Le Keynésianisme, interventionnisme d'Etat, empêche que les effets délétères du capitalisme ne dérivent en Révolution populaire...!
Excellent article rédigé par Ernesto Monteagudo :
1°)-ERNESTO MONTEAGUDO : La conscience politique du prolétariat s'est brisée comme un verre en mille morceaux . C'est un fait et il y a des raisons à cela . Ce n'est pas lié aux faiblesses théoriques du marxisme lui même . Rien ne permet d'affirmer que le marxisme soit incapable de faire comprendre le chaos du capitalisme actuel . Les travailleurs ont besoin , en France comme ailleurs , de retrouver un encadrement révolutionnaire .
La perspective révolutionnaire n'existe plus dans la conscience des masses . C'est ce qui explique le caractère très hétérogène du mouvement gilets jaunes et ses incohérences dans ses positions anti-néo-libérales . On y trouve de tout dans ce mouvement , y compris les complices historiques du capitalisme que sont les éléments venus de l'extrême droite . L
a faiblesse objective des révoltes et insurrections qui éclatent aujourd'hui et qui se succéderont par la suite est liée à la liquidation de la conscience politique du prolétariat par la social-démocratie classique Française ( P.S. ) qui est aujourd'hui malheureusement bien installée au P.C.F ... J'ai souvent entendu dans la bouche de nombreux camarades : il est facile de tromper les militants communistes quand ils manquent de culture marxiste ... << Le coût du capital >> aurait été interprété comme une formule grotesque il y a 20 ou 30 ans en arrière ... La formidable efficacité des appareils idéologiques capitalistes d'État nous ont fait retourner au XIX ° siècle
2°)-Fabrizio Vigorelli En gros, on s’en balek de Keynes
3°)-Ernesto Monteagudo : Il serait utile d'avoir un débat sur le keynésianisme . La social-démocratie s'est inspirée du keynésianisme pour les mêmes raisons que son concepteur Keynes . Empêcher que les effets délétères du capitalisme n'entraînent des mouvements révolutionnaires . Pour Keynes << la main invisible du marché >> ne règle pas tout et ne peut empêcher les crises et l'agitation sociale qui peut menacer la stabilité politique . l'État doit intervenir pour soutenir la demande en y injectant sous une forme ou une autre de l'argent . Il doit intervenir pour employer les salariés ayant perdu leur travail ... etc ... L'État doit tenir son rang dans le domaine macroéconomique et ne doit pas tout laisser faire aux initiatives privées ...
La Chine pratiquerait ainsi , un peu de marxisme-léninisme , un peu de keynésianisme ( qui n'est en rien marxiste ) ( ?? ) ... ça dépend du secteur de son économie considéré . Bref pourquoi ne l'applique-t-on plus aujourd'hui dans les puissances impérialistes ? Probablement parce que les contradictions du capitalisme sont telles qu'elles ne permettent plus son application .
Mais il apparaît aujourd'hui clairement que le système capitaliste ne peut plus desserrer le nœud coulant qu'il a mis autour du cou des travailleurs , en raison du risque de grèves massives et dévastatrices pour le système ...
Comment comprendre le déclin du réformisme keynésien ou celui d'une autre nature ? Comment comprendre le déclin de la social-démocratie ? Ce débat est essentiel au sein du P.C.F rongé lui même par le réformisme !