pour parler de la désorientation idéologique majeure, active à la tête de l'Etat, et dont souffre par ruissellement le Peuple français, depuis les années 2000 : l'amenant à donner son lâche consentement (son vote) à des Chirac, Sarkosy, Hollande. Voilà ce qu'écrit Badiou :
le rôle des affects collectifs ne peut être apprécié indépendamment des "appareils idéologiques d'Etat chers à Althusser (partis, médias). Et qui sont DES PUISSANCES DE DERAISON ET D'IGNORANCE TOUT A FAIT SPECTACULAIRES. Leur fonction est justement de propager les affects dominants. Ils n'ont pas été pour rien en 2002, pour la "psychose Le Pen", qui, après que le vieux pétainiste, quoique cheval fourbu tiré d'écuries en ruine, a passé le premier tour (JM Le Pen second le 21 avril 2002, Jospin éliminé), jeta les masses de jeunes lycéens épouvantés et de raisonnables intellectuels dans les bras d'un Chirac qui, n'étant pas lui-même, en ce qui concerne la vigueur politique, de toute première fraicheur" (sic, fin du topo).
C'est clair : avec l'injonction du vote utile, les médias 2017 veulent nous refaire le coup de 2002, un Chirac élu a 80%, notamment par de nombreuses voix de gauche terrorisées, catastrophées par le candidat FN. Totalement imperméables, et je m'en souviens car je m'étais prudemment abstenue aux deux tours, à toute rationalité élémentaire. Lorsque A. Badiou raconte que des jeunes et de moins jeunes se sont follement jetés dans les bras d'un Chirac, il capte parfaitement l'air du temps qui régnait alors à Paris. Que l'on me permette d'évoquer quelques souvenirs personnels : les gens m'arrêtaient dans la rue pour me demander pour qui j'avais vote. Mon coiffeur m'engueulait, parce que je lui avouais n'avoir voter pour personne, dès le premier tour. La doctoresse se prenait la tête entre les mains, pour ne pas avoir anticipé le "danger Le Pen"(sic).
Pour parler comme Emmanuel Todd, c'était un "flash autoritaire", le désaisissement consenti de tout raisonnement minimal, l'enrôlement total dans un "désir maitre", pour reprendre l'analyse de Frédéric Lordon à partir de Spinoza dans : "Capitalisme, désir et servitude", édition La fabrique, septembre 2010.
Aujourd'hui, ce sont les mêmes mécanismes grossiers de tromperie majeure du Peuple, qui pétaradent à plein régime dans les télés officielles. La télévision a atteint des niveaux de déraison extraordinaires. Ainsi, alors que 10 millions de spectateurs ont vu Mélenchon dominer largement le débat de lundi, un Macron bafouillant comme un élève pris en faute, un quart d'heure avant la fin du débat, on nous sort un sondage proclamant Macron vainqueur du débat pour 29% des sondés. Tandis que JLM n'était déclaré vainqueur que pour 20% des sondés. Mais ce n'est pas tout : tout au long de la journée de mardi, les médias inéquitables (BFM, LCI) réussirent le tour de force de "commenter" le débat sans jamais citer le nom de "Mélenchon" !
C'est donc ce qu'ils veulent nous refaire avec Marine Le Pen (MLP). Pour que MLP fasse peur, effraie le bon populo, on a ressorti 2 ou 3 affaires judiciaires, de vieilles casseroles oubliées par l'intéressée elle même et son entourage. Mais il est vrai que, durant des années, on avait tellement dédiabolisé MLP, promue Princesse de sang par un journal comme "Le Monde", glamourisée, amincie (passée du 54 au 36 !), notabilisée, dont on ne compte plus les "une", afin de construire sa sucess story : qu'il fallait bien user de tous les artifices pour la faire basculer à nouveau dans le camp des parias politiques. L'aligner côte à côte avec Fillon, pourtant libéral de choc, et coopté par Nicole Notat, alors Responsable du Siecle en 2002, et victime du même sort.
C'était risqué. Marine, à force de faire les couvertures, les télés, on la connaissait mieux que sa voisine de palier : son échoppe à Montretout, sa chambre de bonne à Hénin-Beaumont. Difficile dans ces conditions d'inspirer la peur aux gens, de les faire basculer dans la folie de la déraison, le but pourtant poursuivi depuis le début.
Rien à voir avec son sulfureux père, chanté par Thierry Le luron sur l'air de la chanson de Serge Lama "Souvenir, attention, danger": chanson qui évoque notamment Vichy et sa pratique de la gégène en Algérie. Les chansons anti-Marine Le Pen, on peut les compter sur les doigts d'une demi-main, et encore...!
Le scenario est clair : on tape sur le Peuple pendant 5 ans. On le fait basculer massivement dans le chômage et la pauvreté.Et, quand il a la possibilité de voter pour un autre projet politique, une autre vie, comme le propose le projet de la France insoumise, on lui ordonne de "voter utile", de façon A CE QU IL EN REPRENNE POUR 5 ANS DE LARMES...!
Chère Brigitte, si je peux me le permettre je te conseille une vidéo que je viens de lire et qui nous entretiens sur ce que l'on Nous dit : Le français est un veau avec un cerveau de " POISSON ROUGE " ( La Vidéo est de : EMA KRUSI, SI ON EN PARLAIT ! ) Bon visionnage et éventuellement un " POINT de VUE " Merci et amitiés !
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