L'économiste Vincent Gouysse analyse la pandémie de Covid destinée à sacrifier une partie du Peuple français !
Extrait de l'article de Vincent Gouysse le 3 mai 2020 : "Comment le chantre de « l’ultra-libéralisme » est brutalement devenu le champion du Monde du protectionnisme pour le site Réseau International
Extrait de l'article rédigé par Vincent Gouysse le 3 mai 2020 : "Comment le chantre de « l’ultra-libéralisme » est brutalement devenu le champion du Monde du protectionnisme !
Le 16 avril dernier, le mass-média d’information israélien en langue française i24news.tv rapportait que les services de renseignements américains étaient au courant de la circulation du coronavirus à Wuhan dès la seconde semaine de novembre et en avaient rapidement alerté l’Etat sioniste ainsi que l’OTAN,… mais pas la Chine ! « Soit ils en étaient à l’origine, soit ils l’ont sciemment caché aux chinois pour provoquer un Tchernobyl viral en Chine et ainsi la mettre à terre ! », écrivions-nous alors dans une introduction reprise le jour même par l’humoriste engagé Dieudonné, et nous d’ajouter : « Voilà pourquoi les pays du bloc atlantiste ont tout de suite fermé leurs frontières avec la Chine ! »
Eh oui, la roue de l’Histoire tourne et les rats essaient de quitter le navire avant son complet naufrage… En Israël, certains estiment sans aucun doute qu’il est aujourd’hui urgent que l’Etat sioniste mette un peu d’eau dans son vin s’il veut avoir une toute petite chance de survivre au cours des prochaines années…
Confrontés à la campagne occidentale de peur et de pseudo-confinement mise en place contre leur propre peuple, beaucoup de progressistes en Occident estiment aujourd’hui que la pandémie de coronavirus est une « fausse pandémie » dont les chiffres sont délibérément gonflés et qu’elle n’a pour seul but que la création d’un nouvel ordre mondial du capital financier occidental. Pour nous, la pandémie est bien réelle. Le coronavirus n’est certes pas Ebola, qui décime au moins 80 % des patients infectés, mais ce n’est pas non plus une petite grippe : les souches les plus virulentes du virus, telles qu’elles ont circulé en Chine, en Iran et en Italie, sont capables de déstabiliser un pays sur le plan sanitaire, économique, social et politique, si elles venaient à circuler largement.
Ce n’est pas de gaieté de cœur que les élites chinoises et iraniennes (aussi intelligentes, qu’homogènes et disciplinées) ont déclaré des dizaines de milliers de patients infectés et plusieurs milliers de morts, ni décrété des politiques radicales de confinement : elles n’avaient absolument aucun intérêt objectif à cela.
A qui donc profite le crime ? Ou du moins, la tentative de crime…
Le fait que les élites occidentales aient pris le parti de laisser le coronavirus circuler librement sur leur propre sol ne peut signifier qu’une seule chose : elles ont pris acte de leur défaite stratégique face à la Chine et sont désormais prêtes à sacrifier la fraction la plus fragile de leur propre peuple, soit par l’absence de politique de confinement, soit en instaurant de pseudo-politiques de confinement qui vont lui permettre de prolonger la crise sanitaire sur une longue période (un an) afin de lui laisser le temps de renforcer le contrôle de toute contestation sociale dans un contexte d’inévitable et de brutal déclassement économique.
Assurément le boomerang du coronavirus promet à l’Occident une rapide descente aux enfers économique, sociale et politique. Cette crise va bien conduire à la création d’un nouvel ordre mondial, mais pas celui qui était espéré par le Capital financier americano-sioniste, car le bloc opposé à la politique coloniale occidentale avec à sa tête la Chine, la Russie et l’Iran promet de sortir considérablement renforcé de cette crise multiforme dont les répercussions géopolitiques sans précédent promettent de remettre en cause rapidement l’occupation militaire et coloniale du monde par l’impérialisme américain depuis 1945, que ce soit au Moyen-Orient, en Amérique latine, en Afrique ou dans le Sud-Est asiatique où le Capital financier notamment japonais, coréen et taïwanais, bien que longtemps lié aux intérêts américains, ne tardera pas finir de faire son choix pour s’inclure dans la sphère d’influence chinoise et éviter de se trouver entraîné dans la faillite du bloc occidental.
Le boomerang du coronavirus revient donc aujourd’hui en pleine face au Capital financier occidental. Devant la complète banqueroute de sa stratégie, la bourgeoisie occidentale est de plus en plus secouée par des divisions internes et il ne fait aucun doute qu’une partie significative d’entre elle, confrontée au début du déclassement économique de ses propres métropoles, va rapidement opter pour sa soumission à l’impérialisme chinois. Le coronavirus va ainsi lui servir de prétexte non seulement pour justifier le déclassement économique brutal, mais également pour mettre en place des politiques de surveillance et de contrôle des populations destinées à éviter l’explosion sociale qui menace dans nombre de pays impérialistes en déclin. C’est donc la dislocation du bloc Atlantiste lui-même qui est désormais inéluctable.
Au cours des périodes de liquidation de commerces, d’entreprises… ou de pays, il y a toujours de « bonnes affaires » à réaliser. Si les pays impérialistes d’Occident ont fait leurs « soldes » pendant plusieurs décennies avec des biens de consommation courante « made in China » à bas coût, c’est aujourd’hui à l’impérialisme chinois d’utiliser une partie de ses colossales réserves financières pour acquérir « des entreprises stratégiques et des actifs européens » dont la capitalisation boursière a déjà fondu de l’ordre d’un tiers au cours des deux derniers mois…
L’effondrement des cours du pétrole induit par l’effondrement de la demande mondiale, les limites des capacités de stockage et la réticence de certains pays producteurs à baisser leur production en conséquence (Russie, Iran, Arabie Saoudite) afin de maintenir leur part dans la production mondiale et d’éliminer l’industrie pétrolière américaine non conventionnelle menacent « la rentabilité de nombreuses compagnies pétrolières, notamment dans le pétrole de schiste en Amérique du Nord, ce qui se traduit par des fermetures de puits et des coupes dans les investissements ». Aux USA, le baril de WTI se négocie aujourd’hui sous les 13 dollars. L’an dernier, il se négociait encore à 67 dollars !… A Londres, ce n’est pas beaucoup mieux : le baril de Brent se négocie aux alentours des 20 dollars, soit des niveaux sans précédent depuis la fin des années 1980, à la veille de l’effondrement du social-impérialisme.
Dans ce lourd contexte dépressionnaire, les agences de prévision météo du bloc atlantiste ne cachent plus leur pessimisme pour l’année 2020. Le FMI table ainsi sur une contraction du PIB mondial de 3 %, mais avec de très fortes disparités selon les pays : une contraction de 7,2 % du PIB pour les pays de la zone Euro, de 5,9 % pour les USA, tandis que la Corée du Sud verrait son PIB baisser de seulement 1,2 % et celui de la Chine augmenterait de 1,2 %. La Banque italienne Unicredit est quant à elle encore beaucoup plus pessimiste. Elle s’attend à une contraction de 6 % du PIB mondial, toujours avec de très fortes disparités : une contraction de 13,0 % du PIB pour les pays de la zone Euro, de 10,8 % pour les USA, tandis que la Chine verrait son PIB baisser de seulement 0,6 %. Pour nous, il est évident que la Chine s’en sortira beaucoup mieux que ce que prédisent les Sycophantes occidentaux, en enregistrera une croissance économique annuelle de l’ordre de 4 à 5 %. Selon l’économiste bourgeois Jacques Sapir, cette crise pourrait bien être « la mère de toutes les récessions » et il met en garde sur le danger de la voir « se transformer en une dépression de longue durée ».
Ces évaluations, toutes pessimistes qu’elles puissent apparaître au premier abord, sont de notre point de vue en réalité très optimistes et bien en deçà de l’ampleur réelle du brutal déclassement économique qui attend les pays du bloc Atlantiste, déclassement désormais inéluctable à court terme… Le PIB américain s’est contracté de 4,8 % au 1er trimestre 2020, alors que la politique de confinement n’a été instaurée de manière très partielle qu’à partir du mois de mars !…
Les prochains mois verront de nombreuses entreprises du secteur tertiaire faire faillite et ainsi grossir les rangs des chômeurs, avec à la clef un inévitable effondrement de la consommation des ménages. L’Occident est entré dans une spirale structurelle rapide de faillites, déflations, avec à la clef une récession économique profonde et durable dont beaucoup de secteurs ne se relèveront pas de sitôt.
Parmi les premiers touchés figure en premier lieu le secteur touristique international qui va impacter de nombreuses entreprises de tailles diverses : depuis les plus grands croisiéristes, jusqu’aux petits hôtels des côtes balnéaires et tout le tissu de petits entrepreneurs et commerçants qui vivent de cette rente touristique.
Le transport aérien est évidemment en première ligne, puisqu’il est aujourd’hui quasiment complètement à l’arrêt. En France, le trafic aérien s’était effondré de 98 % au début du mois d’avril et la quasi-totalité des avions civils des grandes compagnies aériennes occidentales sont aujourd’hui cloués au sol, où ils doivent continuer à faire l’objet d’opération de maintenance sans pour autant rapporter un centime… L’Etat français a déjà annoncé mettre la main au porte-feuille à hauteur de 7 milliards d’euros pour assurer la survie à court terme (12 à 18 mois) d’Air France-KLM dont le directeur général, très optimiste selon nous, « ne prévoit pas de retour à une activité normale avant deux ans » et évoque déjà « la possibilité de proposer un plan de départs volontaires »… Les médias atlantistes ne cachent pas que ce « prêt » octroyé par l’Etat sera « probablement difficile à rembourser et pourrait bien se transformer en actions à terme » : « une montée en capital discrète pour l’Etat français ».
En Allemagne, le patron du groupe Lufthansa qui regroupe, outre la compagnie nationale allemande, celles de la Suisse (Swiss), de l’Autriche (Austrian Airlines) et de la Belgique (Brussels Airlines), n’attend pas de retour à la normale du trafic aérien avant « des années », et négocie actuellement une aide de 9 milliards d’euros de l’Etat allemand qui pourrait faire son entrée au Capital de la compagnie jusqu’à hauteur de 25 % ! Le groupe allemand a déjà annoncé sa volonté de « réduire de manière permanente des capacités » de transport : « au moins 42 avions court, moyen et long-courriers seront retirés de la flotte composée de 763 machines actuellement », dont six Airbus A380 qui connaissaient déjà d’importants soucis de rentabilité et qui n’auront décidément pas volé bien longtemps…
La musique est la même aux USA où le Trésor US a déjà annoncé qu’il allait fournir « une aide directe de 25 milliards de dollars, dont 30 % via des prêts remboursables, à dix compagnies aériennes dont American Airlines, Delta Air Lines, United Airlines », dédiée au paiement des salaires. Ces prêts seront « transformables en actions »… En outre, « une deuxième tranche de 25 milliards de dollars pour les compagnies aériennes, non dédiées aux salaires, est toujours en cours de négociations »… Comme en Europe, les compagnies aériennes américaines ne s’attendent pas à un retour rapide à la normale, à l’instar de l’alliance Oneworld qui compte ainsi réduire d’environ 15 % le nombre d’avions en service dans sa flotte, à 790 appareils. « Neuf Airbus A330-300, 34 Boeing 757 et seize 767 sont sortis de flotte plus tôt que prévu et ne reprendront pas du service. Le nombre de 737-800 sera réduit de 304 à 228 ».
L’effondrement annoncé du secteur du transport aérien ne fait évidemment pas les affaires des deux géants occidentaux de la construction aéronautique : « La crise exceptionnelle qu’affrontent les compagnies aériennes pourrait aboutir à des centaines d’annulations de commandes pour Airbus et Boeing. L’avionneur européen annonce la baisse d’un tiers de ses cadences de production », annonçaient déjà les médias atlantistes au début du mois d’avril.
Déjà durement éprouvé par le fiasco du 737 MAX (avec deux crashs aériens au compteur en 2018-2019 à cause d’un défaut de conception structurel de l’appareil ayant dû être « corrigé » par un logiciel informatique qui s’est avéré être défectueux), l’avionneur américain Boeing n’a livré que 50 avions au 1er trimestre 2020, « contre 149 un an plus tôt, soit le niveau le plus bas depuis 1984 ».
Au cours du seul 1er trimestre 2020, Boeing a enregistré un solde négatif de 144 commandes nettes ! Il ne lui reste plus désormais que 307 avions dans son carnet de commandes…
La situation n’est pas beaucoup moins catastrophique pour Airbus dont le président admet que « la survie d’Airbus est en jeu si nous n’agissons pas maintenant »… Pour lui, les Etats européens devraient « aider le groupe aéronautique en passant de nouvelles commandes de matériel de défense, comme l’avion de combat Eurofighter »… Mais d’autres analystes estiment déjà qu’il sera « compliqué d’éviter de demander de l’argent à la France ou à l’Allemagne »… Quelle que soit l’option retenue, que ce soit celle du renforcement des activités militaires ou d’un soutien financier étatique direct, ce sera en définitive toujours à l’Etat bourgeois, et donc aux esclaves salariés, de payer la facture finale, sans pour autant parvenir à garantir le maintien de l’emploi…
La crise actuelle devrait aussi avoir des répercussions catastrophiques pour le marché automobile européen : les esclaves salariés seront moins tentés d’acheter une voiture neuve à crédit et les banques moins enclines à leur prêter l’argent, même pour ceux qui le désireraient… Or l’année 2019 n’avait déjà pas été brillante pour le secteur. En 2019, le groupe PSA, qui réalise 87 % de ses ventes sur le marché européen, avait vu ses ventes mondiales baisser de 10 % à moins de 3,5 millions de véhicules. Ses performances sur le marché chinois y ont été catastrophiques, plongeant de plus de 55 % en glissement annuel à 117 000 véhicules…
Le groupe Renault n’est pour sa part guère mieux loti : il a vu ses ventes mondiales reculer de 3,4 % en 2019 à 3,8 millions de véhicules. Ses résultats sur le marché chinois ont également été mauvais avec une baisse de plus de 17 % en glissement annuel à 179 000 véhicules… Mais ce sont surtout les résultats financiers du groupe qui se sont très fortement dégradés : alors qu’il avait enregistré un résultat net positif de 3 451 millions d’euros en 2018, celui-ci a fondu comme neige au soleil en 2019 à seulement… 19 millions d’euros, un repli historique sans précédent depuis… la crise de 2009 !
Le Sinistre de l’économie Bruno Le Maire a ainsi récemment annoncé un prêt bancaire de 5 milliards d’euros destiné à soutenir Renault. Le groupe continuera donc à produire des voitures, au frais du contribuable. Mais il faudra encore arriver à les vendre dans un contexte économique et social éminemment défavorable… Or en 2018-2019, les constructeurs avaient déjà bien du mal à écouler leur production face à « la chute du marché automobile français »…
La macronie, qui s’est montrée si intraitablement pingre en ce qui concerne les dotations aux collectivités, au système scolaire et à l’hôpital public, est décidément bien généreuse avec les milliardaires qui l’ont portée au pouvoir !… « Privatisation des profits et socialisation des pertes », disions-nous il y a un mois et demi, telle est la recette traditionnelle du Capital financier…
La crise actuelle devrait aussi fortement éprouver les restes de la construction navale occidentale, en particulier européenne, très tournée vers la construction de paquebots de croisière… Le secteur de la construction immobilière devrait aussi être très fortement impacté : les esclaves salariés précarisés ou jetés au chômage comme les réticences des banques amèneront inévitablement les nouvelles mises en chantier à s’effondrer : qui serait assez fou pour contracter un prêt immobilier avec une échéance de deux à trois décennies dans les conditions actuelles ?
De nombreux autres secteurs des services seront inévitablement impactés par cette descente aux enfers que vont connaître les derniers « fleurons » de « l’industrie de bazar » occidentale, depuis la coiffure, la mode (secteur dans lequel 45 % des Français prévoient déjà de diminuer leurs dépenses), en passant par la restauration, jusqu’aux grandes surfaces… De grands groupes comme Carrefour et Auchan connaissaient déjà des difficultés avant le 1er trimestre 2020. Le groupe Auchan envisageait ainsi un plan de départs volontaires d’un millier de salariés à la mi-janvier 2020, suite à de mauvais résultats en 2018-2019. Pour la seule année 2018, le groupe Auchan avaient en effet enregistré une perte nette de près de 1,15 milliard d’euros !
Auchan : journée importante pour le plan de départs volontaires ?
En fait, ce sont aujourd’hui la grande majorité des emplois du secteur tertiaire des métropoles impérialistes occidentales qui sont menacés d’extinction, car tous se partageaient une fraction de la rente coloniale dont notre Capital financier est bien conscient qu’elle est en grande partie condamnée à disparaître, et ce de manière accélérée du fait de la crise économique actuelle naissante… Le but pour notre future bourgeoisie compradore : sauver une partie de ce qui peut l’être sur le dos de l’Etat bourgeois à l’aide de dette publique à court terme qui leur laissera un peu de temps pour organiser leur dernière « évasion fiscale »…