Le libéralisme, idée fausse, règne en maitre sur la pays...!
Article rédigé par Brigitte Bouzonnie
LE LIBERALISME, IDEE FAUSSE, REGNE EN MAITRE SUR LE PAYS...!
1°)- Le libéralisme, idéologie des plus riches :
L’idéologie libérale était au départ l'idéologie des riches. C'était l'idéologie de Giscard et de ses "républicains indépendants", "pesant" 5% des votes dans la France des années 70. On se souvient de son professeur de Finances Publiques à Sciences Po, Claude Emeri, qui nous vantait les délices du libéralisme à une époque (1980), où ce mets raffiné se dégustait uniquement entre gens du monde. On ne se doutait pas en l'écoutant que tout le monde allait carburer au libéralisme : sans abris et prostituées inclus. Depuis 40 ans, le libéralisme règne en maitre sur le pays.
Le libéralisme, en clair, c'est la loi du plus fort légalisée, officialisée. C'est une idéologie fausse, car elle nie les nécessaires relations de coopération, dont a besoin toute société pour survivre. Pierre Bourdieu a raison de dire que le libéralisme ne tient pas compte de l'environnement social : "Le néolibéralisme est une idéologie avec une "théorie pure", qui ne prend pas en compte l'environnement social dans lequel il s'applique et qui fait abstraction de tout ce qui est nécessaire pour "faire une société"(sic) (cf Le Monde diplomatique). Le libéralisme feint de croire qu'une addition d'individus conquérants et sans surmoi suffit "pour faire société".
2°)- On est passé du libéralisme libertaire au libéralisme sécuritaire :
Il existe différents libéralismes : le « libéralisme libertaire » de Giscard plébiscitant "la fête", la libération des moeurs, etc. Et le « libéralisme sécuritaire » dans lequel nous vivons depuis le vote de l'état d'urgence, au mois de décembre 2015. Les militants critiques du pouvoir sont tabassés dans les manifs et dans les commissariats. le droit de manifester est suspendu à une “autorisation” : du jamais vu depuis 1881 !
Notre droit de manifester, c’est-à-dire faire des rassemblements spontanés-, est officialisé depuis la loi de 1884, elle-même insérée dans la Constitution de 1958. Pourtant, notre droit constitutionnel de manifester est largement remis en cause dans les faits : les manifestants sont fouillés, gazés, mis en garde à vue, par les CRS assermentés ou non. Par exemple, le cortège de la mobilisation anti Khomri a été obligé de défiler en rond, sur ordre de Valls au mois de juin 2016. Et le pire, c’est que les responsables syndicaux ont obéi craintivement, à ce qui était pourtant un empiètement grave à notre possibilité de nous rassembler et de défiler librement. La veille encore, on aurait crié au scandale. On aurait crié : "CRS-SS" comme en mai 68, devant tant de brutalités et d’ordres policiers manifestement anticonstitutionnels. Pourtant, personne n’a moufté. Chacun se tait, trouve "normale" la brutalisation extrême faite aux jeunes ou aux cheminots défendant leur statut, visant à faire échec au mouvement social du moment. Car l’objectif in fine est bien d’obtenir la déroute des manifestants anti Macron.
Personne, pour dénoncer cette guerre de basse intensité menée contre des manifestants pacifiques, à commencer par Mélenchon. Le libéralisme sécuritaire mate les classes moyennes militantes, promues nouvelle "classe dangereuse" : la direction de la FI préfère regarder ailleurs. On m’a même dit de remballer mes critiques anti macroniennes : sinon je ferai perdre les "élections" (européennes) à la FI. On voit : la priorité de la Direction de la FI est de transmuer la FI en mouvement de notables, afin que chaque opportuniste de l'entourage de Mélenchon ait son saucisson. Sa bobine inoubliable dans les médias, comme la photo pleine page de Girard dans le dernier numéro de "Marianne". Tel est leur horizon indépassable.
3°)-Conclusion : Il importe de sortir de la social-libéralisation des esprits :
Voilà pourquoi il nous faut réinventer un corps d'idées nouvelles, visant à bousculer les lois actuelles du libéralisme pourri, "générant un certain banditisme"(sic), disait justement Alain Badiou sur le plateau de CSOJ. Voilà pourquoi, il faut offrir un nouveau projet politique aux manifestants 2018 demandeurs d’une offensive politique extra système.
Voilà pourquoi, nous avons créé le Rassemblement Pouvoir au Peuple le 9 juin 2019. Et rédigé un programme politique en 35 points. il prévoit notamment la rédaction d’une Constitution sur les rond points des Gilets Jaunes, esquisse d’un pouvoir à la base, qui à terme gouvernera seul le pays. Il préconise aussi une vie décente et joyeuse pour chacun, soit grâce à un emploi correctement rémunéré, soit par un revenu minimum dont le montant sera multiplié par deux