Le coup de force scandaleux de la supranationalité européenne !
Article rédigé le 14 septembre 2022 par Brigitte Bouzonnie à partir de l'excellente intervention de Jacques Sapir sur BFMTV
Jacques Sapir a rédigé la préface de l'ouvrage intitulé "La grande dissimulation". Il y dénonce le grand mensonge entourant la construction européenne : "l'Union Européenne a été conçue comme une ALLIANCE DE NATIONS. Or, elle fonctionne aujourd'hui comme UN ETAT SUPRANATIONAL. Or, jamais cette supranationalité n'a été soumise au vote des français, des italiens, des allemands, etc..." (Sic).
Il s'agit donc d'un pur coup de force dans le champ politique national, dont l'autonomie est le résultat d'une vieille histoire, remontant à plus de 1000 ans, depuis l'avènement des rois de France. Or, Bruxelles impose sa règle du jeu : la rigueur à vie, le chômage et la pauvreté de masse (125 millions de pauvres dans l'Union), la loi Khomri, le primat de la concurrence libre et non faussée, le mensonge libéral nous transformant tous en guerriers agressifs, nous battant férocement les uns contre les autres au nom de l'individualisme forcené... Cet accaparement, puis mise au rebut du pouvoir national peut s'analyser comme un coup d'état, la tyrannie d'un ordre imposant sa propre norme (la supranationalité), et son propre pouvoir. Et qui impose cette nouvelle règle du jeu sans demander l'avis des peuples européens.
Car naturellement aucun peuple sensé ne saurait accepter une telle vassalisation par Bruxelles, faux nez de l'Allemagne et des Etats-Unis. On se souvient des célèbres lignes du Général de Gaulle dans "Mémoire d'espoir" : "à quelle profondeur d'illusion ou de parti-pris, faudrait-il plonger en effet, pour croire que des nations européennes, forgées au cours des siècles par des efforts et des douleurs sans nombre, ayant chacune sa géographie, son histoire, sa longue tradition, ses institutions, pourrait cesser d'être elle-même et n'en former qu'une seule....?" (Sic) Je me souviens du débat de la supranationalité, à la fin des années 60 : personne n'en voulait...! Personne ne voulait sortir de la nation française, seul cadre de vie possible...!
Aujourd'hui, c'est exactement le contraire : quand on parle de sortir de la zone euro en plan A, on nous dit qu'on veut faire comme la Corée du nord : seul un état totalitaire comme la Corée du nord peut encore vouloir de l'idée de nation...!
La supranationalité participe du gel des intérêts populaires. Comme il ne vous a pas échappés, le mot même de "supranationalité" a disparu du vocabulaire politico-médiatique : devenu la boite noire, l'impensé de notre réflexion, y compris dans la gauche critique. Et les slogans à la Robert Hue "Bouge l'Europe" ou "réformer l'Europe de l'intérieur", c'est une façon d'acter, d'accepter l'Europe confédérale, comme quelque chose de "normal", "allant de soi", "ayant toujours existe"...!
De façon sournoise, souterraine, sans jamais le dire officiellement, on est passé de l'Europe des nations des années 60, l'Europe des six, pour ceux qui s'en souviennent, à une Europe des 28, où tout est décidé en dehors du sol national, comme la sinistre loi Khomri nous ramenant au Moyen Age Comme l'écrivait un jour Dominique, si la loi Travail avait été conçue au niveau national, il y a belle lurette qu'elle aurait été retirée suite à la pression de la rue. Pire encore, un pays comme le Portugal vient de se voir lourdement sanctionné, comme un gamin pris en faute.
Régulièrement, sur ce mur, nous évoquons le Peuple français mis au rencart en 2005, les gouvernants ne tenant pas compte de la victoire du NON au référendum européen. A juste titre. Mais notre colère devrait aussi porter sur ce coup d'état permanent et souterrain appelé "état confédéral", qui nous a privés de la possibilité de vivre dans une enclave de vie pacifiée, appelée "nation" : nous exposant au contraire au déchainement du capitalisme mondialisé, dont nous subissons chaque jour toutes les conséquences sociales : licenciements, salaires jamais augmentés, etc.... Et de cela, personne ne moufte, en particulier ceux qui préconisent de reformer l'Europe de l'intérieur, entreprise dont la vanité n'est plus à démontrer : comme si on pouvait amendé l'échelon supranational et la dictature qu'il génère, en soi l'origine de tout le problème...!
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