Le champ politique français est un microcosme totalement fermé sur lui-même. Le Peuple français n’a plus les moyens par les urnes de faire et de défaire les rois.!
Article rédigé par Brigitte Bouzonnie en mai 2020, mis à jour le 18 mai 2022
1°)- Brigitte Bouzonnie : j’ai rédigé cet article en 2020. A cette époque, et dans le sillage de Pierre Bourdieu, je croyais dur comme fer, que le Peuple avait, grâce au suffrage universel, le pouvoir de faire et de défaire les rois. Certes, ce pouvoir a existé dans une autre vie politique. Mais aujourd’hui, il a été courageusement mis au rancart par les élites mondialistes qui nous gouvernent. Les élections sont entièrement truquées avec les serveurs Scytl et Dominion.
L‘élection au suffrage universel du Président de la république est devenue un coup d’état grossier, permettant à des inconnus, minoritaires dans le pays comme Macron, d’être “élu” en 2017, en siphonnant les résultats des autres candidats, y compris Asselineau et Poutou. Et d’être “réélu” en 2022 de la même façon, en siphonnant notamment les voix de Mélenchon, Pécresse, Zemmour, Marine le Pen….
Le champ politique français est devenu un microcosme totalement fermé sur lui-même. Le Peuple français n’a plus les moyens par les urnes de désigner son candidat favori.
2°)- Jean-Louis Coudyser : "la gauche plurielle , la gauche singulière, la gauche collapsologue et la gauche insoumise seront laminées par l'immense vague de dégâts sociaux et non sociétaux qui va sévir : licenciements massifs dans le tourisme , l'aéronautique, etc ..... Et tous ces charlatans pensent élections . Ils critiquent Marie-Antoinette mais ils nous diront aussi : qu'on leur donne des brioches ! Ils ne défendent que leur statut de petits bourgeois arrivistes . Quand ils se rendront compte que la grande bourgeoisie les méprisent , il sera trop tard .Ils se se disent instruits mais ils sont d'une intelligence médiocre.
3°)-Brigitte Bouzonnie : Oui, très juste. Ces responsables de la "gauche plurielle", ce sont des "crétins diplômés", pour parler comme Emmanuel Todd, au service de l'oligarchie et de la domination sociale actuelle.
A ne vivre que pour le fric, l'arrivisme et le plaisir, "anesthésiés par leur confort, obnubilés par leurs médiocres intérêts" (cf Alain Accardo, "Le Petit-bourgeois gentilhomme, édition Agone, 2009) ; se moquant des chômeurs, des pauvres et des "crevards à 3000 euros", dixit Mélenchon.
Le petit-bourgeois ne comprend pas que la Grande Bourgeoisie veut se séparer d'une classe aussi parasitaire qu'eux : 40% de la population petite-bourgeoisie consomme 14% des richesses mondiales (cf chiffres d'Alain Badiou dans on ouvrage : "Notre mal vient de plus loin. Penser les tueries du 13 novembre 2015", édition Fayard, 2016.
Et de citer Pascal Bruckner déclarant le menton levé : " notre mode de vie occidental n'est pas négociable" (sic). La vérité est que le mode de vie petit-bourgeois va forcément être très remis en cause avec la crise économique et sociale, accompagnant la crise sanitaire, dont on mesure encore mal les conséquences.
Certes, le champ politique est un microcosme, comme disait Raymond Barre, c'est à dire un petit monde social relativement autonome et hermétique à l'extérieur. Du moins le semble-t-il au premier abord. Mais, comme explique Pierre Bourdieu dans son ouvrage : "Propos sur le champ politique", édition Presses universitaires de Lyon, 1998. Au départ, le champ politique se présente comme un univers obéissant à ses propres lois, de "spécialistes", qui engendrent une coupure entre les "professionnels" et les "profanes" de la politique.
Aujourd'hui, on assiste à une concentration du pouvoir des partis politiques et des syndicats aux mains d'un petit nombre. En clair, c'est Corbière, Mélenchon, Bayou, Olivier Faure, Roussel, Jadot, qui semblent mener le bal.
Les professionnels de la politique regardent les profanes avec commisération et mépris : "ceux qui gagnent moins de 4000 euros n'ont aucun intérêt" dixit Hollande, qui a oublié de se regarder dans une glace.
Mais, in fine, c'est le "profane", avec son bulletin de vote, ou son comportement abstentionniste, qui fait les "rois" et les "reines" du champ politique : en donnant 7 millions de suffrages à Mélenchon en 2017, à peine 2 millions à Manon Aubry aux élections européennes de 2019.
Déjà, la France Insoumise, stratégie PS bis de juin 2017, sous la houlette de Corbière, ne réunit plus qu'un électorat limité de classes moyennes, les jeunes et les ouvriers s'étant largement réfugiés dans l'abstention aux élections européennes de 2019. Aubry mobilise à peine 8% d'ouvriers et 4% de jeunes, alors que Mélenchon disposait de 25% d'ouvriers et 25% de jeunes en 2017.
Mais, comme cet électorat, au demeurant très disputé par EELV, le PS, Générations, va fondre à son tour à cause de la crise économique et sociale majeure que nous traversons. On ne donne donc pas cher de l'avenir de "l'union de la gôche", ou du CNNR (Conseil National de la Nouvelle Résistance)", qui n'ont pas vocation à être un espace politique majoritaire. Vous avez dit groupuscule misérable... ?
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