Le RSA ne doit plus être financé pour partie par le Département mais entièrement par l'Etat !
Oui, Domi a raison : c’est le cadre national qui structure le Peuple. Il faut en tirer les conséquences sur le plan programmatique, et modifier en conséquence notre programme du Rassemblement “Pouvoir au Peuple”.
“En réaction à la destruction concertée de l’Etat nation depuis 40 ans, nous réaffirmons haut et fort le primat de l’Etat nation. La reconstruction de la République une et indivisible. La fin de toute politique de “régionalisation”, visant à reléguer aux Régions la gestion des enveloppes sociales, que l’Etat social, raclé jusqu’à l’os, ne peut plus ou ne veut plus assumer” (sic).
Par exemple, le RSA ne doit plus être géré par le Département, mais par l’Etat central, avec une enveloppe nationale microscopique. A l'heure actuelle, le coût du RSA est pris en charge en partie par l'Etat (331 millions en 2020), en partie par le département (220 millions), loin de la promesse originelle d'un "remboursement à l'euro près" par l'Etat, selon le département.
Les bénéficiaires du RSA gagneront à ce recentrage de la gestion de leur minima social. En effet, il faut savoir que le RMI, créé en 1988 par Bertrand Fragonard, ex-responsable syndical de Force Ouvrière, était beaucoup plus avantageux que le RSA, car outre son montant initial, il comportait des droits connexes, notamment l’exonération de la taxe d’habitation. Afin de le financer, Fragonard n’hésita pas à rétablir l’impôt sur la fortune, qualifié d’impôt de solidarité sur la fortune, comme le raconte Philippe Askénazy dans son ouvrage : “Les décennies aveugles”. Emploi et croissance 1970-2010”, édition du Seuil, 2011.
Le budget national gérant le RMI était donc sans commune mesure avec le budget gérant le RSA. Les personnes démunies, qui ont connu les deux dispositifs, RMI et RSA, notamment dans les Outre Mer, où elles sont nombreuses, savent mieux que moi tous les avantages du premier. Inversement, la régionalisation, c’est toujours une façon de sous-traiter l’austérité à vie aux Départements, qui chaque année, ont du mal à finir leur année civile, par manque de crédits délégués par l’Etat.