Le macronisme est cette phase terminale de la disparition française !
Excellent article rédigé par Thierry Seveyrat, même si je ne partage pas toutes ses analyses
Gregoty filo : Dix ans avec ce barjot et les français ne s’en relèveront pas !
Cette élection présidentielle sera illustratrice du syndrome de Hamelin, du nom de cette légende allemande des contes de Grimm où les habitants de ce village, après une épidémie, se laissèrent posséder par un joueur de flûte, qui les précipita dans un ravin. L'effet de sidération post-Covid et ukrainien nous interdit toute analyse argumentée de ce quinquennat finissant, et nous livre au joueur de flûte qui dans le conte, était le chef du village. Nous nous faisons dépouiller de cette élection. Beaucoup, #EnMarche vers le ravin, rivalisent d'éloges pour celui qui joue du pipeau. Un large sourire noie leurs regards.
Syndrome de Hamelin, et parfois de Stockholm.
Il faut parler de la situation où nous sommes comme d'une résultante. Notre soumission à l'Union Européenne et à sa disparition des classes moyennes par la libération du capital, avec la crise des Gilets Jaunes, notre soumission à la Chine à qui nous avons mendié nos masques puis son modèle de destruction des libertés publiques, avec la pandémie Covid, notre soumission à Poutine qui impose sa force nécrophile au continent européen, avec la guerre d'Ukraine - ne sont qu'une résultante : celle de la disparition des États-nations dans un no man's land exsangue et non-gouverné, dont tout despote ne fera(it) qu'une bouchée, sous nos bêlements terminaux selon lesquels "l'Europe c'est la Pêêêêêêêê" - pacifisme des lâches et des incapables - quand lui nous rappelle ce qu'est l'horizon sidérant de la mort nucléaire.
#Macron est le nom de cette sédation.
Plus jeune chef d'État français, il est celui qui achève cinquante ans de déni national, enfant de Nicolas Sarkozy et de François Hollande, non plus nourri au vécu de la deuxième guerre mais à ceux du souvenir de ces souvenirs, soit cette torpeur flasque des bons sentiments gélatineux dont on méconnait l'origine, mais qu'on ânonne pour se donner une contenance plus épaisse que celle d'ex-inspecteur des Finances. Quand on n'est là que par hasard et surtout par défaut, parce qu'on voulait arriver et qu'on y est parvenu, que les éléments de langage communicants n'ont jamais été que son unique doctrine, et que l'Histoire que l'on croyait finie un soir de novembre 89 au pied d'un mur, se rappelle à votre souvenir pour vous mettre deux beignes dans la gueule.
Tourists are not welcome.
Le macronisme est cette phase terminale de la disparition française. Et la sidération du retour de la guerre, à laquelle dès 1995 Philippe Delmas voyait pourtant un "bel avenir", ne saurait nous exonérer de l'examen d'un quinquennat qui a quintessencié cette aliénation nationale. Il est factuel aujourd'hui de constater que cinq ans de macronisme ont provoqué, accéléré et souvent rendues irréversibles les crises que nous avons subies, plutôt que de nous en protéger ou qui plus est, de savoir les transformer en énergie meilleure et plus utile.
Il faut dresser le constat de cette disparition préméditée.
✓ Emmanuel Macron nous a appris pendant cinq ans l'art de nous détester : l'auto-dénigrement fut son unique doctrine internationale, la contrition son seul crédo : Algérie, Harkis, Libye, Tutsis, colonies, arts premiers, tout n'a été que "faute", "dette", "crime inexcusable", "crime contre l'humanité" de la République, requérant "reconnaissance et réparation". Cet apprentissage constant de la haine de soi, où "il n'existe pas de culture française", nous a retiré toute fierté nationale. Nous sommes le seul État dans le monde et dans l'Histoire à le faire.
✓ Il s'est agi durant ce quinquennat de détruire un par un chacun des instruments permettant une lecture partagée de notre communauté de destin : tous les organismes qui en étaient garants ont été congédiés - #ONRDP, #IHEMI, #ONPES, #Miviludes, Observatoire de la laïcité ; la francophonie fut portée par une romancière favorable au voile. Il s'est aussi agi de détruire plus largement les grands corps de l'État ou l'ENA, quand ce qui constituait la Nation en ensemble solidaire était révoqué : retraites par répartition ou ISF. Première proposition du président-candidat : supprimer la redevance télé, c'est-à-dire l'audiovisuel public, partagé par tous les français.
✓ Pendant ce temps le Ministère de l'Intérieur donnait consigne à sa police de ne pas intervenir lors des émeutes du ramadan sous confinement, de laisser à une colonne tchétchène sous commandement armé le soin de résoudre dans une mosquée un différent communautaire à Dijon, ou d'accepter le prosélytisme des "hidjabeuses".
✓ La loi "séparatisme" fut inaugurée sous les selfies radieux du président avec une jeune femme en djilbeb à Mulhouse, puis vite débaptisée en loi tautologique par une Marlène Schiappa qui parle "des" laïcités, pendant qu'il était fait toujours plus grand cas d'une immigration de déclassement, au sens marxiste, soit une immigration qui ne partage plus avec son pays d'accueil la culture comme l'immigration latine d'après-guerre, ni la langue comme l'immigration maghrébine et sub-saharienne d'après décolonisation - qui ne partage plus rien, qui est toujours plus nombreuse, et toujours plus aidée, avec toujours moins d'exigences en retour, et qui est inexpulsable.
✓ La commission européenne édicta une liste de termes à proscrire, parmi lesquels "Noël", "mesdames et messieurs" ou "citoyen", sans la moindre réaction de la France, dont la langue de l'avis de l'Accadémie française n'est plus défendue, France qui émet une nouvelle carte d'identité inconstitutionnelle car co-écrite en anglais, qui durant les confinements a laissé massacrer le secteur de la culture au bénéfice des cultes, et dont le président rivalise de termes anglais pour dénommer ses politiques publiques, ou rend hommage au général de Gaulle en y laissant des fautes...
Cette expérience de liquéfaction nationale n'a aucun précédent. Elle est une entreprise de laminage républicain pour saper la moindre exigence publique, fragiliser l'individu dans un ensemble sur lequel il n'a plus aucune prise, démolir le roman national, laisser le capital et les communautés devenir le marteau et l'enclume de toute régulation sociale. Voici le vrai bilan de ces cinq années, où le macronisme est le vichysme des temps de paix, tant qu'il en reste. Le reconduire porte un nom qui n'a jamais été tant à la mode, et d'autant plus qu'il reste plus longtemps à vivre : le suicide.