Dans son livre de souvenirs, “La nuit finira enfin”, Henry Frenay, résistant de la première heure et fondateur du groupe “Combat” avec son ami Claude Bourdet et sa compagne Berthy Albrecht, raconte la genèse du film de Melville. En effet, un jour dans un bistrot, il dit comment il a raconté à Joseph Kessel deux/trois histoires de résistance vécues par le groupe “Combat”. Et explique comment ces histoires sans héros à paillettes sont à l’origine du livre de Kessel. Puis du très beau film réalisé en 1969 par Jean-Pierre Melville avec Lino Ventura et Simone Signoret.
Comme raconte Mireille Albrecht, fille de la grande Berthy Albrecht, qui s’est suicidée, pour ne pas “donner” le nom de ses amis à la Gestapo : “en 1941, on comptait à peine 2% de français résistants” !